lundi 20 décembre 2010

Regards croisés sur le cross de Pacé

Romuald et Frankie se sont livré une belle bagarre au cross de Pacé. Ils nous ont envoyé chacun leur vision de la course et de leur duel. Le résultat est formidable :

Romu
La stratégie est simple. Ne pas laisser Frankie partir et le finir au sprint.
Depart rapide mais prudent. Au bout de 50 mètres je contrôle mes voisins. Tout va bien je ne suis pas trop rapide et je me sens bien.
Je me colle à Frankie et commence à m'installer dans un rythme qui me convient. Les 2 boucles moyennes passent sans problèmes. Yoann fait parti du wagon.
Dans la premiere grande boucle je plafonne un peu. Il reste encore pas mal de distance et je ne veux surtout pas exploser. Je laisse Frankie et Yoann prendre 20m. S'ils prennent plus, ca va faire mal. Mais Yoann accuse le coup, je le reprends et finalement le lache. Ca va se jouer a un contre un. Deuxième montée, Frankie est toujours 20m devant. L'écart est stable, je ne suis pas dans le rouge (en tout cas pas rouge vif). Je relance dans la descente et essaie de grapiller centimètres par centimètres. Dans la derniere montée j'essaie de ne pas trop ralentir sans pour autant m'enflammer. Je relance plus fort dans la descente. Bien sûr il relance aussi et je ne gagne finalement pas grand chose. Ca va être dur. Sur le plat je n'y crois plus guère. J'appuie un peu mes relances et dans la derniere épingle je sens que je gagne du terrain. Je me souviens des mots de Bruno "C'est la place qui compte!". J'ai pas fait 10 bornes en sur-régime pour laisser filer à 500m de la fin. J’accélère progressivement. J'ai les crocs. Dans le S avant l'arrivée il me manque à peine 10m. J’accélère, j'accélère, euh non je suis à fond depuis 50m déjà. Ca y est il a senti le souffle et lache tout. Mais je vais passer. 5, 4, 3 mètres.... 3 metres.. 2 metres...... 2 metres et puis la ligne passe et il me manque toujours 2 mètres.
On ne refait pas la course mais une attaque franche un peu plus tôt aurait pu payer. Quoique je me mefie, il a de la ressource le bougre.
Affaire a suivre.


Frankie
La même chose mais vu de mon côté :

La strategie est simple. Ne pas laisser Romu partir et l’user à l’allure.

Départ rapide mais prudent. Au bout de 50 metres je contrôle mes voisins. Tout va bien je ne suis pas trop rapide et je me sens bien.
Romu et Yoann me collent alors j’essaie de m’installer dans un rythme tenable mais suffisamment rapide pour ne pas leur donner l’envie de passer. Les 2 boucles moyennes passent sans problèmes.
Dans la premiere grande boucle je plafonne un peu. Il reste encore pas mal de distance et je ne veux surtout pas exploser. Yoann m’accompagne et Romu est en léger retrait. Yoann accuse le coup, il se fait reprendre et Romu le lache finalement (ce n’est pas St-Marc tous les jours). Ca va se jouer a un contre un. Deuxieme montée, je suis toujours devant Romu, la distance reste stable, il s’accroche le bougre. Je gère la montée et relance dans la descente pour ne pas qu’il revienne sur moi. Dans la derniere montée j'essaie de ne pas trop ralentir sans pour autant m'enflammer car je sais qu’il va essayer de me reprendre dans la descente. Je relance plus fort dans la descente. Bien sûr il relance aussi mais finalement il ne réussi pas à me récupérer. Ca va etre dur. J'appuie un peu mes relances mais sans tout laisser car je sais que Romu va essayer de me déposer dans les derniers 100m. Dans la derniere épingle je sens que je perds un peu de terrain. Je me souviens des mots de Romu « ma technique va être de te coller au train et de te bouffer dans la dernière ligne droite ». J'ai pas fait 10 bornes en sur-régime pour le laisser me dépasser dans les derniers 100m ! J’accélère progressivement. Il a les crocs (j’entends ses grognements, Je l’entends baver d’où je suis, je sens son souffle !). Dans le S avant l'arrivée je n’ai que 10m d’avance. Je décide de tout lâcher à ce moment. Je le sens qui se rapproche 5, 4, 3 metres.... 3 metres.. mais je ne lâche rien, 2 metres...... 2 metres et puis la ligne passe et il lui manque toujours 2 metres. Je l’ai eu !
On ne refait pas la course mais une attaque franche un peu plus tôt lui aurait peut-être permis de passer. Il est tenace le bougre.
Affaire a suivre.

mercredi 15 décembre 2010

Compte-Rendu de Jean-René : Marathon de La Rochelle 2010

Lors d’une soirée en Nov. 2009 avec des copains Pompiers et coureurs de Melesse Patrick,
Jean Pierre, Cédric et Yoann, alors que nous parlions d’interventions (bien évidement) et en sommes venus à parler de courses à pied (aussi) , en particulier d’un marathon qu’aucun d’entre nous n’avaient fait : La Rochelle. A partir de ce moment, le RDV était donné.
La saison se poursuit, pas sans mal puisque je me retrouve blessé à mi-saison des Cross avec une tendinite au tendon d’achille, donc privé de courses pour le reste de l’hiver.
Un premier test, les 10 kms d’Acigné, les sensations sont bonnes, prochain objectif le Semi Cancale - St Malo avec une préparation concocté par mon Coach, Thierry, chrono 1.24.28, m’en faut pas plus pour me satisfaire et me dire, ok, je peux « retaper de nouveau », la tendinite c’est du passé.
Septembre, discussion avec Thierry pour la prépa du Marathon. Il me demande mon objectif, mes dispos et je lui réponds que j’aimerai bien me rapprocher des 3h00 avec un ancien record de 3h12 datant de 2 ans, inconscient, réaliste ? Thierry n’en dit rien et m’envoie mon premier bulletin, avec une allure spé-marathon à 4.18 au kilo.
Samedi 02 Octobre, 1ère séance à Melesse, j’y retrouve Charlie, Jean Lou, Jilali, Patrice et Patrick qui eux aussi préparent La Rochelle. Génial, je me dis à plusieurs, cela va être sympa et plus motivant.
Tout les dimanches, petit CR à mon Coach, avec en retour ses analyses et précieux conseils.
Les semaines passent, les séances avec, les bonnes sensations arrivent, des douleurs aussi avec les doutes qui vont avec. Mais, il y a aussi d’excellents moments, comme le Semi de St Pol, course test pour les futurs marathoniens de la Rochelle, où nous nous étions déplacés en car avec une superbe ambiance. Les séances du Mardi et Jeudi à Cesson, sans oublier celles du Samedi où « l’équipe de la Rochelle», se retrouvait pour des séances souvent difficiles pour tous puisque nous faisions des spé-marathon très souvent sous la pluie, mais toujours avec des échanges ou tout le monde se motive dans la bonne humeur, et ça s’est sympa.
Dernière semaine, celle que préfère mes enfants à cause du régime (nouilles, pâtes, spaghettis…..), ils adorent.
J – jour, le rdv est donné à la caserne avec mes potes pompiers, direction La Rochelle, tous en famille. Nous arrivons au village, avec un inévitable tour des stands avant d’aller chercher le dossard.
Le n° 1060 en main, le stress commence à s’installer.
Arrivé à l’hôtel, bref passage dans les chambres pour déposer nos bagages puis direction le resto. Au menu, on ne change rien, des pâtes. On plaisante, se charrie, on parle de chronos, mais dans le fond de nous je crois que nous étions déjà dans la course, du moins dans le sas.
6h30, j’arrive le dernier au petit déj, Jean Pierre a déjà terminé. Yoann et Cédric sont comme moi, pas très bavards tandis que Patrick arrive encore à plaisanter.
En route pour le départ, T° extérieur 1°C et une pluie battante tout long du trajet, pas très rassurant. Comme si on avait besoin de cela, mais bon quand faut y aller,….!
8 h30, on se sépare pour entrer dans les sas en se souhaitant une bonne course. Il fait froid mais il ne pleut plus.
9h00, c’est parti, la concentration est extrême. 1er kilo, rapide mais bon c’est le début, il faut vite se caler, sinon la suite et surtout la fin risque d’être dures.
Entre le 2 et 3ème kilo, nous devions rejoindre le groupe du 2ème départ (il y 2 départs pour éviter l’effet de foule et sans doute pour des raisons de sécurité) mais j’en ai rien vu, par contre j’ai bien vu Benoît qui m’a doublé comme une bombe, d’ailleurs il a du partir loin derrière pour en être que là, mais il s’est drôlement rattrapé vu son chrono !

5ème kms, encore trop rapide de 50 sec, fait gaffe que je me dis, tu risques vraiment de le payer,
10ème toujours en avance mais constant.
15ème premier bain de foule, avec presque 2 min d’avance, puls à 161, bonne sensations.
18ème encouragements de mes enfants et ma femme, ça fait toujours plaisirs et je me dis qu’ils ne doivent pas avoir chaud et qu’ils sont méritant.
Passage au 21ème kilo, 1.28.30, je pense à Thierry qui m’avait dis tu passes le semi entre 1.30.00 et 1.30.30 et après tu roules. Sur le plan et en théorie cela parait simple mais en réalité c’est plus compliqué, mais j’ai confiance.
Sur le parcours, un gars me rejoint et me dis qu’il connait bien Bruno, on discute sur nos temps de passages, objectifs, puis nous sommes perdu sans s’en rendre compte, qui a ralenti ou accéléré ?
Les 25ème, puis 30ème passent impeccable, petite averse de neige avec de la pluie, pas cool, je me dis, faudrait pas que cela vienne gâcher la fête. D’autant plus que le plus dur reste à venir.
32ème, des douleurs apparaissent, aux tendons de droite, puis à gauche, puis un genou, bref un peu partout, mais le chrono est toujours bon alors je fais le vide pour ne pas me polluer l’esprit.
35ème nouveau passage devant mon fan club, ça vaut un ravito de glucoses!

Vers le 38ème, j’entendais des voix dans le public parler du ballon des 3h00 en regardant dans ma direction. Je l’avais oublié celui-là, et me dis qu’il avait été derrière moi toute la course, fallait absolument pas qu’il me double sinon le moral allait prendre coup.
Alors, regard rapide sur le cardio, calcul rapide (faut toujours être rapide) et me dis qu’il ne va pas falloir mollir mais c’est possible, moins de 3h00.
40éme, coup d’œil sur le chrono, ok mais tiens bon. Les muscles deviennent durs et j’ai de plus en plus froid. La foule crie, applaudie, encourage sur ses derniers mètres, qui n’en finissent pas. J’entends le speaker mettre le compte à rebours pour l’arrivée des moins de 3h00 sans avoir vu le passage du 41, un peu paniqué, je m’interdis de regarder derrière moi pour voir où est le ballon. Droit devant, je cherche l’arrivée espérant ne pas me faire doubler , je finis par l’apercevoir et la franchir. J’appuis sur mon cardio, l’écran affiche 2.59.15.
Ca y est, c’est terminé avec une énorme satisfaction, puisque je bats mon précédent record et passe sous la barre symbolique des 3h00. Battre mon record, je le pensais réalisable, mais passer sous les 3h00 même si il n’y que 45 sec…….
Comme quoi, tout est possible en cette période de Noël,
Faire cette course a été un réel plaisir et bonheur, mais réalisable aussi grâce aux soutiens de ma famille et à Thierry qui a su me conseiller. Un clin d’œil, aussi à ceux qui on partagé cette aventure pendant près 8 semaines avec moi, ils sont se reconnaitrons certainement !!!!


Bon Noël et fêtes de fin d’année à tous,
JR

mardi 14 décembre 2010

Cross de Pacé 2010 - La JA sur tous les fronts

Après les premiers cross de la saison à St Marc le Blanc et Brest, le cross de Rennes Métropole à Pacé a démontré une nouvelle fois l'amour de la notre club pour le cross.
Dès les inscriptions, un record était battu : nous n'étions pas moins de 33 représentants de la JA Melesse ce dimanche à Pacé !

Une telle affluence méritait un dispositif exceptionnel. Heureusement, notre club a de la ressource. Nous avons pu compter sur la générosité de Véronique, la Maman de Maël, qui nous a offert 2 superbes banderoles. Merci à Pano Boutique Rennes pour ce don.
Et comme il fallait mettre les banderoles en valeur, JD a réussi à emprunter un magnifique barnum de 13 m² !
Un grand merci à Véronique et JD !



Comme toujours, les plus jeunes ont ouvert la journée.




Sous le regard bienveillant de Patricia


Départ impressionnant du peloton. 108 petits loups à fond à fond !


Titouan termine 5ème, 4ème de sa catégorie

Ulysse, belle 11ème place dans sa catégorie


Tir groupé de Maël, Coline et Lucien



Ensuite, ce fût au tour des benjamins
Robin termine 7ème

Admirez le bel alignement du buste, légèrement penché vers l'avant avec la poussée de la jambe arrière. On connait quelques adultes qui peuvent prendre exemple...

Helloïs : le regard noir du guerrier


Jonathan progresse dans sa gestion de l'effort. Après un départ prudent il termine en boulet de canon sur les talons d'Helloïs. Bravo Jonathan !


Mickaël. Belle attitude lui aussi, bravo à Françoise. Les côtes, ça paye !


Les supporters rejoignaient le camp de base pleinement satisfaits



Juste le temps de voir partir la course nature de 16,5 km.

Boris, 18ème, vainqueur en junior

Isabelle qui gagne chez les filles

et Yves, facile au départ.


Après la pause déjeuner, c'est le tour des dames.

Préparation et échauffement, c'est du sérieux




Une petite photo de l'équipe et c'est partit


Patricia qui prend goût mener la tête de l'escadrille JA Melesse


Françoise montre l'exemple à ses petits athlètes


et Floriane, toute heureuse de partager la belle ambiance des cross


Alors, c'est pas du bonheur le cross ?


malgré une battue dans tout Pacé, on est toujours sans nouvelle de Béa...


Puis vient le tour des hommes. La tension monte d'un cran. Avec 14 coureurs sur 122, c'est un véritable "Championnat du monde de la JA" qui s'annonce

On s'affaire dans la tente



Impressionnante photo avant le départ


Les furieux sont lâchés !


combien reconnaissez-vous de coureurs de la JA sur cette photo ?

Les matchs dans le match s'organisent :


Romu / Yoann / Frankie


Alain / Tango


Michel/Pascal


Michel / Bruno


Un derby Cesson / Melesse : Gilbert / Thierry

Jusqu'au sprint final, les combats feront rage :



Quelques "belles gueules" :















Y'en a qui n'ont pas forcé !

Comme chez Astérix et Obélix, tout s'est terminé autour d'un bon festin. Les cross, y'a pas à dire, nous on ADOOOORE

Pour revivre pleinement cette belle journée, vous pouvez consulter les photos de
Bruno
Françoise
Romu
Yoann
Tanguy