jeudi 4 mars 2010

Inter Régionaux de Cross : CR de Jean-Daniel


Un cross de plus !!

Dimanche 31.01.10 :
La saison de cross s’achève pour moi aux championnats de Bretagne à Betton. Je raccroche donc les pointes avec des souvenirs pleins la tête et une énorme envie de remettre çà l’année prochaine.

La routine des entraînements sur piste et la fatigue accumulée depuis quelques temps me font connaître un bon coup de mou. Les séances de régénération sont longues, les séances de VMA sont dures, bref, c’est la galère, les doutes et les questions reviennent.

Et puis, miracle des objectifs pour un coureur à pied… pour moi peut-être… le 9 janvier vers 19h00, Charlie me sollicite pour faire partie de l’équipe de la JA Melesse qualifiée pour la ½ finale des Championnats de France de cross à Evreux. Je crois bien qu’à cet instant, tous les doutes s’étaient dissipés, toutes les douleurs avaient disparues et j’avais, en une fraction de seconde, retrouvé du jus pour enchaîner les séances les plus difficiles (bon, en fait, ce n’était pas tout à fait vrai et la séance de spé cross du 13/02 allait me le rappeler douloureusement). Tant pis, pour ma 1ère saison de cross, j’allais affronter le gratin des crossmen de 3 régions et partager le week-end avec les amis du club. Dommage que ce soit si loin car j’aurai voulu que Sandrine et les enfants m’accompagnent. Ce sera mon 1er cross sans eux et j’avoue qu’il est toujours rassurant et encourageant de reconnaître leurs visages dans la foule. Souvent, je sais à peu près où ils seront et je les cherche alors du regard, je bombe le torse et je souris (quand je peux encore !!!). Inconsciemment, la foulée s’allonge alors, seulement pour 100 m parfois mais qu’importe, c’est bon !!!

Samedi 20.02.10 :
16h45, je quitte la maison avec le minibus 9 places du boulot, emprunté pour l’occasion. J’ai 15 min de retard sur l’horaire prévu par le chef Thierry. Ca commence mal !!!

17h05, j’arrive à Acigné où je retrouve Dédé, Françoise, Martine et Thierry. Ils font la tête et sont très en colère car « tout le temps qui passe ne se rattrape guère, tout le temps perdu, ne se rattrape plus ». Vite, on charge et on file sur Liffré pour récupérer Boris qui doit nous attendre sur le bord de la route.

17h25, on coupe Boris en pleine vidange, on le charge avec ses affaires en 1 clin d’œil et en route pour Torigny sur Vire où s’impatiente certainement Cédric. Nous arrivons chez lui vers 18h45 et tout le monde en profite pour se dégourdir les jambes, faire un petit pipi et boire un café gentiment préparé par notre hôte.

19h05, tout le monde embarque à nouveau pour rejoindre la banlieue de Rouen où Charlie nous a réservé un hôtel. Il pleut, il fait nuit et je dois donc me concentrer sur la route malgré la bonne humeur ambiante. Grâce aux indications de Françoise et à la mémoire éléphantesque de Cédric, nous trouvons l’hôtel sans problème non sans avoir hésité à planter la tente sur le parking du Zénith.


21h30, nous dinons chez les filles qui nous accueillent dans leur modeste demeure. Nous serons très vigilants à équilibrer ce repas à la veille de la ½ finale !!!


23h30, extinction des feux car le réveil est prévu à 7h00. Enfin, pour certains car, Thierry et moi-même avons la chance de partager notre chambre avec Dédé qui se lève habituellement à 5h30 et qui, malheureusement pour nous, ne sait pas changer son alarme !! De toute façon, la nuit fût courte et agitée.


7h00, tout le monde s’installe au petit déj’ et chacun ayant rassemblé ses affaires, nous décollons pour Evreux comme convenu à 8h00 pétante. Là encore notre copilote Françoise a été royale si bien qu’à 8h45, nous étions stationnés à 100m de l’hippodrome et à récupérer nos dossards, « Evreux s’éveille, nous n’avons pas sommeil ». La tente est installée en 2 temps 3 mouvements, l’habitude est là.

10h00, Dédé, Thierry, Hervé qui nous a rejoint et moi-même partons nous échauffer et reconnaître cette grande boucle que nous devrons parcourir 3 fois. « Où sont les bosses ? » hurle Dédé désespérément. « Là Dédé, regarde, il y en a une », « Ouais, si on veut, mais la boue ? ». Le parcours est effectivement très roulant, sec et sans grosse difficulté, ça change de Betton.


10h45, retour aux stands pour le changement de pneumatiques : 5’’35 pour Thierry qui repart en tête vers la ligne de départ. Dernières accélérations avant de rentrer dans les box (vous savez, comme les chevaux, normal nous sommes sur un hippodrome !!). On se place « à la queue leu leu, tout le monde s’éclate, à la queue leu leu… ». Non en fait, un silence de plomb s’installe subitement sur le terrain. L’espace de quelques secondes, on se croirait dans un western, juste avant le duel, mains sur les revolvers, non sur les cardios !!!

PAN !!! C’est parti, très vite comme d’hab’, plus vite peut-être car la ligne droite fait 150 m avant un virage à gauche, et c’est la chute collective inévitable à l’aplomb de ce virage, je fais l’extérieur et m’en sors sans problème, je ne vois pas les copains, j’espère qu’ils ne sont pas dans le tas, on se calme, on prend le rythme. 1er kilo en 3’48’’, génial, ni trop vite, ni trop lent, juste bien pour moi, maintenant, il va falloir tenir.

Un coup d’œil à l’arrière m’indique que je ne suis hélas pas très loin des derniers. La qualif’ par équipe est donc compromise !!! Pas grave, on ne sait jamais, une autre chute collective, une épidémie soudaine et foudroyante parmi les équipes adverses, une erreur d’aiguillage massive, un repêchage au courage, à la joie de vivre de l’équipe… Bref, se donner à fond comme toujours et remonter des places.

Je me sens bien. Je gratte progressivement des gars et plus important encore, je ne me fais pas doubler. On joue au Yoyo avec Emile (un gars du Finistère). Il est sympa Emile, il est surtout plus vieux que moi, je le plante là !!


Je suis un peu seul du coup, « seul, oh si seul, pauvre petit gars triste » A ce niveau là de la course, les écarts entre les coureurs vont de 30 à 50 m et malgré tout, à 15 kms/h, l’écart ne se refait pas comme çà mais les sensations sont bonnes et nous sommes déjà dans le dernier tour, j’aperçois Thierry dans un méandre du circuit, il a l’air bien, je relance dans la partie « accidentée » du tracé. Je sens que ça revient derrière moi, je ne lâche pas mais dans une courte ligne droite, je vois déboulé sur ma gauche un mec que j’avais dépassé un peu plus tôt. C’est hors de question, je m’accroche à ses basques et à 400 mètres de l’arrivée, je mets une mine qui le cloue sur place, j’aperçois un autre type à 40 m devant, il reste 350 m, j’accélère encore, 200 m…, c’est la ligne droite d’arrivée, je le rattrape, je vais l’avoir, 20 m…, zut, j’ai oublié de mettre la fonction silencieuse en route, il m’a senti revenir, il se retourne, coucou !!, il accélère… bien joué, c’est fini : 38’42’’.


Je suis super content. Je retrouve Dédé, Thierry et Hervé, tout le monde est heureux. C’est génial. Merci à la JA, merci de m’avoir offert la possibilité de revivre çà encore 1 fois. Cette fois-ci, c’est bien la dernière, je vais pouvoir ranger les pointes jusqu’à l’année prochaine. Nous n’irons pas aux France, « Charlie, c’est fini, et dire que c’était la ville de mon premier vrai cross »

La journée va ensuite passée très vite avec l’enchaînement des courses : Martine sur le cross court, Boris en junior puis Karim, arrivé par le train en début d’après-midi et Cédric sur le cross sénior. Je laisse le soin à chacun de rendre compte de sa course mais ce fut pour moi un réel plaisir de les regarder et les encourager. Vous avez porté dignement les couleurs de la JA. Bravo à tous les 4.

17h15, c’est l’heure du traditionnel goûter d’après cross et le démontage de la tente. Mais où est passé Cédric, dommage, il restait des chouquettes !!!

23h30, retour à la maison.



(merci à Thierry, martine et Normandie Course à pied pour les photos)

1 commentaire:

France a dit…

A mon avis Cédric est au resto alors les chouquettes c'est pour après le resto. J'imagine le cédric dans 20 ans !
pom pom ! pom pom pom pom !!!

France