CR 1er Tour des Inter Club du 05 mai
2013
Oyez, oyez,
je vais vous conter l’épopée de la JA Melesse aux InterClub ayant eu lieu au
Pays de Fougères en l’an XXIVICHJKK – je suis nul en chiffre romain, en l’an
2013. Ce récit est l’aventure d’un groupe, décidé à sortir des sentiers battus
et des routes goudronnées pour affronter les meilleurs sportifs du Pays Gallo
au péril de leur vie.
Cette journée commença de très bonne heure le dimanche matin en co-chariotant avec Charlie, Françoise et Bruno B car la compétition avait lieu à 40 bonnes lieues de Rennes, et nous avions la dangereuse forêt de Liffré à traverser. Françoise nous guida comme jamais pour nous mener à Fougères, évitant brigands et foire aux bestiaux pour arriver à 10 H tapante devant les grilles du stade Paron – en effet, il y a maintenant une autoroute qui va directement à Fougères.
Cette journée commença de très bonne heure le dimanche matin en co-chariotant avec Charlie, Françoise et Bruno B car la compétition avait lieu à 40 bonnes lieues de Rennes, et nous avions la dangereuse forêt de Liffré à traverser. Françoise nous guida comme jamais pour nous mener à Fougères, évitant brigands et foire aux bestiaux pour arriver à 10 H tapante devant les grilles du stade Paron – en effet, il y a maintenant une autoroute qui va directement à Fougères.
Il a
fier allure ce stade, pas tout à fait olympique mais presque. Nous posons notre
table roumaine en haut des gradins, déroulons les banderoles, sortons les thermos.
La journée va être longue et la délégation de la JA Melesse va bientôt
débarquer.
Il faut
l’avouer, si nous sommes proche des dieux de l’Asphalte nous sommes loin d’être
des Dieux du Stade. Notre faible connaissance des disciplines, nous la compenserons
par une énorme envie. On peut donc le dire nous sommes un peu comme dans
Astérix et Les Jeux Olympiques : Charlie en druide Panoramix, nous
indiquant les règles juste avant le départ, Patrice Dugué en Astérix, Thierry
en Alabarfixe, Bruno R. en Sautomatix, moi en Assurantourix, nos filles en
Fabela – là j’en rajoute un peu mais après je suis méchant ! – et Jean-Lou
en Obélix évidement
Les clairons
résonnent, les InterClubs sont officiellement ouvert, la flamme a été allumée
par Queen Elisabeth herself – en effet depuis les JO de Londres, elle allume
toute les flammes de toutes les compétions, elle a aussi allumé mon barbecue la
semaine dernière. Excusez moi, je m’égare car Françoise va débuter l’épreuve de
la marche Silence.
Françoise,
en tant que néo-spécialiste du 3000 Marche, ouvre le bal des épreuves. Hélas,
les juges, ne comprenant rien à son style novateur « jambe cassée, genou
plié » lui infligent une pluie de carton jaune au premier tour suivi d’une
pluie de carton rouge au second tour. Dans la stupeur générale, les juges la
disqualifient à 200
mètres de l’arrivée. Le ton est donné, il y a des règles,
il faut les respecter, on n’est pas là pour plaisanter.
Le jeune
Benoit B. – il préfère rester incognito car le milieu de la marche est petit –
lui aussi ça tombe bien ! – décide de venger Françoise et nous claque ni
vu ni connu, un 25'03''79 au 5000
Marche, niveau IR4. Ca s’est fait, et 818 points dans la besace de la JA
Melesse.
Les épreuves s’enchainent sans relâche, ni répits,
on se dirige donc vers les filles qui vont lancer le poids : Marina au
style si académique qui pourtant deux minutes avant l’épreuve cherchait le
cochonnet en demandant à Françoise si elle préférait pointer ou tirer.
Plus tard Jean-Lou lance lui aussi le poids en
criant comme un lanceur ouest allemand – un ami psychanalyste, Abram
Kardiner connu pour son traité sur le culturalisme et le traumatisme m’a assuré qu’il ne fallait pas voir
Jean-Lou rejetant son surpoids mais plutôt son sur-moi inconscient à travers ce
poids – sinon pour expliquer l’image, Jean Lou est en rouge et le poids est
gris car dès fois les petits poids sont rouges–. La performance fut mesurée à 5
m40, les décibels à 110 dB et mon ami psychanalyste est dorénavant sourd.
Heureux comme un blessé
Sur le 400 mètres , on retrouve
Bruno B qui confond le « coupé- décalé » – la fameuse danse africaine
avec le « cassé-fin de ligne », résultat : une épaule, un bras,
une jambe bien égratignés. Il faut préciser également que Bruno avait repéré à
la sortie du 3ième virage la secouriste bénévole de la croix rouge et que les
mauvaises langues disent que son plongeon sur la ligne d’arrivée n’est pas
involontaire. En tout cas, il claque un super chrono, il a très bien été soigné
et a pu participer à l’épreuve de javelot.
Ainsi s’achève la matinée, mais ne t’inquiètes
pas lecteur, car et il y aura des révélations croustillantes dans la seconde
partie
Dès le
début de l’après midi, on retrouve les sauts. Bruno R. a choisi le triple saut.
Son choix n’est pas évident car lors des répétions une semaine avant, il
n’arrivait pas au bac à sable. Bruno essaye donc négocier avec le juge un essai
supplémentaire en tant qu’entraineur FFA. Cela ne marchera pas !
Bruno R. essayant d’embrouiller un juge
Robin a choisi une technique indienne
pour aller battre Bruno R. sur le triple saut : la coupe profilée en
iroquoise et la danse du sioux. Le résultat est imparable, record personnel en 10 m 26. Robin et Titouan
était également jeune juge arbitre, un
grand merci à eux !
Thierry,
notre kenyan blanc, achève son 800 mètres en apnée total avec les jambes qui
piquent, il rend une copie très propre en 2'15''84. David Rushida qui a le record du monde en 1’40’’91, n’a qu’à
bien se tenir !
Tel des
fauves en cages, nos discoboles – lanceur de disques au petit bonheur la
chance - JDY et Bruno R tournoient,
tournoient, tournoient et lancent le disque dans l’horizon que nos yeux les
perdent de vue ! Je parle de Bruno et JDY car les disques sont poser à 17m89 mais les spectateurs sont barbouillés à
force de les regarder nos 2 dervish tourneurs!
Le podium de lancer de disques
Le
concours de saut a déjà commencé : Béné, Benoit et moi sommes les
représentants de la JA Melesse. Mon expérience en saut en longueur se résume à une
recherche Internet pour connaître la technique de base et une séance en début
de semaine – avec séance vidéo grâce à Olivier, histoire de déterminer mon pied
d’appel et travaille mon saut d’impulsion. Mon premier saut est catastrophique avec
un pied d’appui à 1 mètre
de la planche. Avec les conseils de Benoit, les essais suivants permettent
d’affiner les marques, et je finis le concours avec 4 m22, Benoit sera le plus
régulier, tapant toujours à 3m90. Béné a défendu également sa chance sur le
concours féminin et a pu ramener tranquillement 2 kg de sable dans chaque
soulier.
ça plane pour moi, hou, hou, hou, ça plane pour moi !
Un petit
aparté pour toi lecteur novice qui ne connaît pas toutes les subtilités du
concours interclubs, chaque épreuve rapporte un nombre de point en fonction de
la performance pure – le classement ne rentre pas en compte. Afin de déterminer
le nombre de point, on utilise un convertisseur dit table hongroise qui va de 0 à 1500 points. Cela permet également de comparer
les performances de chacun
Table hongroise en polychrome du 18ième siècle
Parallèlement au concours de
saut et de lancer, les courses continuent, s’enchainent à un rythme de folie.
Sauf sur le 200 mètres ,
où soudainement le temps s’est arrêté :



En 34''37 sur 200 mètres , Christophe
Lemaître à 10 ans – ah non on me dit que c’est Patrice Duguet. Vous êtes sûr du
chrono ?
(NDLA : Patrice, fallait pas
faire un super marathon et me déposer sur Rotterdam comme tu l’as fait,
na !). Valérie et Béné font aussi le 200 mètres mais elles
n’ont pas réussi à battre Patrice !
Le
javelot marquera un grand moment avec Charlie qui invente une nouvelle
technique de contrôle par la pointe avant pendant que Bruno B et Olivier se
tirent la bourre pour passer la barre des 20 mètres : le vainqueur sera Olivier.
Pendant
ce temps là, Thierry et Charlie - qui se téléporte à l’autre bout du stade mais
sans utiliser son javelot car il n’irait pas bien loin ! – attaque la
hauteur. Thierry se remémore les techniques vu au collège : ciseau,
fosbury-flop, un mix de ventral costal, un passage sous la barre. Au vue de sa
souplesse, le fosbury lui permettra de passer de 1m45. Charlie sera plus pierre
que ciseau.
Arrive
le 1500 mètres
avec nos cadets Jordan, Robin et Bastien– la relève – ceux qui sont la cause de
notre venue au stade – seront gérer la pression et assurer une belle course. Puis
vint le moment tant attendu par le public, celui du 3000 steeple avec les franchissements
de la ravière, JDY nous offre alors une grande performance de natation !
Elle est froide !
Sur les courses de fond, je vous
ai déjà raconté les exploits de Dédé, mais il ne faut pas oublier la belle
course Marina et l’excellent 3ième place d’Olivier.



Je me
suis inscrit sur la course reine : le 100 mètres afin de
défier Jean Lou – une revanche de Rotterdam également - mais ce fourbe s’est
stratégiquement blessé samedi matin à l’entrainement. Laissé seul sur les starts,
ma technique dite de la Charlie Chaplin (pied en canard, genou ouvert, pied
allant taper la fesse opposée, bras écarté pour empêcher l’adversaire de
passer) laissera pantois mon adversaire de Fougères qui restera loin derrière
moi. Pour résumer ma course, je dirais que je suis à moins de 4 secondes
d’Usain Bolt, c’est vous dire la performance !
Je ne
vous parlerai pas de mes sensations car je ne suis pas très doué pour exprimer
mon ressenti mais j’ai eu des frissons quand le speaker a demandé le silence
pour le départ, que les gradins se sont tus et que la détonation de pistolet a
claqué dans l’air comme un fouet, te faisant bondir des starts…du plaisir 100% adrénaline !
En fin de journée, les relais
nous offrent des images bien cocasses :
Contrairement
à ce que les photos montrent, le juge explique bel et bien à Valérie la mise en
place dans les starts, c’est moi qui passe le relais à Patrice et non le
contraire, et JDY fait le coup de « tu me donnes le témoin dans le zig, je le prends
dans le zag ! »
En
espérant avoir relaté avec le plus d’objectivité possible cette journée et vous
avoir donné l’envie de nous rejoindre, le mot de la fin pour notre supporter
N°1 Théo : « la JA c’est les plus forts ! » :
3 commentaires:
C'est vraiment très chouette comme compte rendu, bien fait et on s'amuse du début jusqu'à la fin en ayant d'ailleurs tous les résultats et toutes les photos des copains et copines.
Super récit de cette superbe journée. Une petite anecdote en complément : Théo regardait le concours de perche, et me dit :
- "Papa, j'espère que le monsieur va rater."
- "Pourquoi tu dis ça ? Ce n'est pas gentil !" (j'essaie d'inculquer des valeurs à mon fils, si, je vous assure !)
- "Parce qu'il n'a pas un maillot rouge, donc il n'est pas dans ton équipe !"
Superbe reportage, et félicitations aux participantes et participants.
Enregistrer un commentaire