jeudi 22 décembre 2011

Cross de Brocéliande : la réponse de BrunoR et Tango

BrunoR
Allez les amis,

Je me suis bien fait chambrer hier midi au stade. Je ne veux pas passer pour un mauvais perdant, alors je vous livre ma "version des faits".

Je m'étais mis pas mal de pression au cross de Pacé. Après une contre-performance à Chantepie, je voulais me rassurer. Mission réussie, j'avais gagné notre "championnat interne" entre les copains de la JA. Même si le chrono moins bon que l'an passé et l'absence d'Alain rendaient la victoire moins complète.
Dès le dimanche suivant, c'est le cross de Brocéliande. Bien que mes amis entraîneurs Thierry et Charlie m'aient averti du risque de l'accumulation des compétitions, je suis présent au rendez-vous. Trois bonnes raisons à celà. La première, j'adore les cross ! L'ambiance, la bagarre avec les copains, la course, le goûter d'après course, c'est mon plaisir de l'hiver. Ensuite, il s'agit du lieu et du parcours des départementaux à venir. Le repérage est important. Enfin, je suis content de faire parti de la troupe de la JA en visite au club de l'EAPB. Le club fait l'effort d'organiser 2 cross à 3 semaines d'intervalle, c'est bien de les remercier.
Je suis donc au départ. J'ai plutôt bien digéré la fatigue de la semaine, en me limitant à 3 footings sans forcer. Arrivé tôt pour monter la tente (complète cette fois, Yoann), j'ai eu le temps de bien repérer le parcours. La longue ligne droite du départ en faux plat montant m'inspire. Tango et Bruno à mes basques, je tente un départ canon. Malgré mon effort, bien que talonnant Jean-René et Olivier, après 300m de course, mes 2 compères sont toujours à ma hauteur. Tango puis Bruno prennent même rapidement la mène...
Je me cale derrière eux pendant la petite boucle. Pas de difficulté majeure, je suis dans le rythme. Mais je dois veiller à ne pas les laisser partir, ils grignotent peu à peu.
Dans la première grande boucle, je reprends Tango au train. A la faveur de la montée, je me retrouve même à hauteur de Bruno. Je relance en haut et dans la descente. Le moral est bon. Bruno est parti trop vite, Tango coince à 30m derrière. Je vais refaire le coup de Pacé. Sauf que de retour sur le tracé de la petite boucle, Bruno recommence son numéro. Il passe et me prend quelques mètres... Je m'accroche, mais Bruno mène un petit groupe dont je ferme la marche. Et je sens que je suis à la limite... JD me crie de laisser mener Bruno. Ce n'est pas un choix tactique, c'est que je suis dans le dur.
Deuxième grande boucle, dans la montée Bruno creuse l'écart. Pas moyen de reprendre dans la descente. Philippe, le mari d'Isabelle me dépasse aussi et me laisse sur place. C'est cuit. Je me concentre sur Tango pour sauver les meubles. Il est toujours 30m derrière. Je guette les encouragements successifs pour mesurer mon avance.
Dernière grande boucle. Je commence à piocher. Je ne regarde même plus où en est Bruno, je guette Tango. Je l'entends revenir. A mi pente, il est sur moi. Il se montre puis se cale dans ma foulée. Il a fait l'effort, je tente le tout pour le tout : je relance avec tout ce qu'il me reste. Je reprends 3 mètres d'avance... Puis Tango revient et reste à ma hauteur. Je tente une attaque désespérée en haut de la boucle. Cette fois, je ne décroche personne. Tango a tout compris, il me contre, prends 5 mètres d'avance. C'est cuit, je sais que j'ai perdu.
Il reste 600-700m de course. En bon crossman, je ne renonce pas, je relance. Je veux bien perdre, mais pas me coucher. Bruno est en vue mais hors d'atteinte. A moins d'une défaillance, Tango restera devant. Je m'arrache quand même. Tango garde ses 15 mètres d'avance. Comble de la défaite, malgré mon sprint final, je me fais griller par un jeune chien fou.

Après l'arrivée, je félicite Tango et Bruno. Ils ont bien bossé, ils sont récompensés, c'est super pour eux. J'essaye de me consoler en me disant que c'est un peu grâce à mes entrainements, mais la déception et la frustration l'emportent.
Je sais que je vais en prendre pour 3 semaines de chambrage acharné. C'est normal, c'est la règle. Ca ne tarde pas, dès la ligne d'arrivée franchie, les vannes fusent. Je suis beau joueur, ça fait parti de la course.
Il me reste une chance de revenir. Le 8 janvier, même endroit, je serai affûté et j'aurai les crocs pour prendre ma revanche ! Ma fierté blessée va me servir de motivation pendant les fêtes.
Vivement les départementaux !

Tango
et voici le troisième volet du triptyque.

Avant la course, il y avait déjà coalition. En covoiturant, le grand barbu et moi avions échafaudé un plan anti-coach Bruno. C'est très peu charitable de notre part de vouloir mordre ainsi la main qui nous nourrit, qui nous fournit ces séances d'entraînement et ces conseils sans lesquels nous ne serions rien, relégués au rang de Jipi errants sur le stade, à quémander quelque morceau d'entraînement par-ci par-là :
"Tu fais quoi aujourd'hui ?
- des 200
- ah ben je vais faire ça aussi
- et toi tu fais quoi ?
- des allures
- oh ben je vais finir avec toi"

Bref, il fallait pourrir le coach.
Une semaine précédente délicate, l'entraînement se résume à 3 footings, quelques lignes droites, il faut d'abord récupérer de Pacé et faire du jus pour Trémelin.
Coach Bruno se dit fatigué le jeudi : il bluffe ?
Je ressens aussi un peu de fatigue.
Bruno B se cache, on ne l'a pas vu de la semaine, soi-disant malade. Il bluffe ?

En arrivant à Trémelin, la stratégie était claire : soupçonnant les velléités de départ rapide de Bruno R, nous allions nous caler dans sa roue, le laisser faire tout le boulot, et le finir au sprint. Limpide.

Un échauffement sérieux (ça aide quand on arrive à l'heure), un repérage du parcours (c'est gras, mais pas tant que ça), quelques vannes glissées avec JD et Alain, tout va bien. Nous avions bien pris note que le coach ne voulait pas s'échauffer avec nous.
Nous l'avons donc retrouvé sur la ligne. Comme convenu nous nous sommes placés juste derrière lui. Le coach n'avait pas l'air d'avoir envie de rigoler...

Pan, c'est parti, vite, très vite, et ça monte. En haut de la montée, je prends la tête, je ne sais toujours pas pourquoi, et je mène le trio dans une folle cavalcade.
Une petite boucle, une moyenne boucle, un petit groupe se forme, je cède ma place bien volontiers devant, il n'y a que 8 kms mais il ne faut pas trop monter dans les tours.

Je n'ai pas compris grand chose au parcours, mais je sais cependant que le plat de résistance aujourd'hui, ce sont 3 grandes boucles de 2 kms, sur un terrain pas trop vallonné mais sinueux par endroits, et assez gras au bord du lac.

Dans la première boucle, je suis décroché. Les deux Bruno sont en forme, surtout le jeune, il a très envie d'en découdre et mène un train d'enfer. Je décroche dans la descente, pas question de se griller déjà et de perdre toute chance de faire quelque chose aujourd'hui. Les deux Bruno sont à la lutte, déjà, je suis tant bien que mal.

A l'attaque de la seconde boucle, j'ai un écart assez stable avec Bruno R. Le grand barbu poursuit sa cavalcade folle devant, je me demande quand il va craquer, et s'il va craquer. Je ne peux pas me permettre d'attaquer Bruno R encore, je n'ai pas les jambes, mon cardio est trop haut, je dois subir, malgré les encouragements de JD, Alain, les filles et même Denis Caillibot qui est venu là assister à la bagarre.

Avant d'attaquer la troisième boucle, comme à Pacé, je retrouve des sensations, la vitesse n'est pas là, mais je suis plus à l'aise, j'ai l'impression que ma foulée est moins lourde (j'ai pas dit plus légère, nuance).
Je peux encore revenir sur Bruno R.
Bruno B est hors d'atteinte. Sauf défaillance, il finira devant.

La boucle commence par une montée. Pas méchante, mais assez longue, en deux parties. Je tente ma chance. Si je veux revenir sur le coach, c'est maintenant, dans la descente ce sera trop tard.
J'attaque donc. C'est violent. Je suis au taquet, plus question de regarder le cardio, il faut sortir le bleu de chauffe.
On dirait que ça fonctionne. En haut de la première partie, Bruno se retourne dans le virage, il sait que je viens de reprendre quelques mètres.
Je remets une couche dans la deuxième partie de la montée. Enfin, je reviens sur lui.
Gros, gros effort. Je suis occis. Je souffle comme un boeuf.
Mais je me montre quand même : coucou ! Je suis là !
Le coach a encore moins envie de rigoler qu'au départ.
Je viens à sa hauteur, puis aussitôt je me cale dans sa roue. On va voir comment il réagit.
Cela ne tarde pas.
En haut du faux plat, il attaque.
Je prends 3 mètres dans la vue, mais je m'accroche et je reviens.
Pas question d'avoir fait ce gros effort pour décrocher dans la descente comme à Pacé.
Nouvelle attaque sur le plat.
Je ne décroche pas, je suis dans sa roue.
Je reprends des forces en me calant sur son rythme.
A mon tour d'attaquer, je veux montrer que je suis là, qu'il va falloir compter avec le Tango pour la bagarre finale cette fois-ci.
Je réussis à prendre quelques mètres.
Cette fois-ci j'ai bien négocié la partie descendante, c'est plat jusqu'à l'arrivée, et je suis devant.
Il y a une petite relance, je remets une couche, ça y est Bruno est décroché !
Curieuse sensation... mince, qu'est-ce que je fais maintenant ?
Dans la bagarre nous avons emmené un gars de l'EAPB, il me passe à l'entrée de la zone de virages avant l'arrivée. Peu importe, je n'ai plus qu'une chose en tête, garder le coach derrière moi !
Je maintiens le rythme sous les arbres, j'essaye de contrôler, je suis au taquet.
Bénédicte est sur le bord, je devine à son regard, sans avoir à me retourner, que Bruno est à quelques mètres derrière. C'est tout bon, il faut juste tenir...
Alain est là maintenant, je lui demande où est l'arrivée : "200 mètres !".
Je finis le boulot en allongeant la foulée après le dernier virage, pas de sprint, je suis tout seul.
Enfin !
Enfin un succès... depuis le temps que j'attendais ça, notre entraînement a porté ses fruits.
Même si le coach est mécontent de la tournure des évènements, je sais qu'il est fier de voir que ses entraînements payent.
Bruno B, quant à lui, n'a pas fini de nous surprendre.
Cela promet une belle bagarre aux départementaux, sur ce même parcours, mais rallongé.

Est-ce que Bruno B va pouvoir tenir son rythme de fou sur une plus longue distance ?
Est-ce que Bruno R va se nourrir de cette frustration pour revenir encore plus fort ?
Est-ce que Tango va prendre un jour la tête du trio ?
Est-ce que de joyeux trublions en rouge et blanc vont venir se mêler à la lutte ?

Réponse le 8 janvier ;)
En attendant, on ne décroche pas, on fait ses séances de spé cross, et on gaine...
Allleeeeez !!!

lundi 19 décembre 2011

BrunoB : Mini Compte-rendu du cross de Brocéliande

A mon tour de vous faire un petit CR! Aujourd'hui, nouvelle étape dans le calendrier de cross : direction le domaine de Tremelin pour 8,1km de plaisir. AU menu 1 moyenne puis 3 grandes boucles sur un terrain beaucoup plus gras qu'à Pacé.

Mon objectif principal est de repérer ce parcours qui sera le support des championnats départementaux du début janvier. Mon autre objectif est d'être à la bagarre avec le coach et Tango sur un parcours plus court qui devrait mieux me convenir. Plus les courses passent et plus je me dis que je ne suis pas si loin d'eux en cette fin d'année. La semaine dernière à Pacé, je suis resté un petit peu sur ma faim et leurs CR d'après course dans lesquels ils disaient me surveiller du coin de l'oeil ont aiguisé mon appétit de compétiteur. J'ai pris le temps de soigner un petit coup de froid cette semaine et j'arrive ici avec la ferme intention de me faire violence pour les accrocher au maximum et pourquoi pas les devancer lors du sprint final. Ma stratégie du jour est simple et peut être un peu risquée : je vais essayer de partir très vite pour prendre les commandes de notre trio afin d'installer le doute dans leur esprit. Ensuite j'essayerai d'imprimer un bon rythme le plus longtemps possible. Ca passe ou ça casse!
14h30, le départ est donné. Bruno part comme une fusée, emmenant Tango dans son sillage. Je ne m'attendais pas à ça mais je prends la roue. Ma superbe stratégie tombe directement à l'eau. Au sortir de la première bosse, je me retrouve, comme à Pacé, idéalement placé derrière Bruno et Tango. Tango a pris les choses en main. Nous sommes partis vite, je le vois à mon cardio. Ce n'est pas une raison pour me cacher cette fois-ci, je veux être acteur dans ce cross. Assez rapidement, je me porte donc à la hauteur de Tango puis passe devant. Je mène notre petit groupe pendant la fin de la moyenne boucle. Dans le dédale d'arbres final, je prends même quelques mètres d'avance. Pour l'instant tout va bien. Je remonte quelques concurrents et parviens à maintenir un tout petit écart avec Bruno et Tango jusqu'à la moitié de la 1ère grande boucle. A ce moment là, dans un faux plat descendant, je vois le Coach me fondre dessus et prendre 10m d'avance. Je me dis alors qu'il a géré son départ et qu'il est en train de lancer sa course. Je sors le plan B et je fais l'effort pour revenir sur Bruno. J'ai dans la tête de m'accrocher le plus longtemps possible. Sur le plat, je reviens à sa hauteur, Tango est 20m derrière nous. Comme je me sens encore à peu près bien, je me permets de replacer une petite accélération dans ce fameux dédale d'arbres de fin de boucle aux multiples relances. Je suis agréablement surpris de voir que je me détache à nouveau. Et si Bruno m'avait fait un petit coup de bluff? Ma tactique du jour fonctionne parfaitement mais je me demande si je ne vais pas le payer par la suite. Pour l'instant, je ne me pose pas de question et j'attaque la 2ème grande boucle devant mes 2 camarades. Aux encouragements d'Alain et de JD, je comprends qu'ils sont encore tout près. Je maintiens mon rythme car j'en ai les moyens. Je remonte encore quelques concurrents et je relance dans le faux plat descendant pour ne pas me faire remonter comme la première fois. Je jauge nos positions quand le parcours est en épingle et je constate qu'à la fin du 2ème tour, j'ai pris 50m d'avance sur Bruno qui en a lui-même une 50aine sur Tango. C'est de très bonne augure avant d'attaquer le dernier tour. Je suis moins à l'aise, mes jambes commencent à être plus lourdes. Mais ma position me donne un mental de guerrier : aujourd'hui, j'ai la possibilité de terminer devant Bruno et Tango. Je ne dois plus lacher. Je me retourne en passant devant JD : il me dit de ne pas le faire, de regarder devant moi. J'entends qu'il encourage Bruno mais le temps entre ses encouragements pour moi et ceux pour le coach a augmenté. C'est tout bon. J'ai déconnecté le cerveau. Je suis entamé physiquement mais je relance dans la montée. Je suis "habité" par une force qui m'entraine vers l'avant. Je passe cette dernière difficulté sans encombres. J'ai un autre membre de la JA en ligne de mire ce qui m'aide à avancer. Me revoilà dans les épingles avant le lac. Je vois que Tango et Bruno se livre une belle bagarre derrière moi. Je manque de discernement : ils sont décrochés et pourtant j'ai l'impression qu'ils peuvent encore revenir sur moi et je sais qu'aujourd'hui je n'aurais pas mon finish habituel. Il reste 400m environ. A l'attaque des derniers virages entre les arbres, j'ai compris que j'allais atteindre mon second objectif. Alain m'invective pour que je termine fort. Alors je relance encore. A 3 virages de la fin, je viens doubler 2 concurrents dont Patrick de la JA. Je ne parviens pas à placer mon sprint habituel mais je termine assez fort et très très fier de ma course. Tango a réussi à dépasser Bruno à 300m de la fin. Tout les 2 en terminent un peu plus de 20s derrière moi. En bon compétiteur qu'il est, Bruno est très déçu de finir derrière Tango et moi (et encore le mot est faible).

Aujourd'hui j'avais du jus et j'en ai profité pour réduire le score par rapport au coach (je ne terminerai pas fanny) et le reprendre sur Tango (2 victoires pour 1 défaite ^^)! Je pense que ça ne sera pas la même chanson dans 3 semaines aux championnats départementaux, sur le même parcours allongé de 2km. Bruno a prévenu...

Affaire à suivre!

Cross de Pacé 2011 - Comptes-rendus croisés

Bruno et Tanguy ont vécu une belle bagarre au cross de Pacé. Regards et comptes-rendus croisés sur la course.

Bruno
Je suis parti prudemment, la distance de 9,85 km m'a dissuadé de faire un départ au taquet.
Assez vite, je me suis retrouvé dans un petit groupe avec Tango, BrunoB et Patrice Dubois. Sur les 2 moyennes boucles, on s'est relayé avec Tango pour mener le train. On a déjà commencé à reprendre quelques coureurs. A mener à tour de rôles, on a maintenu un bon rythme. Le cardio était plutôt bas mais j'avais quand même l'impression d'aller vite. J'ai joué tactique, j'attendais les grandes boucles pour tenter une attaque. Alain Pubert comptais, j'étais 145ème. Bruno B avait lâché (son finish nous inquiétait), Patrice était toujours au contact.
Dans la première grande boucle, Tango a attaqué fort la montée. J'ai monté au train, sans être trop distancé. Jj'ai relancé fort dans la descente. j'ai repris puis lâché Tango. Tango est revenu sur le plat. Je m'étais calé dans un groupe où j'avais repéré un gars de Chartres avec qui j'avais déjà eu une belle bagarre en cross. Je suis alors sorti du groupe, Tango sur mes talons.
Deuxième grande boucle, Tango est reparti fort. Il m'a pris 3 mètres, mais je suis revenu avant le sommet, j'ai même tenté un contre. J'ai bien allongé dans la descente. Tango m'a dit après la course que j'ai pris 20m d'avance. J'ai continué à relancer sur le plat, bien aidé par un gars de l'ASPTT avec qui nous nous sommes relayés.
Dernière grande boucle, j'ai vu que Tango était distancé. J'ai maintenu le rythme dans la montée, reprenant pas mal de coureurs, le gars de l'ASPTT à mes basques. Il a pris la tête dans la descente, creusant même un peu l'écart juste après. Je me suis accroché, revenant au train. à 500m de l'arrivée, j'étais calé derrière lui. J'ai accéléré à 300m, j'avais 2mètres d'avance en début de ligne droite. Erreur de débutant, je me suis un peu relevé, surveillant ma gauche mais le gars s'est faufilé à droite. Surpris, je n'ai pas pu contrer... Je termine 130ème

Bilan : J'ai eu de bonnes sensations, j'ai battu les copains (Patrice, Tango, BrunoB) et malgré le sprint final manqué, je suis content de ma course. Le chrono est bizarrement bien plus mauvais que l'an dernier, une minute de plus alors que j'avais coincé. Bizarre ! Je ne sais pas bien quoi en penser.

Dimanche prochain, je serai à Trémelin. J'y vais plus dans l'idée de repérer le parcours que de faire une grosse course. Mais je me connais, une fois les pointes aux pieds, je vais essayer de taper encore une fois les copains.
Le cross, j'adore ça, alors même si ce n'est pas très raisonnable, je vais encore me faire plaisir.


Tango

je tente une petite répartie. Ces CR sont toujours très sympa à lire, il faut de temps en temps faire l'effort d'en écrire.

A Pacé, je suis arrivé à la bourre... (no comment Alain).
10 minutes avant le coup de pétard. Le temps de déposer ma tarte poire-chocolat en lieu sûr, d'enfiler les pointes, il était déjà temps de se diriger vers la ligne.
Un petit tour sur le pré, et hop il est déjà temps de prendre le départ. Pas le temps de gamberger.
Objectif n°1 du jour : suivre coach Bruno le plus longtemps possible.
Objectif n°2 du jour : mettre suffisamment de distance entre moi et Bruno B pour ne pas être pourrissable sur le sprint final.
(objectif secret n°3 : rester dans la roue du coach toute la course et le griller au sprint)
Pan ! C'est parti.
Il y a beaucoup de monde et je suis derrière. Presque 10 kms, ça laisse le temps de se replacer, surtout avec ces lignes droites.
Je recolle à Bruno R dans les premières boucles. Tout va bien. Ce n'est pas parti trop vite.
Bruno B est là aussi, je lui dit de rester bien au chaud. C'est au coach de faire le boulot ;)
Nous assistons à la chute de Nico G. Bad luck :(
Premier passage de la bosse (la "bosse du Tango" selon le coach). Je l'attaque en tête, sans forcer.
Coach Bruno recolle en haut de la bosse et relance fort dans la descente. Je prends 10 mètres dans la vue, je me fais doubler. Pas bon ça, je préfère largement quand ça monte...
Je me retourne régulièrement, il y a déjà un petit écart avec Bruno B. Impeccable.
Je recolle le coach sur le plat.
Nous nous relayons dans un petit groupe, je fais l'effort sur les relances en sortie de virage, pour titiller le coach.
Les sensations sont toujours bonnes, les jamabes tournent bien.
Mon cardio ne fonctionne pas, je regarde juste où j'en suis au niveau du chrono. Il y aura entre 40' et 42' de course.
2ème passage de la bosse, je suis devant, je produis un effort.
Bruno est un peu distancé mais recolle encore en haut de la bosse.
Je coince dans la descente. Je ne sais définitivement pas relâcher pour prendre de la vitesse en descente.
Le coach prend 20m, puis 30m d'avance.
Pas de panique, il reste une grande boucle.
Je contrôle Bruno B, il ne semble pas revenir.
Je rattrape les gars qui m'ont doublé dans la descente.
L'écart avec le coach se stabilise. S'il coince un peu d'ici la fin, j'ai mes chances. Mais il est très très coriace.
Dernier passage dans la bosse.
J'ai Bruno en ligne de mire, mais je n'arrive pas à remonter sur lui dans la bosse. C'est de plus en plus compromis.
Sauf défaillance de sa part, je viens de griller ma dernière cartouche.
3 gars me doublent de nouveau dans la descente.
Il va falloir songer à travailler ça...
Je retrouve des sensations sur le plat, je double 2 des gars au train. Il en reste 1 entre le coach et moi, et un autre est déjà à la bagarre avec lui.
40m, c'est trop, l'objectif secret n°3 n'est pas atteint.
L'objectif n°2 est atteint, je pense que Bruno B ne reviendra pas.
Il reste un gars à doubler, je me colle dans sa roue, et j'attends le dernier moment.
Dernier virage, je lâche les chevaux, je passe, il ralentit, c'est gagné.
Je termine en 41'37, exactement le même chrono que l'an dernier, à la seconde près !
Et juste derrière le coach au classement... je suis fier :)

Bilan : de bonnes sensations, de bonnes jambes sur le final, je sens que le travail commence à bien payer. Une gestion de course pas top, j'aurais pu rester un peu plus à l'abri dans la 2è grande boucle.
Presque tout le monde fait un moins bon chrono que l'an dernier, sauf moi. C'est toujours bon à prendre.

RDV dimanche prochain à Trémelin, avec d'autres objectifs ;)

mercredi 23 novembre 2011

Yoann : CR Course Marseille – Cassis – le 30 octobre 2011-11-09

Mon retour est la course est progressif depuis ma blessure survenue durant ma préparation Marathon du Mont. Toutefois j’avais comme objectif de recourir un semi avant la saison de cross. Pas d’objectif chrono mais la volonté de bien le courir et de retrouver des sensations. Ces sensations sont très importantes car elles vous donnent un goût de « reviens-y » qui vous fait supporter tous les efforts nécessaires pour enchaîner une préparation.

Marseille – Cassis est une course spéciale pour moi. En plus d’avoir quelques racines dans la région, c’est la course qui m’a donné le virus de la CAP. C’est la quatrième fois que je la fait. Je ne suis pas retourné depuis 2007car beaucoup de péripéties m’en ont empêché notamment une crise d’appendicite 2 jours avant la course….

Alors quand j’apprends qu’il y a grève des hôtesses de l’air sur les vols Air France, je vous avoue que je vais à l’aéroport résigné en me disant que je vais surement rentrer à la maison cet après midi. Mais non, le chat noir est parti et je décolle à l’heure.

L’arrivée à Marseille laisse rêveur le Breton que je suis : je dois quitter mon K-way, enlever mon pull, il fait un grand ciel bleu et 25°C…..

Marseille-Cassis est une course très sympathique et atypique : ce n’est pas un vrai semi-marathon, la distance est de 20,308 km. Mais tout Marseillais vous dira que c’est pareil voir pire car il y a la GINESTE !!! c’est une montée de 10 km, suivi d’un faux plat de 3 km sur le plateau de Carpiagne, puis d’une descente vertigineuse de 4 km vers Cassis avec une vue imprenable sur les calanques, enfin une relance dans la ville avec la fameuse montée des pompiers et l’arrivée sur le port.


Profil de la course

Cette course a bien sûr des désagréments : beaucoup de monde – 15000 inscrits, 13000 arrivants, pas de sas de départ, une zone d’arrivée en goulot d’étranglement avec toutes les familles qui attendent avec frénésie leur coureur mais cela fait son charme.


Vue sur Marseille depuis la Gineste

J’ai donc retrouvé mes potes Ben le toulonnais et Gé le Parisien. La soirée Pasta a été calme car demain on se lève aux aurores pour rejoindre Cassis, trouver une place pour se garer, marcher jusqu’à la navette, qui nous dépose devant le Stade Vélodrome. Au final nous arrivons seulement avec ½ heure d’avance sur le départ, impossible de s’échauffer, on prend place dans le sas.

Très mal placé, je décide d’avancer un peu vers la ligne de départ, je quitte donc Ben qui court avec sa femme avec un objectif de 2 H 30. On avance donc avec Gé mais on se retrouve assez vite bloqué. Tant pis !!

Le départ est donné, on met plus de 5 minutes avant de franchir la ligne de départ. Rapidement dans la foule, je perds Gé. Sur les 5 premiers kilomètres, je perds beaucoup de temps à doubler – pardon madame, pardon jeune homme – je piétine et ne peut avancer plus vite – ma vitesse au kilo est de l’ordre de 5’30’’/kilo. Je respecte donc assez facilement les consignes de Thierry avec une FC à 175.


Bouchon marseillais sur le col de la Gineste

Commence alors la véritable montée de la Gineste, 5 Km avec un dénivelé de +327 mètres, je gère la montée à la FC, je tombe à 6’/kilo ; j’atteins les 10 premiers kilo en 1 h 00. Mais je n’ai pas d’inquiétude, il faut juste que maintenant je relance car le plateau de Carpiagne est vallonné, les pulses sont à 185, ma vitesse est de 5’30’’/kilo.

Je suis bien j’ai du jus pour attaquer la descente – elle casse vraiment les pattes cette descente car elle est très pentue – je suis à 4’/kilo, j’ai l’impression d’être un kenyan – ce n’est qu’une impression - je vole. Dans Cassis, j’avale la montée des pompiers – non, il n’y a rien de sale dans cette expression - et déboule sur le port, je suis toujours à 4’/kilo, je passe la ligne d’arrivée – temps réel 1 h 46’ 20’’.


Coureur content portant un maillot vintage

Le chrono est loin de mon record personnel mais je suis content car les sensations sont bonnes, j’ai su gérer avec mes capacités actuelles. Je suis d’attaque, je suis de retour, attention à vous Frankie, Flo.

lundi 31 octobre 2011

Morlaix

Le club s'est déplacé en car et à l'aller c'était bien calme, les compétiteurs étaient concentrés.
Au retour, chacun a pu faire son commentaire au micro et cela a été encore une fois un dimanche dans le finistère très sympathique.
voici ce que ça a donné en terme de chronos.
Il y a eu quelques records personnels sur 10km ou sur le semi.

résultats de Taulé Morlaix:
Nom Prenom Cat Tps officiel Tps reel Place Place cat
LE MOIGNE Olivier VH1 00:33:49 00:33:48 86 11
CARRETERO Stann VH1 00:34:47 00:34:44 127 18
GENEVE Nicolas SH 00:38:01 00:37:53 306 177
RICHARD Patrick SH 00:39:38 00:39:33 417 222
BLOUIN Pascal VH1 00:44:19 00:43:18 748 190
MORAINE Jean Pierre VH2 00:47:36 00:47:27 1026 120
RAGEAU Bénédicte SF 00:47:34 00:47:14 111 61
GREHAL Françoise VF2 00:48:26 00:48:05 126 9
LE BIDAN Valerie SF 00:53:16 00:52:32 282 128
BLOUIN Béatrice VF1 00:54:29 00:53:10 314 91

résultats de St Pol Morlaix:
Nom Prenom Cat Tps officiel Tps reel Place Place cat
SICOT André VH2 01:18:10 01:18:08 29 1
COLLEN Thierry VH1 01:21:46 01:21:43 67 26
LE MERCIER Michel VH1 01:24:50 01:24:41 130 52
DUBOIS Patrice VH2 01:29:03 01:28:56 248 22
RAGEAU Bruno SH 01:29:11 01:28:45 259 123
FLAGEUL Christophe VH1 01:39:05 01:38:53 765 314
MOUGINOT Marc VH1 01:43:02 01:42:36 1026 421
HODY Isabelle VF2 02:00:53 01:59:32 256 44
LE HOANGAN charlie VH2 02:01:54 02:00:32 2092 418

vous remarquerez qu'il y a de nouvelles personnes qui ont pris une licence à la JA Melesse.
Bienvenu(e)s isabelle, valérie, jean-pierre

jeudi 6 octobre 2011

Romu - Compte Rendu du marathon de Montréal

Notre caribou préféré nous a envoyé un magnifique compte-rendu de son premier marathon.
Bonne lecture !

vendredi 2 septembre 2011

Raid des pyrénéess

Distance: 80km Dénivelée positive: 5000

Classement Coureur Tps
1 --- Sherpa Dachhiri-Dawa 9:41:22
2 --- Cazau Christophe 10:14:31
3 --- Gay Anthony 10:24:21
.
.
.
99 -- Blanchard Benoit 14:09:34

Bravo Benoît !

mercredi 22 juin 2011

Marina - Retour à la compétition

10km du Mans

Juste un petit 10km me direz-vous… Mais en fait c’est ma 1ère course depuis pratiquement un an et ce
fameux semi entre Cancale et St Malo. Alors petit CR oblige !
Pourquoi une telle absence ? Disons juste que j’ai enchaîné 2 pépins : une fibrose au niveau du tendon
rotulien qui a servi de greffon il y a 12 maintenant et quelques déchirements ligamentaires au niveau du gros
orteil… Après de nombreuses séances de rééducation – [j’ai d’ailleurs trouver un concurrent sérieux à Bruno à la
torture des athlètes, mais normal me direz-vous il est aussi entraîneur d’athlé !] - enfin je retrouvais le droit de
rechausser les runnings à la mi-décembre. Les débuts sont très laborieux, le corps hurle un peu de partout, mais
surtout du pied gauche.
Patience et persévérance me dit-on sans cesse. La reprise est donc adaptée et très progressive : pas
de PPG, beaucoup d’étirements... Après une pause au ski et quelques séances ratées pour cause de permis moto,
me revoilà sérieusement aux affaires le 3 avril. Les séances de kiné sont terminées et tous les voyants sont au
vert.
La reprise est douloureuse, 45minutes de footing = 4 jours de courbatures, les sensations et l’envie de
courir ne reviennent qu’au bout de 2 semaines, et là l’objectif est fixé : rendez-vous le 2 juin pour le 10km du
Mans. C’est aussi parti d’un pari avec des copains du Mans.
En semaine, je redeviens assidue aux séances à Cesson au sein du groupe, que c’est bon de revoir tout le
monde ! Et le week end, j’ai la chance de courir avec mon chéri, qui se lance quant à lui dans sa toute 1ère course.
Ca aide forcément dans les moments de moins bien. Huit semaines de préparation en tout, et de très bonnes
séances de spé 10, l’allure travaillée est de 5’00’’/km, sachant que mon record est de 49’14. Les pulses qui ne
décollent pas au-dessus de 158, ça laisse présager une très bonne perf… Quand on me demande mon objectif, je
dis moins de 55’, mais dans ma tête, c’est bien le 50’ que je veux accrocher.

Jour J : 2 juin
C’est parti, direction Le Mans, tout est dans le coffre et les pâtes sont avalées. L’horaire de la course
ne m’enchante guère (14h15) et il fait chaud. Mais un défi est un défi, on ne va pas se défiler si près du but.
Dans la voiture, on sent quand même que la pression est là : pour Emeric, il s’agit de sa toute 1ère, le saut dans
l’inconnu et pour moi, le retour à la compétition et l’envie de bien faire. Nous retrouvons facilement les copains
manceaux, ça rigole, ça rigole… pour le moment… Hop petit tour au vestiaire, se décharger de nos affaires et
c’est parti pour l’échauffement, il est 13h45. Les jambes tournent bien, mais il fait réellement très chaud et
quel vent ! Il faudra s’abriter… Tant pis, il faut faire avec, on pensera à bien s’asperger sur le parcours. On se
faufile dans le sas de départ en passant par-dessus les barrières. Le départ est en côte, il faut bien se placer.
Nous sommes 4 ensemble : Olivier qui vise 45’, Arnaud, Emeric et moi qui visons 50’ (chut Emeric ne le sait pas
encore à ce moment là).
PAN ! C’est parti. Cela part pas trop trop mal, on passe la ligne au bout de 16s mais il y a pas mal de
personnes lentes. Il faut arriver à doubler, on zigzague un peu. La FC monte très rapidement, j’essaie de me
caler sur le rythme travaillé et aussi sur ma pulse (158). Emeric suit sans problème, mais sa pulse est un peu
trop haute. On se rassure, c’est souvent le cas sur le début des séances, le stress lui avait fait un peu oublier
aussi de bien respirer. 1er kilo : 4’57’’, c’est rapide, mais normal, nous avions une portion de descente.
2ème kilo : descente du tunnel des jacobins + 1er passage sur les quais = 4’44’’, trop rapide je me dis, mais
c’est dû à la grande descente, mais par contre, la FC monte trop 165… Aïe, et ça chauffe. On est toujours tous
les 2 ensemble, c’est bien je me dis.
3ème et 4ème kilo : On ne voit pas le panneau 3, on cherche de l’ombre comme on peut, je sens le coup de
mou arriver, le cerveau a trop chaud, Emeric est bien, je lui dis de faire sa course, de bien gérer son cardio.
9’55’’, c’est toujours dans les clous de mon objectif.

5ème kilo : on attaque pour la 1ère fois la rue de la Galère, elle porte bien son nom celle-là ! Elle fait très
mal aux jambes et est en plein soleil. Le cardio monte et je sens surtout les sensations se dégrader rapidement
malgré le fait d’avoir ralenti… Aïe ça ne va pas, la route commence à flotter devant mes yeux. De l’eau ! On
devrait avoir le ravito bientôt, je me raccroche à cet espoir… La côte est en deux parties avec un léger replas,
elle fait très mal. En fin de côte,j’aperçois une dame remplissant 3 gobelets d’eau sur une table, demi-tour et
je vais en chercher un, Emeric ne m’a pas vu et file, il fait sa course, je suis fière ! Je perds du temps pour
ce verre, mais sans lui, je ne sais pas si j’aurais vu la ligne d’arrivée… Hop je repars dans le bon sens et je
redescends les jacobins. Au final, l’addition est lourde : 5’30’’.
6ème kilo : La descente du tunnel des jacobins est longue. Le gobelet d’eau versé sur la tête ajouté au
frais du tunnel ne fait pas d’effet, j’ai toujours très chaud. Les sensations ne sont pas là. Tout s’emmêle, me
voilà avec un point de côté qui me broie… Zut de zut, j’essaie de le faire passer sans mollir : 4’55’’ en effet. La
FC a baissé dans la descente, mais ça ne résous pas mon problème. Et toujours pas de ravito en vue…
7ème kilo : Il faut que je ralentisse, le point de côté ne passe pas. C’est là que Nono revient sur moi et
m’encourage. Il part devant. Je me tiens le côté et ne cours plus qu’avec un bras, je vois les gens me doubler,
c’est rageant. Mais au demi-tour au bout du quai, ça y est : ça va mieux. Je remets les gaz, mais le mal est déjà
fait : 5’25’’ sur la portion plate… Je peste intérieurement.
8ème kilo : J’ai réaccéléré, la FC reste plutôt stable et la terre a fini de tanguer. J’ai Arnaud en point de
mire. Je reviens tranquillement sur lui et j’essaie de l’emmener avec moi. Mais à son tour, il a un coup de chaud.
Je le dépose et continue ma route… 5’10’’.
9ème kilo : dernière portion de quai. On a enfin un passage sous des douches, mais ça ne fait que
vaporiser, pour le rafraîchissement on attendra. Maintenant c’est la 2ème montée de la rue de la galère. Je me
booste intérieurement pour la monter à bloc, je gère bien la 1ère partie, je respire bien sur le replas et continue
l’effort : 5’23’’, je me dis au moins que j’ai fait moins qu’à la 1ère montée, même si la marque n’est pas au même
endroit.
10ème kilo : ça continue de monter, je reprends beaucoup de coureurs qui marchent, qui souffrent… la
chaleur a fait beaucoup de mal ! On contourne la piscine, puis ça remonte vers la place du jet d’eau, je cherche
la ligne d’arrivée des yeux pour lâcher tout, mais pas trop tôt… Je la vois un peu tard, du coup, je reprends
quelques personnes, mais je n’ai pas eu le temps de vomir comme dit Bruno ;o) 4’50’’
Temps officiel : 51’10’’, temps réel : 50’54’’
Je vois Emeric qui m’attend : il a réussi son pari ! Il est devant Sylvain et qui plus est avec la manière :
49’55’’ ! Le temps que je visais… dommage que je n’ai pas réussi à m’accrocher à son short ! Il est tout heureux,
mais ne l’affiche pas trop, car pour moi, le sentiment qui l’emporte est la déception… Tant de semaines de
préparation et c’est l’échec au bout, le temps que je n’arrive pas à accrocher. Je pense aussi à Bruno mon coach
qui a passé du temps à m’entraîner et ça ne paie pas au final. Je rumine un peu…

Avec le recul de quelques jours et le fait d’avoir échangé avec tout le monde (coureurs et non coureurs),
la pilule commence à passer. Mais je reste moi-même, je n’aime pas la défaite, à défaut de pouvoir courir plus
tôt, je fixe ma vengeance au 25 septembre, sur les 10km des Ecluses : course maginifiquement organisé par le
Stade Lavallois, la ville du Mans devrait y faire un stage. Ce sera 3 semaines avant mon échéance pour 2011 : le
semi marathon de Meslay du Maine.

Ci-dessous ma courbe FC et en-dessous la courbe d’altitude et de température d’Emeric. 29°C dans
le tunnel, 33°C dans la rue Voltaire et la rue de la Galère… C’est chaud très chaud, et au final il y aura eu 404
abandons sur 1480 participants. J’aurais aussi appris sur cette course ce qu’est le coup de chaud.

Au final, je voudrais remercier 3 personnes sans qui cette aventure n’aurait pas été possible
• Denis, mon kiné, qui m’en a fait pas mal baver, je me souviens bien encore des séries d’ondes de
choc sur le genou accrochée à la table… Mais c’était vraiment pour une juste cause et au final les
efforts ont payé : plus de douleur au genou !
• Emeric sans qui je n’aurais sûrement pas fait toutes mes séances d’étirements le soir. Je
n’aurais pas rechaussé non plus les runnings à la mi-décembre. Mon chéri a bien eu raison de me
botter les fesses de temps en temps.
• Bruno, mon entraîneur, pour avoir eu la patience d’attendre mon retour, de m’encourager, de me
défier – tout le monde sait que j’adore faire 2 côtes ou 2x30/30 de plus que tout le monde - et
d’adapter les plans à mon retour en forme.
Merci à tous les 3 !

Merci à vous tous d’avoir lu ce CR jusqu’au bout et à bientôt pour de nouvelles aventures

mercredi 8 juin 2011

Frankie - CR Marathon du mont Saint Michel

Frankie raconte son premier marathon, c'est un beau compte-rendu.

Bonne lecture

dimanche 22 mai 2011

Un 100 Km de haut niveau

Retour sur une performance qui date d'un mois mais qui est passée trop inaperçue.

Christophe a réussi un magnifique 100 km à Belvès : c'est tout simplement le meilleur performeur du club avec une performance nationale 4 !



Le CR de Chrsitophe :
J'ai vraiment assisté à une très belle course ! Je l'avais déjà fais en 2006, mais je l'avais moins apprécié que cette fois-ci...

J'avais effectivement prévu de partir sagement car je savais qu'entre le 30ème et le 55ème km, c'était les montagnes russes... Ca a donc été pour moi une course "d'attente" avec dans la tête, même si comme le dit Christian, tout les signaux étaient au vert avant la course, des inquiétudes passagères, car au 25ème km j'ai senti un échauffement sous la plante du pied droit et je sentais venir l'ampoule, j'ai eu peur, mais au final cette ampoule naissante restera stagnante et ne me gâchera pas la course...
Après 12h, le soleil a commencé à cogner et je savais pourtant que la course n'était pas commencée... les 20km de montées-descentes ont fais du mal aux cuisses car dès le 45ème km les douleurs étaient là...
Mais c'est dans cette deuxième partie de course que je me suis régalé car je remontais sur les coureurs (peut-être parti un peu trop vite ?) et à chaque passage d'un coureur de devant le mental et l'envie d'aller plus loin me gagnait !

Je n'ai globalement pas connu de coup de pompe sévère, seulement un passage qui m'a semblé long entre le 80 et 85ème km...
L'arrivée (les 1800m) a été terrible car tout en montée...

Il faut quand même savoir que sur ce même parcours en 2006, j'étais à 8h18' !!!


C'était mon huitième 100km et je sens que mon corps commence à s'adapter à la distance car après l'arrivée j'ai mieux récupéré que les précédents ! Et ça c'est aussi bon signe !

Côté FC, j'étais moi-même surpris par le fait qu'elles soient "si basses" car l'effet compétition produit chez moi une montée de la fc d'au moins 10 pulses !!! Mais là, les FC étaient plutôt stables et régulières dans leur progressivité...

Le travail fait avec Christian durant maintenant bientôt 2 ans est en train de fructifier d'épreuve en épreuve...

Ce 100km a été décidé en Février car je ressentais une certaine facilité dans les allures en endurance (100km) et je me disais qu'il était dommage de ne pas l'exploiter... Auparavant, mes séances se faisaient principalement en plaine, donc on a été un peu juste pour préparer la FC au dénivelé et au profil montagneux (malgré quelques circuits accidentés !)...

En tout ce sera déjà une première approche pour le prochain 100km qui se feront à Millau en septembre... une autre histoire, encore !!!

L'occasion donc pour moi de saluer et remercier la qualité du travail de Christian


L'analyse de Christian, son entraineur comblé :
Christophe est un adepte de l'entraînement à la Fc, il avait tous les indicateurs de la Fc au vert avant de faire son 100km
Le parcours de Belvès est réputé assez technique avec quelques montées pas très faciles à négocier et qui cassent l'allure.

En pleine confiance, il a eu pour la première fois des Fc conforme à ses entraînements, (cela permet d'avoir de meilleurs repères) il est pointé seulement à la 13ème place à la mi-course.
Christophe a une grande modestie, il a pourtant en un an pulvérisé son record perso à Chavagnes et "chatouillé de très près" son record à Belvés sur un parcours reconnu difficile, il a maintenant une très grande régularité dans ce type d'effort et j'aime son approche et son analyse qui permet à l'entraîneur et au coureur de progresser ensemble.

Le précédent 100km de Chavagnes en Paillers, était plutôt sur une base de Fc de 172 en moyenne alors que le 100km de Belvès a été couru sur une Fc moyenne de 161 pulses par minute.

Ce qui lui permet ensuite de récupérer beaucoup plus vite

Il a repris la bagatelle 26 minutes sur le deuxième tronçon aux coureur qui était classé 4ème à la mi-course et qui termine derrière lui, et si on regarde les écarts avec les autres coureurs classés devant lui aux 50 km, certains coureurs se prennent plus d'une heure...

D'où l'importance de courir à son rythme et non pour un temps ou une place, il faut courir avec la forme du jour et des conditions météos et tout vient à point pour qui sait attendre. Maintenant en route pour un nouvel objectif

dimanche 15 mai 2011

Yoann : mon CR du Mont St Michel

Mon CR du marathon du Mont 2011-05-12

Comment puis-je déjà réaliser un CR d’une course qui aura lieu dans deux semaines ? Tout simplement parce que la course s’est arrêté pour moi sur le bord d’un canal le 07 mai 2011 en pleine préparation.

Je ne pourrai donc pas parler de mes FC au kilomètre 40, ni connaître les sensations de mon premier marathon. Pourtant tout avait bien commencé, je sortais du Semi de Paris avec un record battu, les entrainements de Thierry passaient nickels, ma vitesse de croisière était déterminée.

Mais le coureur reste une machine fragile et mon genou s’est déglingué. Oh, au début, c’était juste une petite gêne sur le côté droit. Alors on fait un peu de glace et on se dit que ça va passer. Pourtant la semaine suivante, la douleur est toujours là, un peu plus persistante. Alors on force un chouilla car ce n’est pas la première fois qu’on a des petites gênes et on ne va pas stopper pour si peu. Et puis quand le genou fini par coincer carrément, on appelle son entraîneur préféré qui dit de filer dardare chez le médecin. Le diagnostic tombe sans pitié : Tendinite, mon brave monsieur !!

J’ai alors tenté le tout pour le tout : repos complet durant 1 semaine et demie, crème anti-inflammatoire et comprimés suivant les prescriptions car mon ennemi N°1 est maintenant le temps pour me rétablir. La douleur étant alors un peu en retrait, j’ai donc essayé de me tester sur le semi de préparation qui intervenait 3 semaines avant l’épreuve. Le résultat fut un abandon au 5ième kilomètre…..
Assis sur le bord du fossé, j’ai alors compris que je ne participerai pas au Marathon du Mont. Le premier sentiment qui m’a envahi a été une énorme déception -à vous arracher un cri- car j’ai compris que :
1/ je ne participerai pas à la fête avec les copains
2/ mes sacrifices n’ont servi à rien
3/ mon corps me trahit

J’avoue que les mails de soutien des copains Marc, Frankie, Romu, Flo, Alain, Bruno, JD et Thierry m’ont bien aidé à passer la pilule et à comprendre que je n’avais rien compris :
1/ j’irai au Mont et je ferai la fête (différemment) avec les copains
2/ mes entraînements ne m’ont pas servis à rien car j’ai acquis une expérience qui doit forger mon mental
3/ mon corps avait besoin de repos, la tendinite n’est qu’un signal qu’il m’envoie

La tendinite m’a également permis aussi de me rendre compte à quel point la course à pied est importante pour moi et qu’on a tendance à oublier la chance que l’on a de pouvoir courir.
Et puis surtout, elle a été un grand révélateur d’amitié au sein de la JA, saisissant la nuance de non pas de courir pour soi mais avec les autres.

Je vais donc bien me soigner et prendre le temps qu’il faudra mais je remettrai le couvert pour pouvoir faire enfin mon premier marathon.

Yoann

jeudi 5 mai 2011

Marathon de Sénart - CR de Bruno

Bruno raconte son marathon de Sénart dans un long compte-rendu. C'était le dimanche 1er mai.
C'est à lire ici.

mardi 19 avril 2011

Julien - Premier Marathon à Paris

Je suis personnellement satisfait de mon marathon, au vu de la préparation hachée par ma blessure au pied qui m'a seulement permis de réaliser une seule séance longue de 2H00.
Je n'en menais pas large sur la ligne de départ après avoir trotté dans des rues parallèles à l'échauffement car la douleur au pied était déjà présente à peine je courrais. Le départ donné, j'essayais déjà d'oublier la douleur et de me mettre dans ma bulle, avec 2 éléments à contrôler, passer en 4min24 au km et pas monter trop haut en fréquence cardiaque ( déjà des passages à 180puls dès les 3-4premiers kms), bien trop élevé pour espérer terminer le marathon convenablement. Je redescendais ainsi à 175puls en moyenne, et j'interrogeais Sull pour savoir à quel fréquence cardiaque il se trouvait pour me situer. Passage au km6 et, petite tape amicale dans le dos de Charly que l'on dépassait, il était parti quelques minutes avant nous. Les kms se sont ensuite enchainés jusqu'au semi avec toujours le même mot d'ordre en tête que l'on m'avait donné avant le départ, "passer au semi en étant bien lucide et étant capable de parler avec quelqu'un), c'était chose faite puisque je parlais avec Sull au passage du semi, même si la chaleur commençait déjà à peser.

Le président du club d'Avranches, Laurent, nous reprenait au passage du semi et allait faire une partie de la course avec nous par la suite. Pour résumer ce premier semi, Je l'ai trouvé très roulant (passage avec sull en 1H32min 59sec) avec énormément de monde sur le bord de la route ce qui est très motivant.
J'ai limité la casse sur le 2ème semi car je manquais de fond et le tracé est différent du 1er semi, avec la partie le longs des quais notamment, qui est très casse-pattes (petites montées et descentes) ainsi qu'une bonne montée au 25ème km. Je remarquais rapidement que Sull ne parlait plus depuis le passage au semi et arrivés au 26è km, il a commencé à céder un peut de terrain. J'ai donc continuer mon effort avec Laurent même si je rendis compte que je perdais aussi quelques secondes/km. Beaucoup de monde aussi le long des quais jusqu'au 30ème km, où je remarquais que Laurent commençait à céder un peu de terrain, je continuais donc seul mon effort (seul est bien évidemment relatif...), le soleil chauffait de plus en plus. Mais ensuite lorsque l'on arrive dans le bois de boulogne, beaucoup moins de monde alors que les jambes commencent à se raidir.C'est ainsi que j' ai commencé à rentrer dans le dur et c'est là que le mental a jouer son rôle pour compenser l'état physique en perdition.

La chaleur qui était présente malheureusement très rapidement dans la course n'était pas là pour nous aider. Le passage du 32ème km au 40ème a été assez difficile et m'a paru assez long, les passages au km se situaient entre 4min30 et 4min 35. Arriva par la suite le dernier km à aborder et là, j'ai commencé à savourer ce marathon , le but était proche, l'objectif de terminer était presque assuré. Puis enfin, l'arrivée dans la dernière ligne droite , une grande satisfaction, un grand plaisir que de franchir cette ligne d'arrivée qui était loin d'être imaginable la veille encore...

Et surtout une première phrase, je reviendrai sur un marathon parce que c'est un grand plaisir de participer à une telle et aussi belle épreuve...mais cette fois en espérant partir en pleine possession de mes moyens.
Au final , je termine en 3H 08min 57sec et Sullivan en 3H22min.


Julien

lundi 28 mars 2011

Thierry - CR des France de Cross

Un peu tardivement, voici le CR du dernier cross de ma saison, pas n'importe lequel quand même, les 122èmes Championnats de France de CROSS qui se déroulait pour la première fois en Bourgogne, sur l’Hippodrome de la Varenne, à PARAY le MONIAL.

Très tôt le samedi 26 février, c'est le départ de la famille Collen vers les alpes.
Vers 13h00, après un bon pique nique sur Lyon, Murielle, Karen et les enfants reprennent la direction de la montagne tandis que je vais passer la nuit sur Lyon. Le lendemain, j'ai en vue de participer au championnat de France de cross 2011, à 1h30 de route. Le hasard a bien fait les choses ! D'autant plus que pour avoir contacté le club d'athlétisme de l'ASVEL Villeurbanne (merci Yoann pour le tuyau), je vais me retrouver embarquer le dimanche matin avec une bonne équipe de 2 crossmen (François, Jef), 1 cross woman (Florence) et leur entraîneur prenant la direction du France de cross à Paray Lemonial. Forcement, le temps passe beacoup plus vite quand on se retrouve avec des passionnés de cross et de course à pied et surtout quand l'un d'eux (Gégé pour ses athlètes) est un super copain de Charlie ! Que le monde est petit !
A notre arrivée sur Paray le monial, le retrait des dossards est rapide et je découvre l'arène, un bel hippodrome déjà rempli de nombreux spectateurs, bénévoles et athlètes. On sent de suite une super organisation, tournée vers les athlètes et le public à 300%. Le soleil pointe le bout de son nez et réchauffe l'atmosphère mais le sol, gorgé d'eau promet encore des passages bien boueux. Mais après tout, un cross sans boue, cela frôlerait presque la faute de gout !
La tenue d'échauffement enfilée dans la tente de l'ASVEL, qui est presque aussi belle et confortable que celle de la JA Melesse ;-), je pars tout seul en reconnaissance des lieux. J'ai vraiment l'impression d'être dans une fourmilière tellement ça grouille dans tous les sens. Le parcours n'est pas accessible à l'échauffement , nous devons nous cantonner d'une zone sur une petite piste en cendrée. C'est dommage mais c'est la règle imposé par la FFA ! Mes yeux balayent sans cesse les différents athlètes qui s'échauffent à la recherche d'une tête connue ! Enfin, je croise Johnny Delepine, toujours le sourire avec qui j'échange quelques mots bien sympathiques. Je croise également Pascal Boussaud, c'est sa 1ère participation au France de cross, tout comme moi, puis je croise de loin quelques gars du stade Rennais et du Saint Malo sport loisir.
A l'échauffement, les jambes tournent à merveille, les sensations sont excellentes, je suis tellement fier d'être là, même si, au fond de moi, mes copains du club de la JA Melesse me manquent. Je me console très vite, ça n'est pas le moment de douter. D'ailleurs j'ai reçu un paquet de messages d'encouragement et j'ai hâte d'en découdre.

Retour à la tente pour enfiler la tenue de course et le maillot du club. Il me reste 15 bonnes minutes avant le départ.
Je chausse mes pointes en me faisant la remarque que c'est le dernier cross de cette belle et longue saison. Mais c'est la loose ! mon lacet pète au raz d'un côté ! purée de M.... Pas d'affolement, j'essaye rapidement le noeud d'urgence, le noeud qui va rapiécer mon lacet mais c'est impossible. Il faut changer rapidement le lacet avec celui d'une de mes running . Et c'est parti pour quelques minutes d'enfilage, dans le calme, mais avec des doutes sur la résistance du 2ème lacet. Pour finir, cet épisode, le 2ème lacet ne casse pas et je file vers le départ avec les pointes bien accrochées en effectuant mes lignes droites. Il me reste 6 ou 7' avant le départ. C'est impressionnant car je découvre une longue ligne de coureurs déjà tous placés et prêt à produire leur accélération pour espérer ne pas bloquer dans l’entonnoir . Je me glisse timidement dans le sas des individuels, je suis mal placé ça c'est sur mais ça ira très bien pour aujourd'hui. Je me concentre comme je le fais d'habitude avant le départ, le doigt prêt à laper le cardio et pan ça démarre. Mine de rien, je me lance comme un bolide, j'ai l'habitude des départs rapides, mais il faut tellement jouer des coudes que je préfère me calmer très rapidement pour ne pas me vautrer par terre comme quelques malheureux gars autour de moi.

A l'arrivée sur l'entonnoir, c'est le gros bouchon et il faut encore mettre le frein à main, on piétine quelques secondes et ça relance de plus belle. La course est lancée mais la densité est très importante. C'est très difficile de s'exprimer, on manque de place et j'en viens à presque regretter mon mauvais départ !
Je relance constamment au risque de me cramer trop rapidement mais je ne veux pas non plus rester coller derrière. Je cherche du regard des têtes connues, ça pourrait m'aider à me caler. la 1ère moyenne boucle est passée si vite, on attaque la 2ème et je viens juste de doubler un Rennais , Stéphane Chevrel. Je suis vraiment bien physiquement, cependant, j'ai comme une impression de courir avec le frein !! C'est peut être la densité importante qui m'empêche de m'exprimer totalement ???
La 2ème moyenne boucle passée, il nous reste 2 grandes boucles. J'ai le sentiment de subir ma course et les questions fusent de tout part. D'ailleurs, je ne double plus, bien au contraire, je me fais reprendre par un paquet de gars. C'est terminé ? peut être pas mais la 1ère longue boucle devient ..... vraiment longue. C'est un breton qui viendra à mon secours, Pascal Boussaud passe devant moi , j'essaye de l'accrocher cette fois ci et yes, ça repart. On termine la 1ère grande boucle et je suis paré pour la dernière. Le cross, c'est comme ça. Il faut tout le temps relancer, changer de rythme car le terrain est difficile, mais il faut aussi relancer le ciboulot à la moindre occasion, c'est bien la place qui compte. Le frein est complètement lâché, je reprend pas mal de gars. Dans les virages, malgré la boue, je relance comme un furieux pour coiffer des coureurs au risque de m'étaler. D'ailleurs, j'ai de la boue partout, même sur le visage et les mains !! Pascal est toujours devant moi, je me rapproche de lui sans aucun doute. On approche de la fin et tout le monde s'emballe. Certains arrivent à relancer comme des dingues, tandis que d'autres, déjà à fond ne peuvent que constater leur impuissance à remettre une ultime couche. C'est mon cas et je me fais reprendre à 100 mètres de l'arrivée par un Rennais Henry Le Gal. L'écran géant géant affiche les résultats en direct à notre passage de l'arrivée. Quelle course, quel parcours et quelle ambiance !!! la densité est restée telle que nous sommes vraiment nombreux à passer la ligne à quelques secondes prêts. Je découvre ma place de 213ème, avec une petite pointe de déception vite envolée car je sais que j'ai fait une super course ! C'est les France mon petit Thierry, et j'en rigole finalement de joie et de bonheur !

Ce qui va être dur maintenant, c'est d'attendre la prochaine saison de cross !!! :-)

Xavier, l'Isérois

Nous avons reçu quelques nouvelles de notre ami Xavier exilé depuis quelques mois du côté de Grenoble. Voilà qui va faire plaisir à quelques-uns.

Xavier a repris sérieusement à courir, il compte revenir en Bretagne pour le marathon du Mt St Michel. Avis aux Melessiens qui seront de la partie.

Voici quelques résultats de courses :

Le 26.02.2011 : FOULEES DU SAINT JOSEPH à St DESIRAT (10km avec 400m dénivelé) => 57 – COQUELET Xavier en 39’19''

Le 06.03.2011 : Foulées du Robinet à DONZERE (15 km) => 14 - Coquelet Xavier en 01:02:57

Le 13.03.2011 : 20 km de Privas (que de la montée !!!) => 37 - COQUELET Xavier en 1h32'15''

lundi 14 février 2011

Vidéos : Cross d'Ille et Vilaine et de Bretagne

Bonjour,

Olivier a concocté 2 vidéos magnifiques des championnat départementaux et régionaux.
Des images superbes qui vont remémorer de bons souvenirs à tous les amoureux de cross.





Un grand merci à Olivier pour le gros travail, film + montage.

jeudi 10 février 2011

Cross 2011 - Barbara : "ma" saison de cross 2011

Barbara a rédigé un magnifique compte-rendu de sa saison de découverte des cross :

C'est par ici.

jeudi 3 février 2011

Frankie - Record à Betton

Cela fait maintenant deux ans que j’ai débuté la course à pied de façon régulière. Après quelques mois à tenter de me convaincre qu’une séance par semaine était bien suffisante j’ai incidieusement été poussé à multiplier les séances par coach Bruno.
Je ne referai pas l’histoire de ces deux années mais j’ai progressé régulièrement depuis mes débuts pour arriver à un record de 41’49’’ sur 10km.

L’hiver dernier, j’ai effectué quelques cross sous le conseil de Bruno pour qui, crapahuter dans la boue, est une cure de jouvence. J’attaque donc cette nouvelle année en ayant travaillé tout l’hiver et en espérant que cela paiera.

Je voulais initialement faire les 10km de st-grégoire mais comme j’ai été réquisitionné pour faire meneur d’allure, j’ai reporté mon objectif de chrono sur tout betton court. Ce sera l’occasion également de ferrailler avec Romu, mon camarade d’entraînement, avec qui nous nous tirons la bourre régulièrement pour faire plaisir au coach (qui croit avoir l’art et la manière pour créer de l’émulation entre ses ouailles)

Nous voilà donc rendu à Betton pour ce grand rdv qui réunit pas moins de 1500 coureurs. Mon objectif premier est de passer en dessous des 41’. Je pense que c’est un objectif atteignable en thérorie mais pratique et théorie ne se rejoignent pas toujours …
Je retrouve les copains de la JA, Florent, Yoann, Marc, … Pas de Romu dans le coin, on se retrouvera sûrement pendant l’échauffement.
J’ai un pensée pour les autres copains de la JA qui sont à Quintin pour le Cross régional. Ça ne va pas être une partie de plaisir …

Nous voilà donc parti pour une demi-heure d’échauffement. Il fait très froid mais cela reste supportable car il n’y a pas de vent. Un quart d’heure avant le départ je me positionne sur le départ car je sais que ça va coincer à l’entrée du chemin de halage, avec 1500 coureurs ça va jouer des coudes …
10h30, c’est le top départ, je me faufile au mieux entre les coureurs et j’aperçois Romu sur la gauche. Au bout de 200m il me lance un « allez frankie », je lui répond amicalement avec un « allez Romu »


Les deux premiers Kilo sont rapides car en descente. Je bip au 2e en 7’43’’, je ne m’affole pas, je sais que c’est trop rapide mais le cardio est resté raisonnable (171). Les deux kilomètres suivants se font sur le chemin de halage, je sais que c’est là que je risque de perdre du temps, le rendement n’est pas bon et il faut faire sa place pour ne pas être gêné en doublant. J’essai de rester souple tout en gardant une bonne allure, 3e km : 4’02. Pour l’instant ça va, je me sens bien au niveau cardio.
Je continue mon effort mais il est parfois difficile de passer car certains coureurs sont alignés sur la largeur, on finit toujours par y arriver mais pas sans une débauche d’énergie supplémentaire. 4e km : 4’06.
Je sais que je dois faire gaffe à ne pas me laisser endormir car sinon je vais vite perdre le peu davantage pris sur le début de la course.

Le 5e kilo intègre une côte assez longue qu’il va falloir gérer pour pouvoir relancer en haut. Je la passe en essayant de limter les dégâts mais en haut je suis tout de même monté à 180. On tourne à gauche pour entamer la deuxième boucle du circuit, la pente est favorable, je relance. Je n’ai pas bippé au 5e mais je sens que c’est toujours jouable.
Je ne vois pas le marquage du 6e kilo et je poursuis mon effort.

On arrive au niveau de l’épingle juste avant de reprendre le chemin de halage. A ce moment là, je regarde où se trouve Romu. Je rentre sur le halage au moment ou il attaque l’épingle. Si je maintiens le rythme, les jeux sont faits. Il reste 3,5 km à faire et les jambes sont dures. Allez, je ne pense plus qu’au kilomètre suivant maintenant …
7e kilo, je bip enfin : 12’11’’ pour les 3 dernires kilos, je calcule rapidement ça fait un poil moins de 4’04 au kilo. C’est bien sachant qu’il y a la bosse du 5e là-dedans.
Dans le 8e kilo je souffre, le rendement est moins bon et je sens qu’il faut que je relance car je perds de la vitesse, cela ne trompe pas, je commence à me faire reprendre par quelques gars. 8e kilo : 4’08.
Aïe, C’est encore bon pour les 41’ mais faut que je ne lâche rien surtout que la dernière côté va être dure.

9e kilo, je relance, je reprends quelques gars qui m’avaient doublé, tout le monde souffre. 9e : 4’08’’ que c’est dur. Je ne lâche rien, je me dis que le cross était bien plus dur il faut au moins que ça serve dans ces moments là !
Je fais le dernier kilo dans le dur, à l’énergie. Je ne parviens même pas à relancer à la sortie de la côté mais que c’est bon quand ça se termine. Je passe à ligne avec le sentimnet du devoir accompli.
Je regarde mon chrono avec un peu de retard, a moitié lucide. Je suis passé en 40’35-40’40 je ne sais pas trop.
En tout ca c’est une sacré perf pour moi. Je ne pensais pas qu’un jour je parviendrai à ce niveau moi qui n’osait qu’à peine espérer un 43’ il y a un an.

Une fois arrivé dans la salle, je retrouve progressivement les copains pour partager notre expérience de la course. Je consulte le classement, 40’41’’ au scratch. En regardant le soir même sur courir en bretagne je découvrirai qu’au final mon temps couru est de 40’30. Eh ben, Bruno pronostiquait un 40’20 jeudi, moi je rigolais … au final il n’était pas si loin.

Je retrouve Romu, pour lui ça ne s’est pas super bien passé, un jour sans. Le pire c’est qu’un gars avec un slip de superman l’a grillé dans les 20 denriers mètres … sale journée.

Prochain objectif 40’ ? pourquoi pas …

Frankie