Découverte du cross en Bretagne

Olivier est venu de loin pour courir les championnat d'Ille et Vilaine à Bruz

Il en est reparti des souvenirs plein la tête et une grosse envie de remettre ça à Betton.

Retrouvez la belle vidéos et le compte-rendu qu'il en a tiré


Le cross c'est dur, c'est magnifique

Quel week-end splendide! A l’occasion des championnats départementaux de cross d'Ille-et-vilaine à Bruz, j’ai rejoins mes amis Bretons du club JA MELESSE qui savent accueillir les bras ouverts tant ils aiment et véhiculent une belle image du cross, quand il s’agit pour chacun de donner le meilleur de soi pour qualifier l’équipe, de s’entre aider, encourager les copains, partager les meilleurs moments comme les pires, dans une complicité tellement simple et touchante avec les débutants et les champions tous réunis, faisant corps. C’est ce que je retiens de cette compétition, j’en reviens assurément grandi d’une belle expérience d’équipe, et une réelle fierté de porter les couleurs de mon club, même si ma propre course ne fût pas terrible.

J’ai pu échapper à une gastro foudroyante qui durant la semaine a bien affaibli toute la famille, mais pas à une angine qui s’est déclarée vendredi soir. Je me sentais bien malgré tout, j’avais la hargne. Mais, pour émousser les lames de rasoir qui accompagnaient chacune de mes déglutition, il m’a fallu m’abrutir de paracétamol et de lidocaïne et j’ai vraiment couru « à côté de mes pompes ». Pointes chaussées et tous alignés sur une grande ligne droite, il fallait partir très très vite pour ne pas se faire enfermer dès le premier virage. Ha ça pour partir vite, pas de problème, mais j’ai vraiment manqué de lucidité pour la suite. Les anciens m’avaient bien prévenus qu’après 300 ou 400m il fallait ralentir et se mettre sur son tempo en maintenant un effort « pénible » : j’ai continué à bien trop forcer, à plus de 3’40 au km dans l’herbe boueuse jusqu’à la première bosse qui m’a dit stop. Mes jambes sont devenus comme du coton et petit à petit je perdais du terrain. Je n’arrivais plus à monter dans les tours, la FC trop basse pour ce que je pouvais donner et me sentais incapable d’accrocher les groupes devant moi, me laissant doubler petit à petit...


j'en ch...Quelle barbe ! et je peux vous assurer que j’en ai ch…, d’autant plus de voir des gars me doubler sans pouvoir répondre tellement j’ étais abrutis, malgré les encouragements des copains. Bruno était juste derrière moi, j’entendais bien aux encouragements qu’il se rapprochait de plus en plus. J’étais tellement à côté de mes pompes qu’à un moment je ne savais plus combien de tours j’avais fait, et j’avais beau regarder mon GPS pour me donner une idée, je ne voyais que des chiffres insignifiants : où est la FC, où est le kilométrage ? merde je n’en sais rien et je vais me prendre une gamelle à regarder ma montre : "tu cours tant que tu peux respirer y’a que ça qui compte !". Ca y est Bruno me rejoint, je suis content pour lui car je le vois s’éloigner et se battre contre d’autres partis à sa chasse en vain, il avale les bosses sans faiblir, imprime de belles trajectoires qui ne laissent aucune chance aux poursuivants et survole dans les passages boueux. Ha j’essaye bien de m’accrocher mais je suis complètement cuit.

Parmi les seniors dont je fait partie, les 4 fusées du club aux avant-poste ont qualifié l’équipe pour les régionaux et nous sommes donc heureux. J’y participerai comme la dernière roue du carrosse puisque je suis arrivé 6ème de l’équipe, pour me battre avec l’équipe contre les meilleurs crossmen de Bretagne: j’ai toutes les chances pour ne pas dire la certitude de me retrouver en queue de peloton mais ma parole ça ne va pas se passer comme aujourd’hui. Je compte bien honorer mon rôle puisque l’occasion m’est offerte de porter une nouvelle fois les couleurs du club, et rien que ça c’est que du bonheur.

Le cross c’est dur, c’est magnifique. Kénavo !