lundi 4 octobre 2010

Des performances et des aventures

Avec un retard de 8 jours, retour sur 3 performances sportives et humaines.

Christophe - Record à Berlin



Christophe était au départ du marathon de Berlin.
La météo n'était pas de la partie puisqu'il a plu pendant toute la course.
Mais à l'issue d'une course parfaitement maîtrisée ("Négative split d’une seconde et une belle régularité pour un temps réel de 2h54min et 25 s"), Christophe améliore son record personnel.



Charlie : Notre président au grand coeur

Ceux qui le connaissent bien ne seront pas surpris de la belle cause pour laquelle Charlie s'est dépensé à Millau : Courir 100 km avec une joëlette

Pour en savoir plus sur l'association Courir Avec : http://courir-avec.fr/ et le récit détaillé de Charlie : 1ère partie - 2nd partie


Philippe : Premier 100 bornes réussi
Philippe est devenu cent bornard à Millau ! Son récit :

C'est avec un objectif de finisher que nous avons abordé ce 100KM, mon beau-frère (Jean-Marc) et moi. Avant tout finir, en ménageant le cardio, à hauteur de la fréquence d'entraînement (entre 138 et 140). Après un marathon parcouru en 4H30 sans aucun problème, la première grosse pente est apparue à la sortie de Millau. Voir le viaduc est déjà un spectacle à part entière, mais le voir de la route quelques 2KM plus bas, c'est encore plus impressionnant. Sur un rythme de petite foulée, sans dépassée la fréquence de 150, la pente a été "avalée" et la descente suivante assimilée sans douleur véritablement apparente (merci la Corse). Par contre, la dizaine de KM en faux plat suivant, n'a pas été une partie de plaisir. Pascal (le frère de Franck Poirier) nous avait prévenu que ce passage, même si le relief n'est pas impressionant, est un premier avertissement de ce qui nous attend; il n'avait pas tort et j'ai dû un peu m'enfermer sur moi même pour laisser passer le coup de "mou".


La côte avant la descente sur St Affrique a été grimpée, toujours en petite foulée; quel bonheur de constater que tous les coureurs qui nous entourent sont eux en train marcher, mais méfiance, ne serait-ce pas une erreur stratégique... De plus, c'est le moment où Pascal nous croise, impressionnant ! Il est en 13ème position et avale la pente à 15 bon KM à l'heure. Dom, son suiveur, nous accompagne sur un bon KM dans la montée, et filme des moments immortalisés pour notre petit ego de coureur.

Le 70ème, c'est St Affrique; 5 KM de descente nous ont bien minés les jambes, mais le moral reste au top. Enfin presque pour Jean-Marc car c'est déjà le 3ème passage aux toilettes, le pauvre !

On remonte ce que l'on vient de croiser et qui voit on au ravito presque en haur de la pente... Charlie et son équipe de "Courir Avec", toujours aussi motivés; Partage d'encouragements et il faut faire repartir la machine; de plus en plus dur.

Enfin la bascule est opérée et l'on va entamer les 25 derniers KM. Le moral est toujours bon, aucun doute sur l' atteinte de l'objectif. Alors la descente se déroule calmement, sans vraiment de possibilité d'accélérer, juste la volonté de gérer la douleur qui s'installe un peu partout dans le corps.

On retrouve le long faux plat (en descente cette fois) qui m'avait valu quelques désagréments à l'aller. A l'occasion d'un ravito, le meneur des 12H nous reprend. Bizarre, on croyait avoir un peu d'avance sur lui, on s'attend donc à une fin de course particulière : Millau ment difficile. On reste avec eux jusqu'au ravtaillement suivant; à peine 1mn d'arrêt et ils repartent laissant quelques coureurs sur le carreau. On revient tranquillement mais la même scène est rejouée 5 KM plus loin. Là, ils ne sont plus que quelques uns qui vont décrochés dans la côte qui nous mène sous le viaduc. On les reprend les uns après les autres, ils marchent tous et malgré ce que l'on s'était promis avant cette grosse dernière difficulté, on ne lache rien, on grimpe en courant tranquillement. On continue jusqu'au somment où le meur est tout seul, un peu idiot, nous avouant qu'il a une bonne vingtaine minute d'avance sur son temps à réaliser. Dernière descente sur 2000 m à 7%, c'est long malgré la beauté du paysage qui s'offre à nous : Millau est sous nos pieds, et la montagne qui la domine illuminée, c'est magnifique.

A notre grande surprise, nous continuons à courir, doucement mais sans nous arrêter; On a l'impression que c'est une nécessité, qu'un arrêt nous condamnerait à finir en marchant.

5KM avant l'arrivée, on sait que nous allons désormais trouver un panneau à chaque KM. On se dit que c'est gagné, qu'il faut savourer, que ce moment est unique. Mais ce n'est pas ce que nous dit notre corps, la douleur est présente partout, les jambes déroulent mécaniquement, mais dans un style plus playmobilesque que jamais. Jamais les KM m'ont semblé aussi long mais nous entrons finalement dans le parc d'arrivée. Il reste la dernière montée vers la salle où le tapis rouge nous attend; c'est beau c'est émouvant, c'est grisant, les jambes reviennent, on accélère et pénétront à bonne vitesse au pied du podium d'arrivée. Vincent, notre suiveur nous a rejoint, il nous passe le Gwenn a du, on s'enlace, on passe la ligne : 11H41 à notre chrono (pour 102,4KM au garmin), c'est MAGIQUE.



Voilà, d'un bref résumé, j'ai été un peu long mais cette journée a été d'une telle intensité que les souvenirs ont fait courir mes doigts sur le clavier.

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