lundi 13 avril 2009

marathon de Paris par Chistophe Flageul

Le 06 Mars 2009 , le mail d’un sponsor du Marathon de Paris retient mon attention : "il reste quelques places pour le MDP , manifestez-vous" .

Voilà comment je me retrouve avec un dossard pour Paris à 4 semaines de l’échéance.

Avec la saison de cross , des sorties longues à mon actif, un bide qui me laisse tranquille je décide de tenter le coup et réponds à l’affaire.

Quarante-huit heures après je dois me rendre à l’évidence: je figure sur la liste des inscrits. Un coup d’œil de Momo sur le semblant de prépa et c’est parti pour un tour: séances de spé et sorties longues au programme !

Samedi 04 Avril de bonne heure c’est le départ: je suis peinard dans le car, sans mal de ventre et chez moi c’est révélateur d’un bon Week-End. L’ambiance est cool avec des chronos espérés allant de 2h28 (bordel cela remet à sa place) au néo-marathonien espérant finir sans trop de bobos.

Un petit tour à Marathon-expo, une bonne bouffe simple mais bonne (pâtes et viande blanche) et avant de se coucher une Leffe pression (bon ça je sais pas si c’est indiqué mais c’est bon !!!).

Dimanche matin départ pour les Champs: le petit-déj s’est passé nickel, le chauffeur du car en est à son 6ème MdP et connaît la musique pour se garer bref c’est nickel.
Je suis serein en entrant dans le sas, les dernières séances m’ont donné confiance en mes possibillités. J’ai décidé de partir à 4mn55 au kilo et de voir comment réagit le cardio à cette allure.

Passage au 5ème en 24mn22,avec des puls autour de 160 donc tout va bien.

Les passages au 10ème en 48mn42 et au semi en 1h43 me confortent sur mes possibillités du jour.
Je ne m’emballe pas car je connais le bonhomme et sais que j’ai du mal sur la fin donc prudence. La partie sur les quais, réputée difficile, et le passage au 30ème me confortent sur la bonne forme du jour.

Je passe le 30ème en 2h47mn36, toujours bien calé sur mes temps de passage. Je double un max de concurrents partis trop vite.

Passage au 35ème bordel de merde une crampe me chatouille au mollet droit: grosse erreur je tends la jambe droite droite talon au sol en prévention et damned c’est toute la jambe gauche qui se retrouve tétanisée !!! (Que le grand crampeux m’y reprenne !!)

Une nouvelle fois je sais que ce putain de marathon sera dur à finir: je m’étire et en remet une couche. Je passe devant les ravitos festifs du « Marathon du Beaujolais » et plus loin devant celui de Vannes: en 2006 je m’y étais arrêté pour y boire du pif et du cidre à profusion, écoeuré par ce virus que je ne soupçonnais pas et qui m’avait déjà cloué au bitume.

La partie dans le Bois est dure mais je double pas mal de concurrents et cela me remet un coup de fouet.

Après plusieurs arrêts pour m’étirer un rapide coup d’œil au chrono au 40ème (3h17mn54) me font penser que je peux accrocher mon meilleur temps. Je m’arrête sur le côté pour ne pas gêner les autres et m’étire une dernière fois: c’est con mais mais ma hantise est de rester scotché net sur l’Avenue Foch, tétanisé par les crampes !!!

La vue de l’arche d’arrivée me réconforte et les crampes disparaissent du coup (mentale voire psychique cette affaire bien sûr) et je termine en 3h28mn59secondes (fier comme Artaban je n’annonce pas 3h29, je laisserais le soin à mon voisin de lotissement de me dire ce matin en se réveillant : 3h29 cela fait moins de quatre heures c’est bien... ;)
C’est un « record » pour moi donc je suis content. Je mets mon Poncho et puis je savoure: je sais que mes temps sur 10klm et sur semi doivent me faire espérer mieux sur Marathon mais je m’en fous: j’ai gratté 50 secondes sur mon record perso et je me suis éclaté à l’entrainement.
Je croise Franki avec ces 2h30mn50 qu’il m’annonce (excuses-moi suis pas sûr des secondes) : je sais les sacrifices qu’il fait pour arriver là, tout comme le gars de mon car qui fait 2h29 avec un boulot en usine) et tous les autres aux fortunes diverses.

Au casse-croute avant de reprendre la route je verrais beaucoup plus de fierté dans les regards que de déception: la magie du marathon avait opéré.

Aujourd’hui l’heure est à la récup car ma participation au Marathon du Mont St-Michel (mon objectif d’origine) ne saurait être remise en cause.
Je sais que la semaine derrière Paris a été riche en calories, en charcutaille, en bière brune et en frites mayo; c’est ainsi mais cela fait du bien aux neurones lol.
Aujourd’hui mes muscles vont bien, j’ai le Mont en point de mire: le temps m’importe peu, cela fait maintenant plusieurs semaines que ma maladie me laisse tranquille et que je prends mon pied à l’entrainement: que demande le peuple ???

2 commentaires:

charlie le hoangan a dit…

bravo christophe,
c'est un palier que tu viens de passer, tes prochaines courses seront sans nul doute différentes

récupère bien !

je serai supporter de tous les marathoniens du club au Mont St Michel

Momo a dit…

C'est réconfortant de te lire Chris. Tu vaux mieux, nous le savons mais nous savons aussi pourquoi ça ne voulait pas.

Le peu de prépa que tu as fait là montre clairement que ce palier là est acquis. Et si tes soucis de santé te laissent tranquille, la progression va repartir .