mardi 25 mai 2010

Trail de Guerlédan - Le CR de Momo

23 mai 7h30 : arrivée à Saint Gelven pour une aventure qui s’annonce difficile.
Le menu : plus ou moins 56 kms de montées et de descentes autour du fameux lac de Guerlédan. Pour moi ce sera une première. La compét la plus longue courue jusqu’ici demeure le marathon, la sortie la plus longue 5h avec les copains il y a un mois.



Les températures vont être caniculaires au point que nous ne serons que 552 arrivants. 292 athlètes abandonneront ou ne prendront pas le départ de cette édition, soit env 34%. Ce chiffre parle tout seul.
Guerlédan pour moi se décline en 4 périodes bien distinctes.

Du départ jusque Bellevue : départ tranquille

8h30 : le départ est donné. Avec Gilou et Denis de Noyal Pty, Jean Lou, Charlie , Patrice et Franck le chti, nous partons dans les derniers du peloton. Un petit peu de halage pour se dégourdir les jambes et déjà Jean Lou attaque. Première pause pipi pour moi et me voici tout seul. Cela fait 15 minutes que nous sommes partis.
Dans la première montée, je reviendrai vers Gilles, Patrice et puis Charlie. Je vais rester avec le coach pendant une bonne heure et puis au détour d’une montée je pars seul pour une longue longue journée.
Cette première partie de course, je la gère très tranquillement. J’ai déjà peur de la suite, n’appréciant pas trop la chaleur pour courir. Je me fais petit. Je vais retrouver Guena (de l’ADN) un pur trailer au bout de 2h environ. Ca me rassure, je vais faire un bon bout de route avec lui. Il est facile Guéna. Dans chaque descente, je le perds de vue et je reviens sur les parties plates. Je le perds au ravitaillement du 20/21ème km à Bellevue. Je refais le plein d’eau du Camel rapidement et puis je repars.
Je repars de Bellevue après 2h30 de course. 2h30 pour faire 21kms. Je suis frais.

Bellevue jusqu’au 45éme km : L’euphorie

De nouveau dans les sous bois en direction de l’Anse de Sordan, je retrouve Guena avec qui je discute. Nous ramassons pas mal de gars qui soit gèrent leurs efforts, soit sont déjà dans le dur. Cette portion me parait bien agréable. J’arrive vite au barrage où j’ai le plaisir de voir Christelle et Brigitte.
Un petit arrêt pour dire bonjour, pour me délester un peu et on repart.
Et oui, je suis débutant en trail long et je suis parti avec un régiment de barres énergétiques, des « TUC » pour le salé ainsi que 2 petits sandwichs pain de mie. Au fond du sac, des compotes, et une réserve d’eau de 2 litres.
Je laisse l’appareil photo puisque j’ai déjà perdu tous mes compagnons. Gilles n’est pas très loin derrière : un gros quart d’heure avec Patrice.

N’oublions pas que nous pouvons ravitailler 3 fois en solides et liquides et une fois en eau sur le parcours.


J’arrive encore relativement frais au ravito du 34èkm (distance donnée par mon Garmin) en 4h05. Là je dis déjà : - Momo plus que 20 bornes. En étant moins vite, ça doit passer en 3h. Les gars autour de moi comptent boucler en 7h/7h15.
Mais attention, le retour est plus accidenté, les bosses s’enchainent les unes derrière les autres. Je maintiens encore un bon rythme et j’arrive au point d’eau en 5h40, soit 11kms env en 1h35.

GUERLEDAN 2010

De KERIVEN à BELLEVUE (52,5kms) : La fringale.

Pendant toute cette seconde partie de course, j’ai du avalé 2 barres énergétiques. Pas suffisant pour rallier Bellevue. Et ce qui devait bien arriver, arrive. Je subis un coup de moins bien.
Dans la tête un seul mot d’ordre : COURIR. Partout où tu peux, tu dois courir. Courir ne fait pas plus mal que marcher. Alors je cours. Je trébuche une première fois. Des idées noires passent dans la tête.
J’arrête à Bellevue ….. Si j’y arrive. Les montées de bosses sont terribles. J’arrive essoufflé en haut et le ravito n’est toujours pas là. Je sors de mon sac un sachet de dattes. C’est la seule chose que j’arrive encore à avaler. J’en avale une, puis deux, puis trois, quatre…. Entre chaque une gorgée d’eau.
Au bout d’un moment, je me sens légèrement plus gaillard. Pas extra mais la volonté a repris le dessus. Je marche très lentement, incapable de prendre la foulée des nombreux coureurs qui me passent.
Arrive Guylaine (la sœur de Gwenola) qui m’encourage et fera quelques foulées avec moi jusqu’au ravito tant attendu. Merci Guylaine. La prochaine fois, viens juste me chercher 3 ou 4 kms plus en amont.
Bellevue : 7h09 de course pour 52,5kms. Wow, j’ai dégusté !!!.Je viens de parcourir 7,5 kms en 1h29. J’y ai laissé des illusions mais j’y ai gagné un mental avec un M majuscule.
Je sors mon gobelet plastique du camel. Je dégaine une bouteille de coca et une bouteille de boisson énergétique. Je ne prends pas de solides, je ne peux plus avaler quoi que ce soit. L’arrêt durera 4 minutes,pas une plus, assis sur un talus.
Et je repars pour le final. Dantesque final.

BELLEVUE – Abbaye de Bon repos : Guerlédan je l’aurai

Avant l’écluse, de nouveau Christelle et Brigitte avec l’appareil photo.


Le sucre fait son effet et je me retrouve avec des jambes qui trottinent et un mental de guerrier.
La dernière partie n’est pas non plus une sinécure, mais je connais les principales difficultés. Je rejoins vite les Forges des Salles


Je rentre dans le bois de Fao avec sa terrible montée, derrière je sais que la descente est technique, difficile, mais ce sera la dernière.


Je sors du bois, de nombreux spectateurs sont là, depuis des heures à attendre. Les applaudissements donnent chaud au cœur.
J’entends des Allez Michel. Philippe , Katia, Didier et son épouse sont là tout près de l’arrivée. Ca y est, je l’ai vaincu ce fameux trail. Dernière traversée de rivière et c’est fini.
Les 6 derniers kms mangés en 48 minutes( arrêt ravito compris).
7h57’ d’efforts – 58,5kms sur le garmin – Fichier transféré sur Carto explorer( cartes IGN) qui lui me dit 61,3 kms. Que croire ?
Merci aux organisateurs, aux nombreux bénévoles. Sans vous, point de course. 55Kms ou 60kms ?? Pas bien grave.
Je me suis fait plaisir, je me suis forgé un nouveau mental, j’en ai pris plein les yeux et c’est bien là le principal.
Amis Adnistes,y aura-t-il des volontaires pour la prochaine édition ?
Moi ??........ J’y serai.


En attendant, il reste à définir de nouveaux objectifs.

mardi 18 mai 2010

Marathon du Mont St Michel - Compte-Rendu de Jean-Daniel

Un premier marathon

S’engager sur une épreuve comme celle-ci relève soit du défi, soit de la folie, soit de la contrainte.

N’étant ni fou ni téméraire, c’est indubitablement sous la contrainte que je me suis lancé dans cette entreprise. Mon coach, non content de m’avoir torturé tout l’hiver sur les cross m’a imposé de m’aligner au départ du Mont Saint Michel.

Inquiet, je tentai bien de parlementer pour l’en dissuader mais rien n’y fit et nous dûmes nous résoudre à partager cette aventure.

42.195 km, quelle drôle de distance ? En fait, lors des premiers JO de l’ère moderne, l’épreuve était disputée sur 40 km. Mais alors, pourquoi avoir ajouté ces 2.195 km si difficiles ? 40 suffisaient largement. On doit cela à ces maudits anglais qui, en 1908, n’ont rien trouvé de mieux que de vouloir relier le « Great Park » de Windsor et le « White City Stadium » de Londres séparés de 42.195 km. Merci à eux !!!

Je digresse, comme pour mieux échapper à cette fameuse préparation qui désormais m’attendait : 8 semaines…
- 8 semaines de séances alternées (VMA, Régés, allures variées, sorties longues)
- 8 semaines d’interrogations (comment concilier travail, entraînement, vie de famille ? Comment s’alimenter ? Vais-je pouvoir tenir la distance ?)
- 8 semaines de doutes (des coups de fatigues, des séances catastrophiques, une météo capricieuse)
- 8 semaines de partage et de soutien (ma famille réconfortante, les copains du club encourageants et mon coach bienveillant)

Et enfin, le jour J : dimanche 9 mai 2010.

Ce soir, tel Phillipidès, je franchirai la ligne d’arrivée du marathon… ou pas !!! (foutus doutes). J’espère surtout ne pas finir comme lui. Quoiqu’il arrive, la chaleur écrasante qu’il avait, semble-t-il, connu à l’époque n’est pas au rendez-vous du jour.

Cà y est, je digresse à nouveau, ai-je vraiment envie de prendre le départ ?

Assurément oui, la tyrannie de mon coach aura eu raison de mon entêtement et ce matin en me réveillant, il n’est quand même que 4h45, je suis prêt, confiant et heureux. J’ai plutôt bien dormi.

7h30 : je quitte Sandrine et je cours vers mon destin… Non, juste vers Bruno, Christophe, Dédé et Pierre qui m’attendent sur le port.

Dehors la température est idéale mais le vent est fort et surtout mal orienté. Ce n’est pas de chance, ce satané vent a 4 possibilités de se balader et aujourd’hui, juste pour nous contrarier, il a choisi la plus mauvaise !!!


L’ambiance est particulière et l’effervescence du port de la Houle est impressionnante, la tension est palpable. Bruno nous fera très justement remarquer les sourires crispés, les blagues plus rares et la concentration qui domine le peloton. Nous sommes à l’aube d’un jour nouveau. Demain, nous serons marathoniens… ou pas !!!


8h15 : il faut rentrer dans les sas. Il y a déjà beaucoup de monde, on se faufile par-dessus les barrières entre la flamme des 3h00 et celle des 3h15. C’est l’heure de quitter Bruno. Désormais, après 8 semaines de soutien, nous allons devoir nous débrouiller seuls, il ne sera plus là pour nous rassurer, nous encourager, nous maîtriser. Les consignes sont intégrées ou notées (sur la main ou le papier). On ne sait jamais, un cerveau mal irrigué, une mémoire qui flanche…

Au loin on aperçoit le Mont, dans la brume matinale et plus proche de nous l’arche de Noé… Non, l’arche de départ et la fameuse côte qui doit nous conduire sur les hauteurs de Cancale.

Les sacs poubelles et les t-shirts volent, la chaleur et la pression montent. Nous sommes tous les 3, Pierre, Christophe et moi, on ne parle pas beaucoup, serions-nous contractés ?

Le volume musical augmente, le brouhaha des conversations diminue, le speaker annonce le départ dans une minute, le tampon entre le sas privilège et les autres est ouvert, nous avançons alors de quelques mètres vers le Mont.

Attention, 5, 4, 3, 2, 1, top… C’est parti pour la grande aventure. Nous n’étions pas mal placés et le départ est assez fluide. Nous attaquons tous les 3 la côte prudemment, en veillant à ne pas dépasser le plan de vol. Au ¾ de la côte, Christophe nous souhaite « bon vent ». Quel humour ce Christophe !!!


Au ravitaillement du 5ème, Pierre s’arrête et je le perds définitivement.
Dès lors, je serai seul les cheveux au vent, arcbouté face aux éléments !
Luttant contre le vent et le Mont se rapprochant doucement.

Le Mont, tout aussi mythique que le marathon. Merveille de l’occident, il se dresse au cœur d’une immense baie envahie par les plus grandes marées d’Europe. C’est à la demande de l’Archange Michel, « chef des milices célestes », qu’Aubert, évêque d’Avranches, y construisit et consacra une première église le 16 octobre 709.

Cette minute culturelle vous aura été offerte par l’Office d u Tourisme du Mont Saint Michel.

Je serai seul, disais-je, enchainant les kilomètres en surveillant ma FC. Les consignes de mon seigneur et maître étaient limpides mais strictes (1er kilo 160, 3ème kilo 163, 10ème kilo 168, semi 170, 30ème kilo 173, ensuite, que Dieu te garde !!!). Il y a constamment du monde autour de moi, les jambes vont bien, la tête aussi, pas d’affolement pour autant, la route est longue. Avec ce vent, l’objectif est maintenant de finir et si possible en forme. Je suis toujours en avance par rapport à la flamme des 3h15 et dans les temps approximatifs d’un 3h10. Si la FC ne dérive pas et que les jambes suivent, ça devrait aller.

Le semi est passé en 1h35’55’’, c’est fichu pour les 3h10 mais ce n’est pas grave. Je repense alors à Liffré où, à ce moment précis, la course était finie. Je me rappelle ainsi le discours des anciens et je réalise que la course commence vraiment. Il va donc falloir désormais lutter contre le vent mais aussi contre la fatigue, les doutes et je ne sais quels autres démons… J’en appelle à l’Archange Michel pour qu’il m’aide si je venais à défaillir !!!

Au 25ème kilo, je me retrouve derrière un gars d’Arras, soutenu par un copain qui l’encourage et lui dit de m’attendre ainsi que 2 ou 3 autres gars, à la queue leu leu. On va, à priori rentrer dans le dur sur 10 kilomètres et il serait donc plus judicieux de rester « groupir ».

Nous voilà donc un petit groupe de 5 et je vais mener l’allure avec Xavier, un gars du club « Courir au Coglais ». On va petit à petit lâcher le groupe et se retrouver tous les 2. Je vais le perdre au ravitaillement du 29 et je me retrouve isolé. Je me sens bien mais je voyais qu’on avançait pas mal ensemble. Il finira par me rejoindre et nous allons effectuer encore 2 kilos côte à côte en ramassant pas mal de monde, les organismes commencent à souffrir et je finis moi aussi par lâcher prise dans le 32ème kilo. Je m’accroche, j’avale mon gel de glucose et je ne pense plus qu’au 35ème où je sais qu’il y aura Sandrine, Françoise, Martine et mon tyran préféré.

Soudain, perchée sur une butte, je distingue enfin Sandrine à 300m environ et puis tout le monde, c’est bon, ils ne m’ont pas encore repéré et ils m’aperçoivent enfin, c’est l’explosion : Martine hurle « allez Jean-Daniel, t’es le meilleur ». Sandrine et Françoise, plus réservées, m’encouragent toutefois chaleureusement et Bruno… Bruno, j’ai bien cru qu’en descendant de sa petite colline, il allait me sauter dans les bras, il a hurlé quelque chose du genre « mais qu’est ce qu’il nous fait là, c’est énorme, c’est moi qui l’entraine, c’est énorme !!! ».


A ce moment précis de la course, après avoir contenu mes larmes, j’étais sûr qu’il ne pouvait plus rien m’arriver, j’étais invincible et CHESERET n’avait qu’a bien se tenir, je me lançais à sa poursuite. Gonflé à bloc, je relançais la machine mais ce bonheur et cette fougue furent malheureusement de courte durée car je rentrai à nouveau dans le dur au milieu du 38ème. Au passage à Beauvoir, les encouragements de Cédric et Boris n’y changeront rien, c’est le coup de bambou !!! Les 39ème et 40ème kilos seront les pires de tous car je sens mes forces m’abandonner, le Mont est là pourtant, énorme, face à moi, je pourrai presque le toucher et il reste malgré tout 4 kilomètres, interminable, inaccessible !!!

J’englouti mon dernier gel « coup de fouet », je l’espère efficace car j’en ai bien besoin. J’entends le public qui, apercevant la flamme des 3h15 dit : « tiens, le ballon des 3h15 ». Je n’ose pas me retourner, je ne suis certainement pas dans l’allure et ils vont me dévorer tout cru. Je maudis les spectateurs, allez, je me retourne. Ahhhh !!! horreur, ils sont là, tout proche, à peine à 80m. Allez, j’accélère… 3 secondes et je relâche, le coup de fouet n’a pas fonctionné et le groupe des 3h15 est déjà à ma hauteur, je les regarde passer sans pouvoir rien faire, j’ai envie de pleurer, c’est dur, ils me déposent littéralement sur place, 10m, 20m, 30m, 40m, …

Oh Jean-Daniel !!! Réveille-toi, le Mont est là, il faut finir, redresse-toi, écoute la clameur, les gens qui applaudissent la JA, Melesse.

Cà y est, le coup de fouet et la fierté de porter les couleurs de la JA me revigorent et j’accélère à nouveau. 41ème … Plus qu’un, c’est magique, je suis à nouveau bien, je ramasse à nouveau du monde et je profite au maximum de cette arrivée au Mont, il y a du soleil, il fait bon, je ne sens plus le vent, c’est magnifique… Le tapis rouge se déroule sous mes pieds et je passe la ligne en 3h16’26’’. J’ai envie de hurler, j’ai une banane jusqu’aux oreilles. Je suis Marathonien.

Merci à Sandrine de m’avoir supporté pendant 8 semaines à me lever marathon, manger marathon, me coucher marathon et parler marathon.

Merci à tous les copains du club pour leurs conseils et leurs soutiens quand c’était dur et que j’en bavais à l’entraînement. Ils se reconnaîtront.

Merci à mon coach, Bruno, sans qui je n’aurai jamais vécu cette épreuve magique. Courir un marathon ne ressemble à aucune autre course, c’est fondamentalement différent. Je n’oublierai jamais ces merveilleux moments de course et cette arrivée à aucune autre pareille. Merci pour tes conseils, merci pour ta préparation au millimètre, à la pulse ou à la seconde, je ne sais pas mais merci pour ta disponibilité et ton attention. Chapeau pour ton dévouement !!!

Merci enfin à mes enfants pour leur accueil triomphal au son d’ « eye of the tiger » avec banderoles et pétales de fleurs. « Veni, Vidi, Vici » avaient-ils marqué et « la force était avec toi ». Cette force, c’est sans aucun doute auprès de vous que je la puise. Merci à vous 2.

dimanche 16 mai 2010

100 Km de Chavagnes en Paillers - Championnats de France - Le CR de Béa

Samedi 15 ami au matin, très tôt, c'était les 100 Kms de Chavagne en Paillers, support des championnats de France cette année.

Béa nous a envoyé un CR, accompagné des photos de Françoise.



Vendredi 13 h 30, on passe chercher le coach avec son vélo, au boulot Françoise.

Direction, la Vendée pour un 100 kms, championnat de France.

Récupération du dossard, rencontre avec le pays de Fougères et GDM St James présents également à cette épreuve.


Soirée cool à l’hôtel, repas coureurs, nuit agitée, réveil tôt, 3 heures pour une longue journée.


Température fraîche (7°), couvert et vent qui va s’accentuer au fil des heures, pour devenir très gênant dans certaines portions du parcours. Il faudra attendre 12h pour avoir un rayon de soleil.

5 heures, départ pour 6 tours de circuit, je pars seule, le vélo n’étant autorisé qu’à partir du 2ème tour (17.4kms). J’ai du mal à me mettre en jambes, j’attends avec impatience le 1 er passage pour récupérer ma cycliste et me libérer de la lampe frontale et de la gourde.
Maintenant nous voilà en duo, comme d’habitude un simple regard nous suffit pour nous comprendre. Je suis sur les bases de 8h 45’, je suis régulière mais sans bonnes sensations.(une dernière semaine stressante au travail), mais dans ma tête je suis bien décidée à aller jusqu’au bout et à le terminer ce 100 kms.

Bien que régulière je sens bien que je faiblis. Françoise le sent bien aussi, me motive, me rassure, sans me harceler.
Au fil des kilomètres, ce n’est plus le temps qui compte, mais seulement de finir, mais une contrariété supplémentaire vient s’ajouter au 70ème km, ma jambe gauche se dérobe, n’obéit plus à ma demande, et j’ai peur d’être obligé de m’arrêter. Mais grâce à la présence physique et morale de mon accompagnatrice je m’accroche et je vais jusqu’au bout.

Je trouve la force de finir et à partir du 90ème kms, Françoise me fait le compte à rebours des kilomètres et me « booste » pour aller au bout.

Enfin voilà cette ligne d’arrivée en vue que je vais franchir avec grand plaisir, sous les encouragements des bretons et des normands présents.

9 h 22’ 26’’, 8ème Féminine au championnat de France, 4ème V1, pour un parcours plus difficile après la modification apportée cette année (6 tours avec très peu de passages de récupération, un chemin très caillouteux en plus à chaque tour et beaucoup de vent).

Globalement je suis tout de même satisfaite du résultat, je viens de renouer avec les 100 kms après 4 années d’absence sur cette distance.

Merci, à Dominique pour sa présence, Françoise en tant que coach-amie et cycliste et toutes les personnes qui se sont manifestées par SMS, coup de téléphone et mail.

Béa

La galerie de Françoise

jeudi 13 mai 2010

Marathon du Mont Saint Michel - Le Mont en courant d'air



Comme chaque année, ils étaient nombreux à vouloir rejoindre "La Merveille".
Un marathon, c'est toujours une grande aventure. Mais partir à l'assaut du Mont St Michel avec le maillot de la JA sur les épaules, voilà qui ajoute quelques petits ingrédients qui rendent l'aventure encore plus belle. Il faut dire que c'est un peu "notre" marathon, tant l'histoire du marathon et de la JA Melesse est riche de victoires par équipe et de belles performances. Cette année encore, plusieurs melessiens étaient prêts à écrire une nouvelle page de cette histoire commune.

Le départ avancé de 30mn cette année, il fallait se lever très tôt. Ceux qui ont opté pour une nuit sur la côte on profité d'un peu plus de sommeil. Pour les autres, le réveil a sonné aux aurores. De toute façon, tous les marathoniens avaient ouvert les yeux avant la sonnerie.

Dédé est égal à lui même. Il a assuré l'ambiance dans la voiture et rassuré Jean-Daniel et Christophe, novices sur la distance. Pierrot, un copain de l'ASPTT était ravi de faire connaissance avec l'immense Dédé.


Cette année, départ du port de Cancale.

Il y a foule et mais on retrouve quand même les copains. Francky craint le vent mais il sait qu'il est prêt.
Anthony prend la pose juste avant de rentrer dans le sas.


C'est le départ. Le flot des coureurs est impressionnant sur le port.
Francky est déjà au coté de Johnny Délépine de la GDM


Derrière, un autre duo JA Melesse-GDM : Anthony et Bruno Charles


Benoit, que je n'avais pas vu au départ est bien placé et ravi de recevoir les premiers encouragements


Le départ est en montée : attention à ne pas partir trop vite.


Ce 9 mai, un invité toujours craint par les coureurs est de la partie : le vent de face ! Tous les marathoniens en parleront à l'arrivée.

Francky et Johnny d'un coté et Bruno et Anthony de l'autre ne se quittent plus



Benoit se retrouve seul, dans le vent


Au km 35, le club des supporters de la JA est en place



Francky est le premier à être chaudement encouragé


Surprise, en second c'est Anthony qui déboule. Il est sur les bases de 2h45. Il lutte avec ce maudit vent pour aller chercher la qualif senior


Puis c'est Dédé avec sa tête et sa foulée des mauvais jours. On compatit à sa souffrance


Bientôt suivi de Benoit



Et qui voilà tout sourire ? Jean-Daniel ! Une belle émotion pour son entraineur Bruno, qui n'en revient pas de le voir devant le meneur des 3h15, facile après 35 bornes.


Un autre qui est content de voir son entraineur, c'est Christophe, tout sourire lui aussi



Dans le long final après Beauvoir, Francky devra laisser filer son compagnon d'échappée

Un chrono de 2h37'33'' et une magnifique 11ème place pour Francky ! Bravo champion.

Il aura lutté comme un lion dans le final mais loupe la qualif pour 56''. Rageant dans des conditions aussi difficiles.

Anthony, 2h45'56'', 34ème au scratch.

La suprise du chef : rattrapé par Benoit, Dédé a réussi à se relancer. Ils terminent ensembles. Encore une très belle histoire d'amitié comme on les aime à la JA



Passée l'euphorie du 35ème km, Jean-Daniel a été rattrapé par le ballon des 3h15. 2 km difficiles dans un immense bonheur de faire partie de la famille des marathoniens de la JA Melesse

3h16'44''. Bravo JD !!!

Qu'elle est longue cette ligne droite pour Christophe

Mais quelle fierté de boucler son premier marathon ! 3h42'45''. Bravo !

Et comme toujours avec la JA, coureurs et supporters se retrouvent autour d'un pique-nique (autour du pacha Dédé)





Bravo à tous

Merci à Françoise, Christian et Bruno pour les photos