jeudi 18 juin 2009

Euskal Trail - Hervé

Après Gaëtan, Hervé Orain nous a envoyé le compte-rendu de son trail de 2x45 km dans le Pays Basque :

L'Euskal est mon premier grand Trail, je me suis entrainé pendant 9 semaines seul ou bien en compagnie de Patricia qui fut ma partenaire de cette épreuve

Le départ est donné du Fronton de pelote basque de St Etienne de Baigorry. Après avoir fait vérifier notre sac et introduit une clé dans une borne électronique nous nous élançons pour la première étape de 45km. Un chemin nous amène pour la première ascension, la marche remplace la course nous grimpons jusqu’au premier sommet où se trouve le premier pointage.

Nous sommes dans la brume, il faut sans arrêt regarder où l’on pose les pieds et chercher du regard les morceaux de rubalise qui indique le bon chemin. Nous courons déjà depuis plusieurs heures lors que la piste nous conduit sur un passage très étroit et tout en devers, je chute, je n’ai pas eu le temps de prévenir Patricia que le passage est glissant, elle est déjà tombé.
Je me relève, je tombe à nouveau idem pour Patricia, mais pas de bobos nous continuons notre périple. Les kilomètres passent mais lentement, à chaque ravito nous faisons le plein du Camel Back, surtout faire attention d’avoir toujours de l’eau. Nous sommes déjà l’après midi mais encore loin du but quand le téléphone de Patricia sonne. Gaëtan son mari lui donne de ces nouvelles, il est proche du village de la 1 étape. Nous sommes encore à 10km soit environ 2h. Mais le moral est toujours aussi bon.

Enfin un panneau nous indique 5km super, en plus tout en descente nous courons sans nous arrêter jusqu'à la ligne d’arrivée. J’appui sur le bouton rouge du cardio, celui-ci m’indique 9 heures de course pour la première partie.

Maintenant direction la douche et ensuite massage il faut récupérer au plus vite et le mieux possible pour le lendemain. Il est 21 heures quand j’entre dans mon lit. La nuit a été bonne mais courte, il est 4heures du matin nous sommes debout.

A cinq heures trente nous prenons la navette qui nous emmène au point de départ de la seconde journée. Je suis assis dans le bus, mes jambes sont raides, j’ai un mauvais pressentiment, je vais galérer. Les premiers kilomètres s’avèrent difficiles, nous attaquons la première difficulté de la journée, une longue ascension de plusieurs kilomètres mes jambes me font un mal de chien, le moral est dans les chaussettes. Au sommet je décide de bifurquer sur le circuit plus court. Je vais donc faire 30km à la place des 45 prévus. Patricia continue, cette nana est super balèze. Je pars pour 30km en solo, j’attaque une longue descente les impacts me remontent dans les cuisses, la douleur est forte mais je continue. Je fais ma course à mon rythme, je suis doublé et je passe quelques compétiteurs qui marchent.
Nous traversons une route et juste après une super grimpette dans un champ hyper pentu en haut du champ, j’aperçois une rubalise, je suis sur la bonne piste. Mais surprise une corde à nœud m’attend pour escalader une énorme butte. Je monte tant bien que mal. Un randonneur qui est juste devant moi et en haut de l’obstacle je lui tends la main pour qu’il m’aide mais il m’ignore. J’atteins le haut seul. Je reprends mon chemin, j’arrive devant un fossé, je chute je me râpe tout le bas du dos. Je me relève et repart.
Les heures défilent, j’arrive au dernier ravito les gars du pays me disent "encore une montée jusqu’à la prochaine bergerie ensuite ca descend et tu es arrivé". Je suis remonté, je trotte mais la bergerie est au sommet du coté en plein soleil, je marche. Même sur la route je m’aide de mes bâtons. Enfin la dernière descente, je cours mes jambes me portent mais j’ai mal. J’entre dans le village encore 2 kilomètres. Là je me dis tu as mal mais tu cours, je m’arrêterai de courir seulement après la ligne d’arrivée. Je double des équipes qui marchent, je grappille quelques places. J’entends la sono qui crache les décibels, je franchis la ligne. Je retrouve mes potes trailers de Betton. Je passe le pointage, file au casse croûte et prends une bonne bière. Je finis les 30km en 6 heures. Je suis heureux de l’avoir fait même si mon contrat n’est pas totalement rempli 75km à la place de 90km. Pour un premier je ne suis pas déçu.



Je suis maintenant bien reposé et j’ai rechaussé les running après 2 semaines de repos total. Je pense déjà au prochain en septembre sur la cote d’Opale pour 33km avec un copain qui débutera. Je vous remercie de m’avoir lu et je l’espère vous avoir donné envie de faire cette expérience.

RV

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