jeudi 28 juin 2012

Compte-Rendu d'Olivier : Course Action contre la faim


Action contre la faim - 15 juin 2012

Lieu : La défense
J’aime particulièrement cette course, sponsorisée par nos employeurs et organisée pour un but humanitaire au profit d’action contre la faim. Nous nous retrouvons généralement en très grand nombre sur une boucle de 1km à parcourir durant 1h30. Il y a beaucoup trop de monde qui marchent, trottinent ou courent pour pouvoir courir à mon aise. Le but reste de parcourir le plus grand nombre de tours en 1h30 qui rapporteront chacun 15€ à l’association.
Cette année j’ai pris le départ avec la première vague, à 10h. J’y retrouve mes amis Alexandre et Gérard et nous partons en tête de course. Cela fait tellement longtemps, suite à ma blessure cet hivers, que je n’ai pas pris plaisir à revêtir un dossard que je ne prête pas suffisamment attention à mon rythme cardiaque trop fort, m’embarquant avec Gérard en tête dans une course endiablée durant plus de 12 km. Gérard me laisse filer et la succession de petits faux-plat, virages et l’affront du fort vent de face pour contourner l’arche fini par me faire aussi ralentir, jusqu’à ce que des concurrents (7 au total) me doublent au bout d’1h10 de course. Je ne parviendrai pas à les rattraper et fini par être complètement anéanti sur la fin de course.
30 secondes avant la fin, je me retrouve devant la fnac avec l’espoir de pouvoir encore boucler mon tour avant la fin, alors j’accélère de toutes mes forces et passe le tapis 5 secondes avant la fin ce qui me permet d’entamer mon 23ème tour qui sera comptabilisé. Je maintiens mon effort et rattrape 3 des concurrents qui m’avaient doublé, pour finir avec la médaille en chocolat cette année à la quatrième place.

Oliv

jeudi 14 juin 2012

Alain - CR du 25 ème Marathon de Caen le 10 juin 2012

Je suis marathonien depuis 2005 après avoir franchi la ligne d’arrivée à Paris en 3H36.
Ce fût le début d’une longue collaboration avec coach Charlie !
Mon dernier chrono était resté bloqué à Vannes en 2010 avec 3H15.

L’anneé 2011 m’a permis de réaliser pour la première fois 2 marathons dans l’année mais les résultats n’ont pas été au RDV (Mont St Michel en 3h16 et Lyon en 3h25).

Cette année 2012 a démarré encore avec une saison de cross loupée mais j’ai eu la chance d’être remplaçant au Bretagne et de savourer la course avec toute notre équipe de la JA.
Cette reprise directement sur les cross est arrivée après un passage dans les mains de mon nouvel ostéopathe. Pierrick travaille sur le rééquilibrage de mon corps et je profite de ses observations et conseils pendant nos entrainements et sorties longues. Sans prépa. spécifique les jambes étaient au RDV sur les quelques cross et le 10km de St Armel. Mon nouveau chrono sous les 40’ au relais de Melesse a confirmé mon état de forme.
J'ai enchainé ensuite par une courte prépa pour le duo de Cheverny avec JDY. Sans faire d'éclats sur cette course je descends enfin en dessous de 1H30' au semi.
« Je fais une parenthèse sur Cheverny car j'ai découvert une course et une organisation magnifique et nous avons passé des moments inoubliables tous ensembles (mise à part ceux ou celles qui ne veulent pas partager les gâteaux!). »
Je fais un nouvel état des lieux avec Pierrick avant de confirmer à coach Charlie ce nouveau défi : « mon débarquement en Normandie » !
Seul hic, je ne trouve pas de semi de prépa à S-3 donc je ferai le semi de la Chapelle sur Oudon (49) à S-4.
Charlie décide de reprendre une prépa. aux puls. sans référence à la vitesse comme l'année passée. Je vais profiter des entrainements hebdomadaires au Gayeulles et de l’encadrement des coachs Thierry et Bruno.
Le début de prépa. est plus simple car la machine est déjà bien huilée. C’est dans la 4ème semaine que la fatigue arrive. Je pars donc faire mon semi avec les consignes du coach mais sans aucune certitude sur le résultat (mais ce n'est pas l'objectif).
Sur place je retrouve Isabelle Havouis (victorieuse l'année passée en 1H28) et nous envisageons de faire la course ensemble. Il fait beau et chaud avec un peu de vent, nous effectuons la première petite boucle ensemble. Ensuite j’accélère et je laisse Isabelle faire sa course. Les kilos s'enfilent et la vitesse reste constante 4'11-4'12 au kilo (l'an passé sur chaque deuxième partie de mes semi. de prépa les puls s'envolaient). Je finis mon semi avec un nouveau chrono en 1H27'28 et Isabelle finit encore première féminine en 1H29'.
Tout cela est rassurant mais il reste la 2ème partie du plan à finir sans se blesser. J'enchaîne le jeudi avec le 10kms de Domloup et je passe de nouveau en dessous des 40’.
Les 2 dernières semaines de travail se compliquent car les repères changent avec l'arrivée de la chaleur. Charlie se charge de lever mes doutes qui s’installent à cette période. JDY et Pierrick m’accompagnent dans mes dernières sorties longues.
Pendant cette préparation, j’ai gardé en tête mes erreurs de mes 2 derniers marathons :
· ne pas se laisser griser par le chrono et garder la maitrise de ses puls.
· favoriser les moments de repos pendant la préparation et la semaine précédent

Le Marathon
A J-7 la météo annonce un peu pluie et des vents de sud ouest. Ces prévisions sont satisfaisantes au vue de la description détaillée du parcours que m’a fait Christophe Lecomte.
A J-2 la météo a évolué et prévoit de la pluie avec des vents de nord-est… Je croise les doigts pour éviter cela !
Côté logistique, c’est simple : le samedi je dépose ma petite famille à Coutances et je pars en milieu d’APM sur Caen pour récupérer mon dossard. Pour ces 25ème Courants de la Liberté, je découvre effectivement une organisation bien rodée avec une multitude de courses le samedi et le dimanche.
Sur place, je repère le départ des navettes dimanche matin (entre 6H30 et 7H45) avant de rejoindre des amis (Hélène et Thomas) pour passer la nuit. La soirée est sympathique car Hélène vient de participer à la Rochambelle (course de 5Kms avec 16000 participantes). Thomas fait le semi et nous décidons de partir tôt pour éviter la foule des dernières navettes soit un réveil à 6H00.
Dimanche 10 juin, je monte dans ma navette à 7H05 sans aucune attente et je me retrouve sur la commune Courseulles à 7H35. Le temps est gris mais pas de vent et pas de pluie, Yes !
Sur place il n'y a rien pour s'abriter, je repère une entrée d'immeuble dans laquelle j’entre discrètement pour patienter tranquillement car le départ est à 9H00. 15' plus tard nous nous retrouvons à 8 coureurs car la pluie est bien là et nous regardons le temps se dégrader petit à petit.
A 8H35,je dépose mes affaires à la consigne sous le déluge. Ensuite j’attends comme tout le monde sous les arbres dans le petit parc à côté du départ mais le sac poubelle et mon tee-shirt supplémentaire ne suffisent pas contre la pluie et le vent. Je recherche rapidement Franck Blaeke sans succès et je crois apercevoir des membres de la JA mais non ils n’ont pas le maillot du club… Il fait froid et je commence à trembler, le stress d’avant course est remplacé par l'attente du départ pour se réchauffer.
Le speaker nous demande de nous positionner pour le départ et annonce 1260 participants.
Les meneurs d'allures ne sont pas clairement identifiés et je ne percute pas que ceux des 3h et 3H15 sont sur la ligne de départ. Je me positionne mal entre eux et celui des 3H30 mais difficile dans ses conditions d'avoir les idées claires et sèches !
A 9H00 c’est la délivrance ! Je peux enfin courir pour me réchauffer et la pluie a baissé d'intensité mais le vent est bien là. A ce moment, je me rends compte de mon mauvais positionnement au départ qui me contraint à doubler, notamment le groupe du meneur des 3H15.
Voilà la course est lancée avec des conditions de merde, la pluie s’est calmée mais je réalise que le vent redouté nord-est sera notre compagnon sur le premier semi en bordure de mer !
Je commence à prendre mon rythme de croisière au 5ème kilo et je me réchauffe donc je peux jeter mon vieux tee-shirt et montrer enfin mon maillot taille S de la JA.
Je me retrouve dans un petit groupe de 4 personnes et nous apercevons le groupe des 3H00. Mes puls montent un peu trop rapidement vers l'objectif (160-163) mais au vue des conditions je vais faire avec…
Je suis à 4'20-22 au kilo soit 10" de plus qu'à mon semi de prépa : « comme convenu je surveille mes puls et je ferai le point au semi. »
Vers le 10ème kilo, nous ne sommes plus que 3 et c’est un solide gaillard qui mène notre trio (pas facile de se cacher du vent). La pluie s’est arrêtée et je ressens déjà des légères douleurs aux cuisses et aux adducteurs (douleurs qui resteront toute la course).

Le groupe des 3H00 s'éloigne petit à petit mais notre vitesse reste constante. Entre le 18 et 20ème kilo, mes puls commencent à monter donc je décide de ne pas suivre mes 2 coéquipiers. Je rejoins enfin le canal avec bonheur car le vent nous pousse légèrement et j’ai l’impression de dérouler sans forcer.
Je reprends un membre de notre trio et je passe le semi en 1H32'30 : « mieux que je ne pensais donc un chrono est possible et je suis bien ».
Je continue de dérouler le long du canal mais les puls ont tendance à grimper et la vitesse n'évolue plus dans le bon sens : « cela va être plus compliqué finalement »
Je continue surveiller mes puls car le passage de la sortie du canal jusqu'au 32 ème kilo est plus dur donc je laisse à nouveau partir mon coéquipier. Effectivement, je quitte le canal et découvre une petite grimpette qui annonce le changement de terrain !
Les passages dans les communes sont animés mais les bosses font grimper mes puls et les jambes sont de + en + douloureuses.
Le dernier 10km est malgré tout difficile à cause des changements de surfaces. Je continue à gérer ma course au cardio sans m'inquiéter de ma vitesse qui diminue. Au 38ème kilo, je relance la machine qui commence à faiblir et je prends mon dernier gel pour finir.
Je passe le 40ème kilo en 3H00 et comprends que si je ne lâche rien le chrono sera à l’arrivée !
Les dents serrées, je passe la ligne d'arrivée en 3H10’22 et j’améliore mon chrono de 5’ !
Je suis heureux mais très fatigué nerveusement, à la limite de m'effondrer en larmes...
J’ai eu beaucoup de mal à me réchauffer et un long moment dans la tente des masseurs m’a permis de me remettre sur pied !

C’est un marathon que je recommande car c’est un beau parcours varié et une superbe organisation.

Merci à Charlie et Pierrick de m’avoir aidé à accomplir ce nouveau défi.
Merci à ma femme pour sa patience et à tous pour vos encouragements.

Place à la récupération avant de confirmer mon prochain challenge !

Alain