vendredi 27 janvier 2012

Cross départemental 2012 - La version de BrunoB

Cross départemental : retour sur terre…

A mon tour de vous faire revivre mon 1er cross départemental ! Dimanche 8 janvier : nous voici de retour à Trémelin pour le cross départemental, épilogue d’une superbe bataille avec mes amis Bruno et Tango. Trois semaines plutôt, sur ce même parcours, je remportais la manche en réalisant une superbe course, galvanisé par le fait d’être devant mes 2 compères. Le coach, dernier du trio ce jour là, n’avait pas mais alors pas du tout apprécié le dénouement de cette course. Battu sur son terrain de prédilection, blessé dans son orgueil, il avait alors promis de « régler ça au départemental ». Le décor était planté. Durant 3 semaines, chacun de nous s’est préparé du mieux qu’il a pu, en essayant d’éviter les pièges gastronomiques de fin d’année. Aux derniers entrainements, j’ai retrouvé un Bruno très affuté et un Tango particulièrement à l’aise. Il est sûr qu’aujourd’hui il n’y aura pas de cadeau. Alors j’espère être à la hauteur pour pouvoir relever le défi et me mêler une nouvelle fois à notre lutte qui a fait beaucoup parler ces derniers jours.

Durant l’échauffement, j’avoue gamberger un peu car je ne connais pas les intentions de mes adversaires et je ne sais pas quelle tactique de course adopter. Bruno va-t-il marquer son territoire d’entrée en réalisant un nouveau départ canon ? Les 2 vont-ils essayer de me décrocher au train comme à Pacé ? J’ai imaginé tous les scénarii…

15h45, le départ est donné. Je pars très vite, tête baissée, avec Yoann à mes côtés. En haut du champ, je coupe mon effort et je m’aperçois que ni Tango, ni Bruno ne sont là. Je suis incapable de dire s’ils sont devant ou derrière moi … Je les cherche un instant du regard sans les retrouver parmi la masse de coureurs. Je poursuis ma route. A la fin de la moyenne boucle, dans les lacets des sous bois, je vois qu’ils sont en train de revenir sur moi.

La jonction se fait en bas de la montée de la 1ère grande boucle. Parti un peu vite, il me faut absolument accrocher le wagon, ne pas me laisser distancer. C’est chose faite : je ne peux pas relayer mais je suis le rythme. Premier moment clé bien géré. Notre trio file à bonne allure. Il faut dire que nous sommes poussés par tous les copains de la JA. L’ambiance est incroyable, surtout sur la fin de la boucle où sont massés la plupart des supporters. Ça crie, ça encourage dans tous les sens : c’est de la folie. Je n’avais encore jamais vu ça. Même dans l’effort, je profite de ces moments là.

Au début de la 2ème grande boucle, nous sommes toujours groupés. Pas pour longtemps car au début de la montée, après nous avoir préconisé de temporiser, le coach place une accélération. N’y voyez pas une manœuvre de sa part car l’attaque n’est pas foudroyante (Bruno prétendra même ne pas avoir accéléré…) mais suffisamment pour nous laisser sans réaction. Avec Tango, nous payons les efforts consentis jusqu’ici et nous coinçons un peu. Nous ne le savons pas encore mais c’est le tournant du match. En effet, Bruno prend rapidement ses distances. De retour au bord du lac, il a une bonne centaine de mètres d’avance. Ça fait mal au moral mais à ce moment là, je veux encore croire que rien n’est perdu car il reste encore 2 grandes boucles à parcourir. Après tout, le coach y est peut être allé à l’estomac et il coincera peut être à son tour un peu plus tard. Pour l’instant, le principal est que je sois toujours dans la roue du Tango. Nous en finissons avec la 2ème grande boucle toujours sous les encouragements et dans la liesse de la fin de parcours.

Dans la 3ème grande boucle, l’écart avec Bruno se stabilise un temps mais dans la montée nous reperdons quelques mètres. C’est le moment que je choisis pour réagir : je ne peux pas rendre les armes ainsi sans avoir l’impression de me battre. Aussi, à l’attaque de la descente, je me porte à la hauteur de Tango pour prendre mon 1er relai. Je pense qu’il peut refaire le coup d’il y a 3 semaines et qu’ensemble nous pouvons combler notre retard. Mais mon accélération est trop franche et je lâche directement mon compagnon. Dommage car ce n’était absolument pas mon but. Maintenant me voilà lancé seul dans une impossible remontée. Je profite de la descente pour bien relancer. De retour sur le plat, j’essaye de maintenir mon effort. C’est dur, je souffre. Je me nourris des encouragements de Nico, Alain, Franckie, JD, Thierry et de tous les autres. C’est très important dans ces moments là. Dans les sous-bois, j’aperçois Bruno. Il n’est pas si loin !

Dans les derniers mètres de cette boucle, je fais l’effort pour ne pas concéder de tour aux premiers qui arrivent déjà. Pour quelques mètres, j’atteins mon objectif : c’est une petite victoire ! J’assiste en spectateur privilégié à l’emballage final, très impressionnant.

J’attaque désormais la dernière grande boucle. Je donne tout ce que je peux mais je plafonne vite. Dans la montée, je me retrouve dans un groupe d’une dizaine, ce qui m’aide à ne pas m’écrouler. Je m’accroche. Dans la descente, je comprends que je ne reviendrai plus sur le coach car il tient bon. Mon petit groupe s’étiole peu à peu. Le talus à peine franchi, ceux qui restent attaquent. Je ne peux pas suivre immédiatement mais je m’efforce de rester à portée car je sais que chaque place compte et je n’ai pas l’intention de me laisser faire. Il reste 400m. Aux 300m, JD m’encourage. Je commence à recoller. Aux 200m, JD est encore là et me booste encore et toujours. Je démarre mon sprint et je viens reprendre 6 coureurs dans la dernière ligne droite ! Au final, je termine 140ème en un peu moins de 39’, à 3 places de Bruno, à 6 de la qualif. Au chrono « officiel », je ne suis qu’à 3s du coach mais il y avait certainement un peu plus (une dizaine de seconde). Tango arrivera une 20aine de secondes plus tard.

Personnellement, je suis très content de mon temps, un peu moins par le déroulement de la course car j’espérais une bataille plus serrée entre nous. Mais il faut admettre que le coach était plus fort aujourd’hui. Et puis, je n’ai pas tout perdu puisque Tango est derrière . Bruno, lui, est aux anges : remettre ses élèves derrière lui le rend très heureux. Sa réaction est à la hauteur de sa déception précédente. Il me lance fièrement un « Alors c’est qui le patron ? » qui traduit bien tout ça ! Le superbe goûter qui suit permet de revivre la course et d’échanger nos impressions dans la joie et la bonne humeur.

Ainsi s’achève ma première saison de cross. Une saison palpitante que j’ai adoré ! Le cross c’est vraiment un autre esprit, un autre effort mais qu’est ce que c’est bon ! J’en redemande ! Alors merci à toi Bruno, de m’avoir pousser vers la découverte de cette discipline et vivement l’année prochaine !

Aucun commentaire: