vendredi 30 novembre 2012

[Bruno B] CR marathon vert



Voilà, je viens de mettre un point final à mon compte-rendu du marathon. Ca a été long mais j'ai essayé de retranscrire au mieux ce que j'ai vécu.
Bruno B

samedi 29 septembre 2012

CR Ultra trail de Belle ile 2012 par Philippe Morin



Je me suis inscrit à Belle Ile le 1er janvier 2012, c’était mon objectif de l’année.

En préparation
: En avril 2012 je fais le Trail de Guerlédan, je prends le départ avec Fred (un coureur d’acigné) qui m’apprend à partir très lentement il arrête aux 24 km et me dit d’attendre le 40ème avant d’accélérer. Je m’exécute et termine bien, mais une tendinite s’installe, séances de kiné basiques ne changent rien. Je fais donc une échographie : tendinite avec nodule, verdict du médecin arrêt total.

Stage de regroupement du Club au mois de juin, je pars sans mes affaires j’accompagne Isabelle, le moral est en berne. Rdv acigné avec Thierry Collen et Thierry Dehais (Titi pour les intimes) que je ne connais pas, on rejoint le groupe à l’entrée de RENNES , début de discussion avec Titi , j’écoute, et convaincu par son expérience, je décide d’aller chercher mes affaires. Nous arrivons au stage avec quelques minutes de retard.

Il faut que je m’habitue à courir avec ma tendinite sans que la douleur s’accentue ; effectivement à la fin du stage la douleur est stable. Lors de ce stage les échanges ont été nombreux et constructifs, ce club ayant un nombre important d’entraîneurs… j’ai beaucoup appris et discuté pendant ce stage.

A la suite de ce week-end je continue donc à m’entraîner et change de Kiné (je vais chez celui de TITI), la prise en charge est globale, exercices à faire tous les soirs, diététique etc….. La douleur disparaît doucement mais sûrement et je décide donc mi juillet de maintenir mon objectif.

La préparation s’accentue, un peu perdu dans la quantité et qualité des séances je demande à Titi des conseils qu’il acceptera de me donner. Sans lui c’est sûr, les bêtises auraient été nombreuses...et Belle Ile impossible, j’apprends beaucoup tant sur le plan de la Fc que la récupération et renforcement musculaire.

La préparation a été courte mais intensive, exemple : la dernière semaine du mois d’août : vacances en montagne, ça m’a permis de faire un gros volume, avec un enchaînement le week end suivant 1h20 le samedi, le semi de la Guerche le dimanche en 1.31 sous la chaleur, et le lendemain matin une séance d 1H20 à jeun à 5 H (le jour de ma reprise de travail) et même pas mal !. A ce moment la, je commence à y croire, la fatigue commence à faire surface, mais le volume des entraînements diminuera les deux dernières semaines.

11 H00 le vendredi 21 septembre départ pour Belle Ile (avec Loic et Lionel des coureurs d’Acigné).

Il pleut toute la journée, nous arrivons au mobil home trempés il faut faire sécher les affaires, les sacs n’ont pas résisté, la météo pour le lendemain est bonne 18° Maxi et surtout sans pluie, on a du mal à y croire.

 Debout à 5 H, après une soirée tranquille, je n’ai rien changé à mes habitudes alimentaires la nuit a été bonne, je me sens plutôt en forme, il ne pleut plus. Je me rappelle les derniers conseils de titi (fc maxi à 141 jusqu’au 58ème) et tu n’auras mal qu’à un seul endroit à la fois (ça me fait sourire mais cette phrase reste dans ma tête).

Le départ est donné à 7h au son de la corne de brume et au milieu des feux de Bengale, je suis prudent. Nous quittons assez vite les ruelles éclairées du palais pour nous engouffrer dans la nuit noire. Je fais gaffe où je mets les pieds. Nous quittons les fortifications par un large chemin à découvert où la frontale n'est déjà plus trop nécessaire. Puis très vite nous empruntons le premier sentier côtier tandis que le soleil se lève. Loic reste avec moi, j’ai les yeux rivés sur le cardio j’ai peur de m’emballer je me retrouve en fin de peloton comme à Guerlédan, je m’affole pas et je reste concentré, Loic accélère peu à peu je lui dis de faire sa course et surtout ne pas m’attendre. Il s’en va je ne le reverrai plus.

Je discute avec Sévérine (respect elle finira en 10h30) et d’autres coureurs, mais après plusieurs contrôles ma Fc n’est pas stable, pas bon du tout d’après Titi la clé de la réussite est la FC doit restée basse et stable surtout au départ, je décide donc de m’isoler.

9h00 Locmaria : le premier ravitaillement du parcours se trouve dans ce petit village du Sud de l'île, au sommet d'une petite côte goudronnée. Ca fait déjà 17km que nous sommes partis, toujours en forme et heureux, je rempli ma poche d’eau (1.5l) et mes deux bouteilles de 25 cl, je prends rien en solide.



 Les paysages sont magnifiques, j’ai du mal à croire à certains moments être en Bretagne. Peut-être le fait de courir au bord de l'océan et de voir le soleil se lever je ne vois pas les kilomètres ni le temps s’écouler. Le terrain devient plus roulant davantage de chemin ; je profite des paysages et prends même des photos, je commence à doubler des coureurs, certains marchent déjà, je profite d'un moment de répit sur la route pour appeler Isabelle et lui indiquer ma position elle me confirme qu’elle sera présente à Bangor au 38ème.

Il faut rentrer dans les terres pour atteindre le 2ème ravito dans le petit village de BANGOR, Isa est là elle m’aide à remplir ma poche d’eau et m’indique que je suis 105ème. Je mange un peu, une photo et je repars avec ses encouragements. Je repars seul en continuant de bien m'hydrater pour essayer de garder mes jambes. Le retour vers le sentier côtier se fait en forêt. Par moment nous traversons de toutes petites plages de sable.

A Port Coton le tracé rentre dans les terres d'abord sur un chemin agricole tout droit en direction du Grand Phare puis sur des petites routes goudronnées, je commence à trouver le temps long ce profil plat me convient bien et je double pas mal de coureurs, ma FC reste stable (ma règle d’or) et les kilomètres défilent tout de même bien. Et surprise à la sortie d'un virage, vers la plage du Donnant j’aperçois Thierry et Murielle Marc et Luidivine (la fille de Lionel inscrit sur le 45) ça fait du bien de les voir ! Isabelle est absente elle s’est trompée de route (quand je dis qu'elle peut se perdre dans une cabine téléphonique !) ils me rassurent en me disant qu'elle sera à Sauzon.



 Apothicairerie : Le ravito du 58ème km est le bienvenu car j'ai besoin de faire le plein d’eau, je m’hydrate beaucoup je pense à Titi qui m’a répéter que l’hydratation était primordiale ; ca c’est pas mal, par contre manger devient un problème, plus rien ne passe. Mais très vite l'envie d'aller au bout de cette boucle belliloise reprend le dessus. Je commence à fatiguer je sors mon MP3 pour rentrer dans ma bulle.



 Le passage dans le port de Sauzon n'est que pur bonheur ! C’est comme sur les cartes postales je vais retrouver ma douce, ouf elle là. Je leur fait part que je commence à être dans le dur : je n'ai pas faim et je voulais me contenter de remplir ma poche et mes bouteilles. Mais là rappel à l’ordre d’Isabelle (je saurais à l’arrivée qu’elle était en contact avec Titi), il faut que tu manges, Thierry insiste me dit de prendre mon temps, il m’informe que je suis dans les 40. Étonné de ma remontée, je les écoute et repars en marchant afin de finir de manger (une tranche de pain d’épice et un bout de banane, un grand festin pour un samedi midi !) puis je reprends mon p'tit rythme de croisière.

Encore une belle petite bosse à la sortie de Sauzon que je grimpe en marchant et profite d’une autre bonne nouvelle, avant le ravito je devais manquer de lucidité je pensais qu’il me restait 20 km, alors que dans les faits il ne m’en reste que 12 km, bordel je vais le finir c’est sûr. (Ce ravito m’a fait un bien énorme)

 Mais au pied d'une belle côte bien raide, le mental s’écroule, et petit gars ce n’est pas fini il y a encore de grosses difficultés. (La phrase de titi dans la tête, effectivement je n’ai mal qu’un seul endroit à la fois)

 Les sentiments se mélangent, j'ai envie d'en terminer mais en même temps je veux savourer et prendre le temps de contempler le paysage. Le sentier côtier est magnifique et la vue sur l'océan tout aussi belle.



Parfois le moral est de nouveau au beau fixe, je vais boucler la boucle et faire un joli classement.
 Les 7 derniers kilomètres sont pénibles, « ça commence à tirer sur la couâine » (ça fait rire les Collen) ! J’arrive enfin à côté du sémaphore et découvre enfin les murs de la citadelle, signe d'une arrivée très proche. Enfin le voilà le chemin puis la traversée à l'intérieur du fort. Mentalement je l'avais préparé ce moment et pas grand chose n'aurait pu m'empêcher de le vivre. Une fois la porte Vauban passée il ne me reste plus qu'à me laisser descendre vers la place centrale. Thierry Murielle Marc et Isabelle sont là à 20 m de l’arrivée. L’émotion est trop forte, je fonds en larmes à l’arrivée incapable de parler et dire un mot au micro du speaker.

Je passe sous l'arche d'arrivée après 83km et presque 2 000 m de dénivelé en 9h15, à la 35ème place derrière du beau monde d’après TITI. Isabelle vient me féliciter je la remercie, ce genre d’épreuve ne peut pas se faire sans le consentement et la participation de sa compagne. Je ne finis pas premier mais sans doute un des plus heureux.

 Je remercierais jamais assez la JA Melesse, en autre Thierry C, ils m’ont fait découvrir l'entrainement à la FC, (pourtant Mme m’énervait à s’entraîner toujours avec son cardio !) et j’en suis devenu adepte.

 Je retrouve Loic qui termine en 29ème position en 8H55 bravo, il fait une grosse saison ! Lionel est arrivé lui aussi du 45 km (malgré une préparation stoppée par une blessure), nous décidons de ne pas aller au repas organisé, nous rentrons au mobil –home, Isabelle et Murielle font les courses pendant que nous profitons des kinés. La soirée fut un peu arrosée et très conviviale, nous étions 8 au total. Une belle et très heureuse journée.

Un grand merci à tous ceux qui m’ont soutenu et particulièrement à Titi, sans lui c’est sur, Belle ile c’était niet. Ce que je retiendrai c’est que rien n’est jamais gagné mais jamais définitif non plus. Il y a 3 mois on m’interdisait de courir…..

 Un beau week end, le fait de partir en groupe détend l’atmosphère, être accompagné sur le parcours est un grand +.Je vous donne Rdv en 2014, belle ile c’est tous les 2 ans et y en a pour tout le monde, un 13, 45, ou 83 km avis aux amateurs !

 Merci d’avoir lu jusqu’au bout.

mardi 11 septembre 2012

Benoît Blanchard au GRP 80

Cinq ans après ma première Diagonale des Fous, et comme nous nous l’étions promis avec les copains qui m’avaient déjà accompagné à l’époque, nous retournons à la Réunion pour la 20ème édition. Cette année, le parcours est annoncé comme le plus long et le plus difficile de l’histoire de l’épreuve : 170 km, 10000 mètres de dénivelé positif. Pour espérer avoir une chance d’aller au bout de ce monument de l’ultra trail, il est indispensable de se préparer convenablement. C’est pourquoi nous avions inclus dans notre planning le 80 km du Grand Raid des Pyrénées en guise de validation de la première partie de notre préparation.
Nous sommes donc partis à 4 (sur les 5 qui composeront notre équipe à la Réunion) pour Vielle Aure en « opération commando » : départ le jeudi après le boulot, étape le soir chez le 5ème larron en Vendée (qui participe ainsi à sa façon à la course de prépa), sur la route des Pyrénées, puis fin du trajet le vendredi. On monte la tente, on retire les dossards, on boit une bière, on va au briefing, on fait la course, on boit une autre bière et on rentre dimanche.
La course débute donc réellement par le briefing, lors duquel les consignes de sécurité nous sont rappelées, l’heure de départ (5h) nous est confirmée, tout comme le passage au Pic du Midi. Effectivement, certains coureurs du 160 km ont été empêchés par l’organisation de le gravir, en raison de conditions climatiques un peu limite (trop de vent notamment). Nous voilà rassurés, nous ferons la course dans sa totalité, et non pas un parcours tronqué comme cela aurait pu être le cas sans que nous ne puissions rien y faire.
Il est ensuite temps de vérifier que tout est OK dans le sac (nous avons dû montrer tout notre matériel obligatoire lors du retrait des dossards, mais on n’est jamais trop prudents…), puis après un rapide repas, et un réglage des montres à 3h30, on se couche. Après une nuit courte mais tranquille, nous nous affairons autour de la tente et il est rapidement 4h30, sachant que nous sommes à 1 km du départ, et qu’il faut pointer avant de se mettre sur la ligne, il est grand temps de se mettre en route. C’est donc à 4h48 que nous validons notre présence sur la ligne de départ, sans doute parmi les derniers… J’abandonne là mes camarades après leur avoir souhaité bonne chance, et leur avoir donné mes dernières consignes du « gars qui a déjà fait la course l’année d’avant », je me rapproche « un peu » de l’avant, je partirai cependant d’assez loin. Mes 3 potes comptent rester ensemble le plus longtemps possible, cette course n’étant qu’un entraînement. Le départ est rapidement donné, et nous partons dans la nuit courir quelques hectomètres plats sur la route avant d’attaquer les chemins pentus. Je reste très tranquille, malgré cela, je remonte tranquillement quelques coureurs. Nous arrivons à Vignec, et les choses sérieuses commencent : la route s’élève subitement, puis devient un chemin, et c’est parti pour quelques heures loin de tout dans la montagne. Je ne suis manifestement pas avec les gens de mon niveau, je reste facile et pourtant je ne fais que doubler. Je me méfie de mes sensations, j’ai l’impression que ce n’est pas normal, mais la différence d’allure entre moi et mes voisins est trop importante : je fais ma course et j’attends de rejoindre des coureurs de mon niveau.
Puisque l’organisation de la Diagonale des Fous interdit l’usage des bâtons, nous avons choisi de nous en passer aussi au GRP. Très rapidement, je me rends compte qu’ils ne manquent absolument pas, et ce sera le cas toute la journée. Tant mieux. En revanche, j’ai failli plusieurs fois me faire embrocher ou éborgner par des concurrents ayant des gestes un peu larges avec leurs pointes tendues vers l’arrière ou les côtés…
Je finis par arriver au col de Portet, à 2215 mètres d’altitude, au bout de 12 km de course, il fait bien froid, on ne s’attarde pas, malgré les valeureux supporters présents ici cette heure matinale. Le premier ravitaillement est juste en contrebas, au restaurant Merlans. Je pointe en 2h18’ (et en 150ème position, mais je ne le savais pas sur le moment), l’an dernier j’ai mis 14’ de moins. Je ne suis donc pas parti en surrégime. Je prends le temps de prendre un peu de jambon, d’abricots secs, de remplir mes bidons et c’est reparti. Arrêt aux stands : 3’ chrono. Je me rappelle aussi que l’an dernier j’avais pris un gros coup de moins bien sur la partie nous menant au col de Bastanet, soit immédiatement après le ravito, je repars donc en douceur afin de ne pas brusquer la machine qui a l’air de fonctionner correctement pour le moment, même si je pensais être un peu plus rapide.
Dans la montée vers le col de Bastanet

Le jour est maintenant bien levé, je sais qu’on arrive dans un secteur que je vais moyennement aimer : il y a beaucoup de cailloux… Et il va donc devenir plus difficile de courir, les pieds montagnards seront avantagés par rapport aux pieds Morbihannais. Mais je suis là pour ça. A la Réunion, ce sera pire ! Alors, en avant.
J’ai le plaisir de croiser le chemin de deux lièvres guère émus par ma présence puisqu’ils me laissent le temps de sortir mon appareil photo pour immortaliser notre rencontre :



Et on traverse des paysages toujours aussi beaux, avec une magnifique mer de nuages à l’horizon (profitez des photos, le temps s’est gâté par la suite, et il n’y en aura plus !) :



Et le col de Bastanet se dévoile au fond de l’image (comme vous pouvez le constater, il y a vraiment beaucoup de cailloux) :


Au passage du col (2507m, 19,2km parcourus) c’est la fête, nous sommes acclamés par des supporters très en forme, merci à eux, ils nous ont donné bien du courage pour la descente qui allait suivre :
Passage du col de Bastanet
Après le col, le paysage n’est toujours pas moche, je vous laisse en juger par vous-mêmes :


La seule chose qui me gêne un peu, ce sont ces sempiternels cailloux :



Je suis donc prudent au début de la descente vers Artigues, je m’étais ouvert le genou sur un caillou plus agressif que les autres l’an dernier. Le chemin finit par devenir un peu plus roulant, et j’en profite pour accélérer un peu. Je suis mauvais sur les parties techniques, je n’ai gagné quelques places qu’à la faveur de la dernière partie de la descente que j’ai effectuée quelques mètres derrière une concurrente qui avait l’air de s’y connaître. J’ai donc essayé autant que possible de poser mes pieds aux mêmes endroits qu’elle, et ça n’a pas trop mal fonctionné. Merci Olivia (c’était le prénom inscrit sur son sac à dos en tous les cas). C’est ainsi que j’arrive au ravito d’Artigues, en 5h… Eh bien on ne peut pas me reprocher d’être parti trop vite : je suis 25’ plus lent que l’an dernier. Et j’apprends à l’occasion de ce ravitaillement une bénévole annoncer que nous sommes environ 150 à avoir pointé (je suis en fait 135ème à ce moment là). Je suis un peu déçu, je prends conscience du fait que mon départ est vraiment moyen. OK c’est une course de préparation, mais ce n’est pas non plus une promenade. Je prends toutefois le temps de correctement me ravitailler, puisque le programme des festivités est le suivant : nous partons d’Artigues à 1190m d’altitude pour monter d’une traite au col de Sencours, 1200m plus haut, puis au Pic du Midi, qui culmine à 2876m. Et le début de l’ascension, le long des cascades d’Arize, est redoutable, comme vous pouvez le constater (ou pas) sur cette photo :

Je pars donc d’un bon pas à l’assaut du col de Sencours, et je me rends rapidement compte que j’ai des jambes de feu. Je me sens extraordinairement bien, et je dépose immédiatement tous les coureurs que je rattrape. Cela va durer pratiquement toute la montée, je me suis d’ailleurs forcé à tempérer mes ardeurs, et j’ai géré au cardio afin de ne pas trop me cramer sur ce moment d’euphorie. Le chemin est pentu, mais roulant, et ça me convient tout à fait. Je fait quelques rencontres :
Mais rien ne peut me détourner de mon but : le Pic du Midi. Enfin, presque rien. Un ravitaillement parviendra à me distraire quelques instants :





Je suis déjà au col de Sencours. La montée s’est très bien déroulée, il me reste à faire l’aller retour vers le Pic et je pourrai ensuite dévaler vers Tournaboup. Je me ravitaille avec soin, je remercie à cette occasion les chaleureux bénévoles qui se plient en 4 pour nous, malgré les conditions parfois difficiles. Vous avez vu ces sourires ? Ça vous requinque autant qu’un bout de saucisson et un verre de coca.
Allez, il est temps de s’attaquer au Pic du Midi. Je ne le verrai point, perdu qu’il est dans les nuages.



La visibilité s’est considérablement détériorée au fil de la montée vers le Sencours, et même au sommet je ne voyais qu’à quelques mètres (C’est bon, vous avez compris qu’il n’y aura plus beaucoup de photos à partir de maintenant ?). Dommage. Le début de la montée est peu pentu et malgré mon état physique satisfaisant, je n’avance pas très vite. Avec le recul, je pense que j’aurais peut-être dû essayer de courir sur quelques sections, cela devait être possible. Mais mon moral est au top, l’altimètre m’indique précisément combien il me reste à monter, je sais où j’en suis. La fin de l’ascension est plus caillouteuse et surtout beaucoup plus pentue, mais pas de problème. Je pointe en 7h38 et en 78ème position. Ce classement valide ma belle montée : j’ai gagné 57 places entre Artigues et le Pic. Nous sommes maintenant à mi-course, mais le gros du dénivelé est fait. C’est parti pour la descente vers Tournaboup : 10km et 1500m de dénivelé négatif. Le chemin est facile, j’ai couru tout le long. Je me suis juste arrêté un instant pour faire ce que j’ai cru être de la photo d’art (croyant capter la poésie de la brume flottant sur un lac, mais en fait ça ne rend pas grand-chose…) :


Bref. Descente facile, sans histoire, j’arrive à Tournaboup en 8h43 (70ème). Déjà 50 km au compteur. J’ai un petit coup de mou à ce moment, je reste un peu plus longtemps que prévu au ravito. Comme d’habitude, remplissage des bidons, poudre de perlimpinpin, jambon et abricots secs. Une belle satisfaction sur cette course : ma gestion de l’alimentation. Aucun problème de ce côté-là, prévoir à l’avance la quantité à boire entre deux points d’eau, les petites portions de poudre pré dosées dans des sacs de congélation, et respecter ce planning, y’a pas à dire : ça aide. Je suis resté 8 minutes sur ce ravito, et je pars en direction du col de Barèges. Je sais déjà que je ne vais pas aimer cette portion. Je sais que la montée est interminable, caillouteuse et je ne vais pas être déçu. Je pense que pour une fois, l’expérience du parcours m’a été défavorable : j’ai amplifié la difficulté qui m’attendait, et je ne me suis pas « révolté ». J’ai baissé la tête en attendant que ça passe. Tout du moins jusqu’à la cabane d’Aygues Cluses. Je remplis encore mes bidons, et je me décide à jeter un œil sur un plan de route en 13h30 que je m’étais concocté (temps tout à fait irréaliste, mais je savais que si j’étais en avance sur ce plan, c’était forcément que je devais ralentir. C’est bizarre, mais je me comprends), et je me rends compte que je n’ai « que » 25’ de retard. Alors que je me sentais un peu dans le mou, tout est encore possible ! Je suis au pied d’un mur, mais je repars tout revigoré. J’essaie d’avaler un Grany dans la montée qui suit la cabane, mais j’ai tellement besoin d’air (oui , là j’étais à bloc) que je suis incapable de l’avaler, je ne peux pas mâcher, je dois garder la bouche ouverte. Je renonce. J’ai offert mon Grany à mon sac. Il en a bien voulu lui.
Le temps se gâte de plus en plus, je commence à avoir froid, et au passage du col (respect aux bénévoles qui étaient là, les conditions étaient bien pourries…), j’enfile la veste imperméable pour la descente. J’ai bien dû perdre 3’ tellement j’étais malhabile, mais bon. Maintenant je n’ai plus froid et je suis au sec. Col de Barèges : km 58, altitude 2469m. Ça c’est fait.
La descente qui suit est agréable, mais je ne cours pas autant que je voudrais. J’atteins avec grand plaisir le pied de la dernière montée, je le signale d’ailleurs au coureur qui m’accompagne à ce moment là : « c’est la dernière montée de la journée ! ». Et à sa réponse (« ouais, enfin, on monte jusqu’au col de Portet là quand même »), je devine qu’il ne va pas résister à mon rythme infernal dans les pentes. Et c’est le cas. Mais mon rythme, même s’il me va bien, n’a rien d’infernal. Je suis juste régulier, et j’ai la satisfaction de réussir à courir très proprement dès que la pente le permet. J’arrive rapidement au dernier pointage (qui était également le premier ce matin) : le restaurant Merlans. 12h21, 68ème. Je ne m’éternise pas, autant finir vite, et je commence à me demander si je peux encore passer sous les 14 heures… Je passe le col de Portet, et ensuite, c’est la descente à tombeau ouvert vers Vielle Aure. Mes cuisses me font mal, mais je sais que je ne dois rien lâcher si je veux arriver avant 19h et donc les 14 heures de course. Je suis vraiment à fond, je suis à peine distrait dans le bois qui descend vers Vignec par une vache qui vient de ma droite, qui court pendant une centaine de mètres devant moi et qui plonge droit dans la pente sur ma gauche pour rejoindre ses copines en contrebas. J’ai cru rêver… Je regarde ma montre, mon altimètre, et les minutes défilent plus vite que les mètres de dénivelé. Ça va être tendu ! J’arrive enfin auprès de l’église de Vignec, je demande au gens qui m’applaudissent quelle distance il reste : « pas plus d’un kilomètre ! ». J’ai 6 minutes 30 devant moi. J’espère qu’ils ne se trompent pas… J’arrive au rond point, je repose la même question : « encore 500 mètres, ça ne fait que descendre ! ». Encore 4 minutes 15. Normalement c’est bon. Je suis à bloc, j’ai mal partout, mais j’y arrive.

Il reste un dernier obstacle à franchir : le speaker. Il essaie de m’attraper au passage, mais je sais que le chrono ne s’arrête qu’à l’arche verte, 20 mètres plus loin, je le snobe donc magnifiquement (je n’avais rien d’intéressant à lui dire, c’est pour ça) et je vais valider mes 13h57’57’’ qui me satisfont pleinement, tout comme ma 63ème place, inespérée au départ.
Charlie, le coach, est là avec Jean Lou, il est tout épaté de me voir déjà à l’arrivée, et j’arrive à lui extorquer une bière en lui faisant croire que je l’ai bien méritée, ce qu’il fait semblant d’accepter. Merci Charlie et Jean-Lou, la bière m’a fait du bien au corps, et les compliments que vous m’avez faits à ce moment là m’ont fait chaud au cœur !
Rendez-vous en octobre pour la Diagonale des Fous…

jeudi 28 juin 2012

Compte-Rendu d'Olivier : Course Action contre la faim


Action contre la faim - 15 juin 2012

Lieu : La défense
J’aime particulièrement cette course, sponsorisée par nos employeurs et organisée pour un but humanitaire au profit d’action contre la faim. Nous nous retrouvons généralement en très grand nombre sur une boucle de 1km à parcourir durant 1h30. Il y a beaucoup trop de monde qui marchent, trottinent ou courent pour pouvoir courir à mon aise. Le but reste de parcourir le plus grand nombre de tours en 1h30 qui rapporteront chacun 15€ à l’association.
Cette année j’ai pris le départ avec la première vague, à 10h. J’y retrouve mes amis Alexandre et Gérard et nous partons en tête de course. Cela fait tellement longtemps, suite à ma blessure cet hivers, que je n’ai pas pris plaisir à revêtir un dossard que je ne prête pas suffisamment attention à mon rythme cardiaque trop fort, m’embarquant avec Gérard en tête dans une course endiablée durant plus de 12 km. Gérard me laisse filer et la succession de petits faux-plat, virages et l’affront du fort vent de face pour contourner l’arche fini par me faire aussi ralentir, jusqu’à ce que des concurrents (7 au total) me doublent au bout d’1h10 de course. Je ne parviendrai pas à les rattraper et fini par être complètement anéanti sur la fin de course.
30 secondes avant la fin, je me retrouve devant la fnac avec l’espoir de pouvoir encore boucler mon tour avant la fin, alors j’accélère de toutes mes forces et passe le tapis 5 secondes avant la fin ce qui me permet d’entamer mon 23ème tour qui sera comptabilisé. Je maintiens mon effort et rattrape 3 des concurrents qui m’avaient doublé, pour finir avec la médaille en chocolat cette année à la quatrième place.

Oliv

jeudi 14 juin 2012

Alain - CR du 25 ème Marathon de Caen le 10 juin 2012

Je suis marathonien depuis 2005 après avoir franchi la ligne d’arrivée à Paris en 3H36.
Ce fût le début d’une longue collaboration avec coach Charlie !
Mon dernier chrono était resté bloqué à Vannes en 2010 avec 3H15.

L’anneé 2011 m’a permis de réaliser pour la première fois 2 marathons dans l’année mais les résultats n’ont pas été au RDV (Mont St Michel en 3h16 et Lyon en 3h25).

Cette année 2012 a démarré encore avec une saison de cross loupée mais j’ai eu la chance d’être remplaçant au Bretagne et de savourer la course avec toute notre équipe de la JA.
Cette reprise directement sur les cross est arrivée après un passage dans les mains de mon nouvel ostéopathe. Pierrick travaille sur le rééquilibrage de mon corps et je profite de ses observations et conseils pendant nos entrainements et sorties longues. Sans prépa. spécifique les jambes étaient au RDV sur les quelques cross et le 10km de St Armel. Mon nouveau chrono sous les 40’ au relais de Melesse a confirmé mon état de forme.
J'ai enchainé ensuite par une courte prépa pour le duo de Cheverny avec JDY. Sans faire d'éclats sur cette course je descends enfin en dessous de 1H30' au semi.
« Je fais une parenthèse sur Cheverny car j'ai découvert une course et une organisation magnifique et nous avons passé des moments inoubliables tous ensembles (mise à part ceux ou celles qui ne veulent pas partager les gâteaux!). »
Je fais un nouvel état des lieux avec Pierrick avant de confirmer à coach Charlie ce nouveau défi : « mon débarquement en Normandie » !
Seul hic, je ne trouve pas de semi de prépa à S-3 donc je ferai le semi de la Chapelle sur Oudon (49) à S-4.
Charlie décide de reprendre une prépa. aux puls. sans référence à la vitesse comme l'année passée. Je vais profiter des entrainements hebdomadaires au Gayeulles et de l’encadrement des coachs Thierry et Bruno.
Le début de prépa. est plus simple car la machine est déjà bien huilée. C’est dans la 4ème semaine que la fatigue arrive. Je pars donc faire mon semi avec les consignes du coach mais sans aucune certitude sur le résultat (mais ce n'est pas l'objectif).
Sur place je retrouve Isabelle Havouis (victorieuse l'année passée en 1H28) et nous envisageons de faire la course ensemble. Il fait beau et chaud avec un peu de vent, nous effectuons la première petite boucle ensemble. Ensuite j’accélère et je laisse Isabelle faire sa course. Les kilos s'enfilent et la vitesse reste constante 4'11-4'12 au kilo (l'an passé sur chaque deuxième partie de mes semi. de prépa les puls s'envolaient). Je finis mon semi avec un nouveau chrono en 1H27'28 et Isabelle finit encore première féminine en 1H29'.
Tout cela est rassurant mais il reste la 2ème partie du plan à finir sans se blesser. J'enchaîne le jeudi avec le 10kms de Domloup et je passe de nouveau en dessous des 40’.
Les 2 dernières semaines de travail se compliquent car les repères changent avec l'arrivée de la chaleur. Charlie se charge de lever mes doutes qui s’installent à cette période. JDY et Pierrick m’accompagnent dans mes dernières sorties longues.
Pendant cette préparation, j’ai gardé en tête mes erreurs de mes 2 derniers marathons :
· ne pas se laisser griser par le chrono et garder la maitrise de ses puls.
· favoriser les moments de repos pendant la préparation et la semaine précédent

Le Marathon
A J-7 la météo annonce un peu pluie et des vents de sud ouest. Ces prévisions sont satisfaisantes au vue de la description détaillée du parcours que m’a fait Christophe Lecomte.
A J-2 la météo a évolué et prévoit de la pluie avec des vents de nord-est… Je croise les doigts pour éviter cela !
Côté logistique, c’est simple : le samedi je dépose ma petite famille à Coutances et je pars en milieu d’APM sur Caen pour récupérer mon dossard. Pour ces 25ème Courants de la Liberté, je découvre effectivement une organisation bien rodée avec une multitude de courses le samedi et le dimanche.
Sur place, je repère le départ des navettes dimanche matin (entre 6H30 et 7H45) avant de rejoindre des amis (Hélène et Thomas) pour passer la nuit. La soirée est sympathique car Hélène vient de participer à la Rochambelle (course de 5Kms avec 16000 participantes). Thomas fait le semi et nous décidons de partir tôt pour éviter la foule des dernières navettes soit un réveil à 6H00.
Dimanche 10 juin, je monte dans ma navette à 7H05 sans aucune attente et je me retrouve sur la commune Courseulles à 7H35. Le temps est gris mais pas de vent et pas de pluie, Yes !
Sur place il n'y a rien pour s'abriter, je repère une entrée d'immeuble dans laquelle j’entre discrètement pour patienter tranquillement car le départ est à 9H00. 15' plus tard nous nous retrouvons à 8 coureurs car la pluie est bien là et nous regardons le temps se dégrader petit à petit.
A 8H35,je dépose mes affaires à la consigne sous le déluge. Ensuite j’attends comme tout le monde sous les arbres dans le petit parc à côté du départ mais le sac poubelle et mon tee-shirt supplémentaire ne suffisent pas contre la pluie et le vent. Je recherche rapidement Franck Blaeke sans succès et je crois apercevoir des membres de la JA mais non ils n’ont pas le maillot du club… Il fait froid et je commence à trembler, le stress d’avant course est remplacé par l'attente du départ pour se réchauffer.
Le speaker nous demande de nous positionner pour le départ et annonce 1260 participants.
Les meneurs d'allures ne sont pas clairement identifiés et je ne percute pas que ceux des 3h et 3H15 sont sur la ligne de départ. Je me positionne mal entre eux et celui des 3H30 mais difficile dans ses conditions d'avoir les idées claires et sèches !
A 9H00 c’est la délivrance ! Je peux enfin courir pour me réchauffer et la pluie a baissé d'intensité mais le vent est bien là. A ce moment, je me rends compte de mon mauvais positionnement au départ qui me contraint à doubler, notamment le groupe du meneur des 3H15.
Voilà la course est lancée avec des conditions de merde, la pluie s’est calmée mais je réalise que le vent redouté nord-est sera notre compagnon sur le premier semi en bordure de mer !
Je commence à prendre mon rythme de croisière au 5ème kilo et je me réchauffe donc je peux jeter mon vieux tee-shirt et montrer enfin mon maillot taille S de la JA.
Je me retrouve dans un petit groupe de 4 personnes et nous apercevons le groupe des 3H00. Mes puls montent un peu trop rapidement vers l'objectif (160-163) mais au vue des conditions je vais faire avec…
Je suis à 4'20-22 au kilo soit 10" de plus qu'à mon semi de prépa : « comme convenu je surveille mes puls et je ferai le point au semi. »
Vers le 10ème kilo, nous ne sommes plus que 3 et c’est un solide gaillard qui mène notre trio (pas facile de se cacher du vent). La pluie s’est arrêtée et je ressens déjà des légères douleurs aux cuisses et aux adducteurs (douleurs qui resteront toute la course).

Le groupe des 3H00 s'éloigne petit à petit mais notre vitesse reste constante. Entre le 18 et 20ème kilo, mes puls commencent à monter donc je décide de ne pas suivre mes 2 coéquipiers. Je rejoins enfin le canal avec bonheur car le vent nous pousse légèrement et j’ai l’impression de dérouler sans forcer.
Je reprends un membre de notre trio et je passe le semi en 1H32'30 : « mieux que je ne pensais donc un chrono est possible et je suis bien ».
Je continue de dérouler le long du canal mais les puls ont tendance à grimper et la vitesse n'évolue plus dans le bon sens : « cela va être plus compliqué finalement »
Je continue surveiller mes puls car le passage de la sortie du canal jusqu'au 32 ème kilo est plus dur donc je laisse à nouveau partir mon coéquipier. Effectivement, je quitte le canal et découvre une petite grimpette qui annonce le changement de terrain !
Les passages dans les communes sont animés mais les bosses font grimper mes puls et les jambes sont de + en + douloureuses.
Le dernier 10km est malgré tout difficile à cause des changements de surfaces. Je continue à gérer ma course au cardio sans m'inquiéter de ma vitesse qui diminue. Au 38ème kilo, je relance la machine qui commence à faiblir et je prends mon dernier gel pour finir.
Je passe le 40ème kilo en 3H00 et comprends que si je ne lâche rien le chrono sera à l’arrivée !
Les dents serrées, je passe la ligne d'arrivée en 3H10’22 et j’améliore mon chrono de 5’ !
Je suis heureux mais très fatigué nerveusement, à la limite de m'effondrer en larmes...
J’ai eu beaucoup de mal à me réchauffer et un long moment dans la tente des masseurs m’a permis de me remettre sur pied !

C’est un marathon que je recommande car c’est un beau parcours varié et une superbe organisation.

Merci à Charlie et Pierrick de m’avoir aidé à accomplir ce nouveau défi.
Merci à ma femme pour sa patience et à tous pour vos encouragements.

Place à la récupération avant de confirmer mon prochain challenge !

Alain

jeudi 19 avril 2012

Marathon de Cheverny : Le duo par Bénédicte

Les marathoniens n'étaient pas seuls à Cheverny. Plusieurs duos ont participé à ce beau week-end. Bénédicte nous raconte sa course dans un beau compte-rendu.

lundi 16 avril 2012

Marathon de Cheverny : CR de Bruno

En habitué de l'exercice, Bruno a une nouvelle fois écrit un compte-rendu de son marathon.

Bonne lecture

jeudi 12 avril 2012

Marathon de Cheverny : CR de Yoann

Pour lire le compte-rendu du premier marathon de Yoann à Cheverny, cliquez sur le lien

vendredi 6 avril 2012

photos à Cheverny de la JA Melesse par l'équipe d'Yves-Marie Quemener

Merci au marathon de Cheverny qui nous a offert ces photos !




























lundi 5 mars 2012

même si l'humidité nous transperçait, c'était la fête

Tout d'abord un grand merci à coach thierry! Sans préparation spécifique, juste sur la lancée des cross où il s'est arrêté cette année aux inters, Thierry a couru le semi de saint gilles le samedi 3 mars. Il a fait un chrono correct et une 18ème place au scratch. Le dimanche il a accompagné les athlètes du club. En tant qu'entraîneur 2ème degré, il a l'entrée offerte à tous les championnats de France d'Athlétisme. Il a organisé ce déplacement pour le bonheur des athlètes inscrits au championnat de France de cross. Patrice dugué (avec le bonnet noir) était supporter et dans le futur peut-être sera t'il coureur au France.

Pour participer au championnat national, il faut soit qu'une équipe du club se qualifie dans sa catégorie et qu'il y ait une place qui se dégage (une équipe c'est 6 coureurs) soit se qualifier individuellement, c'est très dur car par exemple en vétéran cette année aux inters il fallait terminer dans les 36, soit être licencié FFA et être V2, V3 voire plus et être capable de courir tôt le matin.

Nous constatons que plus nous vieillissons et moins nous avons besoin de dormir, mais ce dimanche il fallait en vouloir car le rdv était à 5h15 du matin pour faire un covoiturage de Rennes à la Roche sur Yon, prendre les dossards, repérez les lieux et s'échauffer.

Notre délégation était constituée d'une seule qualifiée grâce à sa bonne place aux inters à Brest, c'est Isabelle Havouis dans la catégorie élite féminine. Les autres ne sont malheureusement pas des perdreaux de l'année mais ont eu droit aux courses organisées en même temps par la CNSE et la CNV (commissions nationales sport entreprise et vétéran).

Les photos ne sont pas dans l'ordre chronologique, vous reconnaîtrez,
éric Lemonnier doss. 263 qui a couru en même temps que françoise Gréhal doss. 200 à 9h00,


i-après, si vous me voyez sourire c'est que je suis tout simplement heureux de participer à la fête, pas simplement en accompagnateur, entraîneur mais je suis fier d'avoir un bracelet "FFA Athlète".
A 9h45, c'est ma course, celle de mon équipe V2 et nous allons faire exactement le même parcours que les vétérans (V1 en général c'est à dire plus de 40 ans) un peu plus jeunes que nous ( plus de 50 ans) qui vont encore très très vite. La distance est de 9790m, le départ et 3 grandes boucles.
Il n'y a pas d'enjeu, nous sommes bien sereins à l'échauffement, le seul défi qui a été lancé c'est entre jeanlou et moi, c'est à celui qui terminera devant l'autre.



Pour l'anecdote, le premier de la course V2 a bouclé le parcours en 35', le premier de la course vétéran en 33'. L'équipe de la JA Melesse V2 a connu mieux puisque nous sommes 13ème sur 14.

La matinée est passée à toute vitesse, les départs étaient pour tous à fond, les jeunes comme les vétérans, le principe est toujours le même, il faut être bien placé pour ne pas être obligé de remonter des places si coûteuses en énergie. Les premiers kilos se sont courus en 2'54 en sénior et 3'05 en V1 et 3'25 en V3 !

Nous avons assisté à des luttes avec des sprints fous pour la gagne mais aussi dans le peloton, c'est superbe de voir des gars à la centième place s'arracher pour marquer le moins de ponts possible pour l'équipe. Jeanlou disait tout le temps, c'est dingue comme ils se mettent minables.
L'avant dernière course était celle des Elites Féminines, comme toujours cela mène à l'humilité .
Songez que sur route, Isabelle gagne assez souvent des 10, 15km ou des semis dans l'ouest. Elle a fait podium au niveau du cross départemental et au niveau France elle a couru sans faire semblant elle a eu le plaisir de courir dans ce championnat et elle a eu le plaisir d'être dans notre groupe; c'est sûr que seule, elle ne serait jamais venue et là nous avons tous vu que les places sont chères et il y avait beaucoup beaucoup de filles devant elle. Qu'importe, chacun chacune à son niveau donne le maximum et a la satisfaction d'être à sa place ce jour là. Il y a eu d'autres championnats de France de cross, c'était le 121ème et chacun tâchera de faire mieux. Nous y avons participé à notre niveau, nous avons adoré l'ambiance, le spectacle des corsswomen et des crossmen, nous avons été bluffés par la vitesse et la combativité. Thierry en spectateur s'est sans douté juré que l'année prochaine il fera tout pour se qualifier aux 122ème championnat de France, lui ne sera pas V2 alors il motivera les copains pour l'accompagner car il leur montrera avec l'inusable dédé que c'est possible en donnant tout. C'est cela que l'on aime dans le cross, on s'entraîne et le jour J, si on a un coup à jouer, une place sur la boîte, il faut la tactique de course qui va bien, partir à fond pour se placer, jauger les adversaires, attendre et rester vigilant, puis quand la bagarre a démarré, on ne se raconte pas d'histoire, on a mal partout, l'autre a mal pareil et on va à fond. Quand tu relâches un poil, c'est perdu et si tu es dans le peloton, c'est des paquets de coureurs qui t'enrhument.



C'était une journée où l'humidité m'a transpercé, ce n'était pas le temps idéal et pourtant, j'attendrai le prochain championnat de France de cross. En novembre, nous irons sur les cross d'entraînement ... pour commencer une nouvelle saison avec le France en ligne de mire.

Charlie Le Hoangan pour la JA Melesse Athlétisme
photos de thierry Collen et françoise Gréhal