mercredi 28 octobre 2009

Marathon de Reims - Compte-Rendu de BrunoR

Marathon de Reims – 18 octobre 2009
J’ai mis longtemps à trouver le bon angle, la bonne attaque pour démarrer mon compte-rendu.

Le marathon pour moi, c’est bien au-delà de la simple course. Chaque marathon, c’est une occasion de me prouver que je suis vivant, que j’existe et que je suis capable de réussir. Je vais chercher des émotions, un sentiment d’accomplissement et de plénitude. Ou pas.
Chaque marathon est une aventure.

5 avril 2009, 23ème kilomètre du marathon de Cheverny : 10 minutes d’euphorie. 3 km plus tard, je passe à la caisse. Crampes, fin de marathon cauchemardesque.
C’est là qu’est le mythe du marathon : toute erreur se paye, souvent cher. Il faut être à la limite mais ne jamais la dépasser.

Il me faudra 5 jours pour digérer cet échec. Le temps de ruminer mon erreur de débutant puis d’écrire un compte-rendu, comme à mon habitude. Ce compte-rendu aura valeur d’épitaphe de ma course. Une fois écrit et envoyé, ce marathon faisait partie de mon passé.

Pour le compte, je ne me poserai même pas la question de remettre le couvert. Ma revanche est déjà programmée. Ce sera à Reims, le 18 octobre. Mon club de la JA Melesse va y défendre son titre de champion de France vétérans par équipe.
Tout le club est de l’aventure, nous voulons profiter de l’occasion et nous affrétons un car pour les coureurs et les supporters.

Ma déroute à Cheverny m’a ébranlé. J’ai longuement discuté avec Charlie, mon entraîneur et mentor, avec mes collègues entraîneurs Thierry et Momo. Nous sommes tous d’accord : il n’est pas possible de s’auto-entraîner efficacement. Un peu comme un médecin qui voudrait se soigner lui-même. On n’a pas assez de recul. Et surtout, le doute de l’athlète n’est pas rassuré par la confiance absolue de l’entraîneur.
Nous avons trouvé notre mode de fonctionnement avec Charlie : j’assure le quotidien, la préparation générale. Mais pour les 8 semaines de préparation spécifique du marathon, je lui laisse les clés. C’est lui qui planifie et analyse.

L’été fût studieux. J’ai juste coupé 15 jours sans courir, pendant nos vacances à la montagne. Mais je ne suis pas resté inactif, je me suis gavé de randonnées.
Dès le retour à Rennes, j’ai rechaussé mes runnings, repris le chemin du stade presque chaque midi en semaine et souvent enchainé deux séances le week-end.

J’aime le travail bien fait, je ne plaisante pas avec la préparation. J’ai bien trop de respect pour la distance mythique et pour le travail de l'entraîneur surtout s'il s'agit de Charlie.
J’aurai le plaisir et le soutien de partager l’essentiel de ma préparation avec Thierry, mon frère de course à pied. Nous sommes tous les 2 tendus vers le même objectif : faire un "chrono" à Reims ! Véritable leitmotiv, presque une obsession.

A 2 semaines du jour J, je suis prêt ! Aucun doute là-dessus. Et quand bien même j’en aurais, Charlie veille : « débranchez le cerveau » écrit-il à ses coureurs.
Facile à dire, mais c’est ce que j’ai le plus de mal à faire. Je m’applique pourtant à chasser de mon esprit tout début de doute.
« Je suis prêt et je dois me reposer » : j’essaye de remplacer l’obsession du chrono par ces 2 affirmations. Mais c’est dur.
Il y a aussi les questions, des collègues, des amis : « Tu es prêt ? », « tu vises combien ? ». Je ne dis rien, surtout pas mon véritable objectif.
A J-2, je ne tiens plus en place ! Je n’arrive pas à rester plus de 10mn assis à mon bureau. J’ai beau savoir que je gâche une énergie qui me sera précieuse, je suis tendu comme un arc.

Samedi, enfin. Le départ matinal, la joie de retrouver les copains du club, la pression baisse un peu. Malgré tout, dans le car, la tension est palpable. Je ne suis pas le seul à être tendu. On discute… de marathon.
Il y a là des gars qui vont aller chercher le titre par équipe avec des chronos de 2h35-2h40. Mais nous sommes tous les mêmes, au pied de notre Everest. On se rassure, on s’appuie sur notre préparation, nos expériences respectives. Mais l’inconnue est là, personne ne sait, personne n’est sûr.
J’en arrive presque à regretter l’inconnue de la première fois, quand on ne sait pas à quoi s’attendre.


Au retrait du dossard, cette fois, on y est. Je ne m’attarde pas. Le bruit m’agresse. Je voudrais m’isoler, être déjà au départ.

Heureusement, après avoir réussi à trouver une place pour notre car dans les travaux du tramway rémois (bravo chauffeur), c’est la pause détente : un footing avec tous les coureurs du lendemain. Hummm, quel plaisir de retrouver la course!

La soirée passe assez vite et je trouve rapidement le sommeil.
Réveillé à 5h, je n’arrive pas à "re-débrancher le cerveau" : Je tourne pendant 2h dans mon lit avant de me lever.
Heureusement, dès que je retrouve les autres marathoniens, le stress disparaît. Je vais rester à table longtemps à discuter avec Alain et Didier (merci les gars) pour tromper le stress.
Je calcule au plus juste pour me préparer. Hop, Pas le temps de me poser de questions. Il fait froid, je mets un maillot à manches longues sous le débardeur JA Melesse (c’est une fierté pour moi de porter ces couleurs prestigieuses).
Hop, je me retrouve avec tous les marathoniens. Nos supporters nous mitraillent. Je suis déjà ému de voir Bénédicte et nos 3 enfants qui sont venus partager ma passion.


Je marche vers le départ avec Thierry. Je me sens bien, étonnamment serein.
Nous y voici.
Je m’assois au soleil sur le parvis de la cathédrale.
Je prends 10’ pour faire le vide. Je me cache le visage dans mes gants. J’ai envie de pleurer. Je pense à mon entraînement, ma famille, mes amis, mes copains qui vont en découdre à mes cotés.
Je sais qu’aujourd’hui, c’est l’apothéose, que je vais récolter le résultat de mes efforts, mes sacrifices. Les doutes sont partis. Je sais, je suis sûr de moi. Enfin !
Je pars m’échauffer, Je suis heureux de retrouver mes copains. Je me sens à ma place.


Au départ, pas de bousculade. 2 000 coureurs, c’est l’idéal. Je me place comme une fleur juste sous la marque 3h15. A 2 mètres de moi, Maryse Le Gallo "meneur" des 3h15 répond à un journaliste.

PAN
Le départ est en descente. Je guette déjà les encouragements. Ils sont nombreux. D’abord Charlie et JeanLou. Quelques hectomètres plus loin, c’est la joie, Bénédicte et les enfants, accompagnés de Murielle et ses filles, Benoît et son petit Théo.
Mince, j’ai loupé le 1er km. C’est pas grave, il suffit de fermer les yeux, de retrouver les sensations de l’entraînement et je suis pile dans l’allure à 2’’ près.

Mais je m’agace vite de voir Maryse et son drapeau des 3h15 à 50 puis 100m devant moi. Elle a tout faux, elle part bien trop vite.
Je ne me formalise pas : Béa est à quelques mètres. Nous avons tous les deux le même objectif officiel : 3h15. Je ne suis pas dupe, elle espère moins. Ca tombe bien moi aussi. Béa me confirme vite qu’elle n’aurait rien contre un chrono en 3h10.
Béa, c’est une cent-bornarde de très bon niveau. Je lui fais toute confiance pour la régularité. On discute un peu, c'est le début, tout va bien.
Notre bel attelage JA Melesse compte rapidement un nouvel élément. Patrick se joint à nous. Il ne se sent pas en super forme, il joue la prudence.

Pour moi, tout va bien. Le cœur est étonnamment bas, l'allure exactement celle que j'espérais. 4'30''/km, je commence à rêver de 3h10.

Le 1er ravitaillement perturbe un peu l'horlogerie. L'eau est glacée et en gobelet. Je suis obligé de garder les gorgées d'eau dans la bouche pour réchauffer l'eau. Je marche pour boire et je suis obligé de courir le gobelet à la main entre les gorgées. Bref, c'est pas très efficace.
Béa, elle s'en fiche, elle trace. Je me retrouve avec 30m de retard. Pas de panique, je fais l'effort et je recolle. Le trio melessien est reconstitué.

C'est agréable. Le soleil nous réchauffe, le vent est faible, la route plate. Tout va bien ! Le paysage ambiance Zone Industrielle n'est pas merveilleux, mais je ne suis pas là pour faire du tourisme.
On passe au 10ème km en 45'21''. 20'' de retard, c'est rien sur un marathon. Je reste sage, je sais qu'il ne sert à rien de faire l'effort d'accélérer. D'autant que je renouvelle ma gymnastique au second ravitaillement : gobelet d'eau froide, marche, course. Encore 10 secondes envolées. Et Maryse et son drapeau sont toujours devant. J'ai beau savoir que je suis dans le rythme, ça m'agace.

Nous sommes à 2 pas de l'arrivée. Des concurrents du 10 km très matinal nous encouragent. Une jeune femme nous crie « je viens de faire mon premier 10 km, alors vous pouvez y arriver ! ». Sourires dans le peloton.
Le long d'un canal, on croise les semi-marathoniens qui en finissent. Ils ont droit à la partie ensoleillée de la route, nous on reste à l'ombre. Brr.
Je guette les coureurs du club. J'aperçois et j'encourage Patrice, Martine juste derrière (déjà, elle doit faire une sacrée course). Le temps passe plus vite, on approche du 15ème. Je guette, on sera bientôt au second point d'encouragement que j'avais pointé sur mon "Guide du supporter". Je loupe Françoise, mais c'est elle qui m'encourage.

« Séquence frissons » : les supporters sont là. Ils ont eu la bonne idée de s'étaler le long de la route. Romu et Patrick ouvrent le bal, puis les encouragements fusent. Et se terminent avec mes enfants. Bénédicte à la photo.



Pfui, j'ai les yeux qui picotent.
Quel plaisir. Je suis heureux comme un gosse.

Bon, restons calme. Galvanisé par les encouragements à venir, je me suis laissé griser. J'ai lâché Béa et Patrick. Je ne m'affole pas et je vérifie mon cardio. C'est pas le moment de s'enflammer. Ca monte pendant un bon moment. On est revenu en centre-ville. On m'a bien prévenu de ne surtout pas me griller dans ce long faux plat. Je contrôle. J'avais 30'' de retard au 15ème km, pas de quoi s'inquiéter.
Enfin, on tourne à gauche, c'est presque plat. C'est une partie du parcours qu'on fera en sens inverse tout à l'heure. Je repère le 36ème km. Sur le moment, ça me paraît roulant.

Patrick est revenu sur moi. On s'échange nos impressions. Elles concordent : le cœur est bas, mais on n'est pas trop confiant dans nos jambes.
Juste avant le semi, c'est Philippe qui revient de l'arrière. C'est moi qui entraine Philippe, je suis très content de le voir là.
Philippe est en pleine forme. Il relance fort. J'hésite, Patrick semble se poser la même question. Sans se concerter, nous prenons sa foulée.

Nous franchissons le semi à 3 de front avec nos beaux maillots rouges et blancs.
1h36'17''. Je fais un pronostic (un vœux ?) en 3h13.
Le parcours est tortueux. On n'arrête pas de changer de direction. Instinctivement, je prends la corde et je sors devant à chaque virage. « Faudra faire des cross cet hiver les gars ! » dis-je à mes compagnons de route.
4'35''/km, je suis entre mon objectif haut (3h10 = 4'30''/km) et mon objectif officiel (3h15 = 4'37''/km). Ca va.

D'autant qu'on commence à croiser les premiers en sens inverse.
Je guette les copains. Tout à coup, les voilà ! Dédé et Laurent d'abord. Juste derrière, Cédric, puis BrunoC, PatrickH. Oh oh, c'est bon pour le titre par équipe.
Mais j'attends Thierry. Encore un maillot de la JA ? C'est pas Thierry, je ne reconnais pas sa foulée. Il s'approche : c'est Anthony.

Aïe, les parcours s'éloignent... pour se rejoindre aussitôt. Voilà Thierry ! Je regarde mon chrono, je calcule : c'est tout bon ! J'encourage de toute mes forces mon super pote !
Tout ça m'a boosté et Philippe s'est laissé décrocher.


Juste derrière, 2ème bain de bonheur avec nos supporters.
C'est l'euphorie ! Le grand pied !
Je ne raisonne plus en "encore" mais en "plus que".
Je sais que dans 3km, nous allons repasser devant tout le monde.

Insensiblement, j'accélère. Surtout que nous enchainons les virages. Mon instinct de crossman resurgit et je prends quelques mètres à Patrick.


Charlie et JeanLou sont aux avant postes. Suivis de tout le club et des enfants.

Voilà 30 km, "Plus que" 12. Enfin, plus que, plus que, il faut les courir. Et les jambes ne sont pas si souples que ça.

Je m'en fous. Je suis venu faire moins de 3h15, je commence le combat avec le chrono. Je m'accroche à Patrick qui m'a repris. Je m'accroche, le rythme reste bon. On commence à doubler.
Allez mon gars, il faut découper les km restants en une suite d'objectifs. Je sais faire, j'ai bossé dur pour me préparer, je ne vais certainement pas flancher !
Je commence à faire des calculs savants : si je finis à 12 km/h, je fais moins de 3h15 ou pas ? Le cerveau n'est plus suffisamment irrigué, je m'embrouille un peu. Non, ça ne suffirait pas.
On croise le ballons des 3h30 . Je mesure le chemin parcourus avec Charlie. Dire qu'il y a 2 ans j'étais derrière. Aujourd'hui j'ai 3 ou 4 km d'avance !

Premier objectif: 32 km, il n'en restera plus que 10. Ca passe bien.
Allez, maintenant 35 km. Il y aura un ravitaillement et c'est un chiffre rond. Maintenant, je bataille sec. Je sens les crampes qui montent dans les mollets. Je reste souple. Ca monte, ça n'arrête pas de monter. J'oublie le chrono, je me concentre sur ma foulée. Il faut courir, lever les genoux, ramener les talons hauts. Ca marche, voilà le 35ème.

Allez, 37 maintenant, il en restera 5 ! Aïe, aïe, aïe, les crampes me tiraillent régulièrement les mollets. C'est pas possible, c'était plat à l'aller, maintenant c'est un vrai toboggan : un coup ca monte, un coup ça descend !
Le 37ème km est en descente : 4'38'', c'est bien ça. Le moral revient.
37, on y est. Allez, 5 bornes, c'est rien. Le grand tour à Cesson ! OK, mais quand je cours à Cesson, j'ai pas des jambes en bois.

Bon, 5 bornes, c'est 25 minutes à 12 km/h. 3H16, sans compter les 195m. Merde ! Merde ! Merde ! C'est raté.
Allez, je relance, je peux encore me battre. Mais non, mes jambes n'en veulent plus. Les crampes s'installent ! Je m'arrête 20'' pour m'étirer. Allez, c'est pas fini !

J'ai dit à Bénédicte de suivre le parcours à partir du 39ème km jusqu'à l'arrivée. Je m'accroche à l'illusion de la voir dès le 39ème.

Allez mon gars. J'ai beau être mal en point, je double encore. Nous voilà le long du canal. Je remonte. Un dernier ravitaillement express. Je remonte une coureuse de Brive, du CAB comme au rugby. Allez, dans 10' tu y es !
40, 41, nous y voilà. C'est la dernière épreuve : une bonne grimpette sur le dernier km.
Whaou, la crampe dans la cuisse ! Ah non, je vais pas me planter là ! Je sers les dents et je repars aussitôt en claudiquant. M'en fous, je vais chercher un record !
Ma nouvelle copine briviste en a profité pour repasser devant.


C'est alors Le Grand Moment (avec des majuscules) : tous les supporters de la JA sont massés en haut de la côte ! Punaise, je retrouve des cannes ! Des larmes aussi, mon Dieu, quelle émotion !
Ils me font une haie d'honneur. Ils sont tous là, à hurler. Je n'ai plus de crampes. Je pleure, je tends les mains, je lève les pouces. Oh là là, je ne sais plus où je suis. Quelle émotion !

La côte est finie, il reste 500 mètres. C'est dur mais c'est plat. Je suis encore sous le coup de la haie d'honneur. Je donne tout ce qu'il me reste dans les jambes. Dans 1'30, tu y es !
Je reviens sur Estelle de Brive mais j'échoue à 10m.


3h17'34'' au chrono officiel, 3h17'11'' couru. Record battu de 5'. C'est une demie victoire, j'ai raté les 3h15.
Charlie et JeanLou me félicitent depuis la tribune.

Ma course n'est pas finie. Je veux d'abord savoir si le club est champion et surtout ce qu'a fait Thierry. 2mn plus tard, je retrouve Thierry : « Alors ? ». « 2h54 ! » et le sourire. Yes mon pote, tu as fait péter la barrière des 3h et de quelle manière !
En plus la JA Melesse garde son titre !
Voilà, ma course est terminée, je peux relâcher la pression, étreindre mon frère de course. On l'a fait !

Je retrouve la famille, Nils et Timothée viennent à ma rencontre. Clément me sourit.
Merci pour les encouragements les enfants.
Merci à ma Bénédicte d'accepter la vie d'épouse de marathonien. Sans toi, rien ne serait possible
Merci à Charlie. Merci à Thierry.
Ma dernière « Séquence émotion » sera pour vous, au micro dans le bus.

Au téléphone, je parlerai de record mais de déception.
J'y ai crû longtemps à ces 3h13. Je sais que je peux le faire et même encore mieux.

Comme à chaque fois, il m'aura fallu écrire le compte-rendu pour mesurer le chemin parcouru. Apprécier ma course à sa juste valeur.

Ami lecteur, si vous êtes allés au bout de ce récit, sachez qu'il y aura d'autres épisodes.
Ceux qui me connaissent le savent. Je repartirai à l'aventure...

Bruno
27 octobre 2009
Nouvoitou

vendredi 23 octobre 2009

Carnet Rose

Le club est heureux de souhaiter la bienvenue à la petite Cassandre qui est née hier matin.
Félicitations à la famille Adam qui s'agrandit : Camille la grande soeur, Marion la maman et Yoan le papa-coureur.

Beaucoup de bonheur à vous 4 de la part de la JA Melesse

mercredi 21 octobre 2009

Reims 2009 - Un week-end de plaisir

Tout a commencé au petit matin, le samedi.

Charlie et Thierry font l'appel.


Tout le monde est là. Le car est à l'image du club : accueillant, ouvert aux amis. Il y a des filles, des gars, des jeunes, des moins jeunes. Des marathoniens, des supporters, des champions et des coureurs moins doués. Mais tout le monde se mélange, échange, partage cette belle passion qui nous réunit pour un week-end qu'on espère tous heureux.




L'ambiance est malgré tout tendue. Un marathon quelle que soit l'expérience, ça se respecte. Personne ne roule des mécaniques, même les champions comme Patrick, Dédé, Francky, André ou Johnny. Tous ont déjà été titrés, individuellement ou par équipe, mais tous savent que rien n'est jamais écrit.
Premier arrêt, les pâtes sortent des tupperwares. On fait des réserves.



Tout le monde discute. On se raconte les anciennes courses, les exploits ou les galères du passé. C'est un bon moyen d'oublier le stress. Peu à peu, l'ambiance se détend. La mayonnaise a pris, le groupe se soude.

Arrivé à Reims, le premier objectif, c'est le dossard.

Le bureau se félicite des nouveaux coupe-vent. L'effet est impressionnant : La JA débarque à la conquète de Reims.
Nous croiserons Bruno Heubi (membre de l'équipe de France de 24 heures) qui se joint à notre groupe le temps d'une photo souvenir


Dossard en poche (personne n'a oublié ses papiers !), reste une dernière épreuve : garer le car dans les rues en travaux. Ce n'est pas une mince affaire. Mais guidé par Charlie, Vincent, notre sympathique chauffeur trouvera une place.
Pour se détendre et évacuer la fatigue du voyage, les coureurs partent faire un footing et les supporters déambulent.
La Cathédrale qui accueillera le départ du marathon à fière allure


Nous retrouvons Serge et Anthony qui sont venus de leur côté.



Au diner, on mange... des pâtes bien sûr. C'est toujours aussi chaleureux. Ca cause toujours... de marathon pardi !




Romuald le régional de l'étape (il a fait ses études à Reims) assure l'organisation du départ pour le 10 et le semi le lendemain. Merci Romu, voilà une tracasserie de moins pour beaucoup.

C'est à l'image du groupe. Chacun y met du sien pour que tout se passe au mieux.

Au petit matin, la tension est palpable. C'est le grand jour

Francky supporter de choix encourage ses copains


Hervé fait de même avec son copain Sadok de Paimpol

Il n'y a guère que Patrick et sa longue expérience pour être vraiment serein

Il fait très froid au petit matin. Comment s'habiller ? voilà la grande question du jour.

Les 10 bornards sont en train de courir, les semi-marathonien(e)s s'échauffent et les marathoniens partent vers le départ.


C'est parti :

Derrière les Kenyans, Dédé emmène dans son sillage Laurent et BrunoC


Thierry ne le sais pas encore, mais aujourd'hui, il va faire le marathon de référence qu'il attend depuis longtemps. La barre des 3h va être pulvérisée.


Olivier juste devant le groupe des 3h


Philippe et Alain font signe à Charlie

Pendant 15 kms, les marathoniens quittent les supporters. mais pas le temps de s'ennuyer, les semi-marathonien(e)s sont déjà là

Martine, tout sourire, en route vers les 1h35


Patrice qui revient de l'arrière, comme à son habitude. Il terminera fort en 1h32


Françoise qui va faire une superbe coutrse en 1h49


Et Henri qui ne cache pas sa joie de retrouver le groupe des supporters

Arrêtons-nous justement sur les supporters.
Il y a les familles Rageau et Collen

Benoit et son petit Théo. Quel passion pour venir ici avec son petit bout de chou. Merci Benoit

JeanLou, Johnny, Charlie et Francky. Blessés ou au repos, ils sont là pour les copains. C'est dur de ne pas courir, mais ils sont là pour les autres. C'est ça l'amitié.


Au passage du 15ème km, c'est la fête pour les marathoniens. Les encouragements sont nourris. Tout le monde est encore frais. Les frissons de plaisir parcourent les échines, certains versent même quelques larmes

Dédé et Laurent


Suivis de près par Cédric


Bruno


Un beau tir goupé de la JA : patrick, Béa et Philippe

Ensuite, c'est le feu d'artifice. Le parcours alambiqué permet de voir les coureurs 5 fois. Il y a des maillots de la JA partout.


Patrick Helleux, 2ème V2 en 2h42


Anthony, 2h47


Dédé et laurent encouragés par Gwénaël


Olivier, 2h58. Il luttera jusqu'au bout


Serge Hauer (dossard 669), record personnel 3h10'26''


Bruno (3h17) n'arrivera pas à suivre Patrick (3h14)


Philippe, nouveau record en 3h18

Béa, véritable métronome qui relancera Alain dans le final


A l'arrivée, c'est la joie

Final en apathéose avec un comité d'accueil enthousiaste qui redonne de l'énergie aux coureurs pour terminer

Dédé, Cédric et Laurent nous refont le coup du Mont Saint Michel

Patrick arrivé. cette fois, c'est sûr, le titre par équipe reste à la JA !


On n'oublie pas les amis du club

France Allain (AC Cesson) qui sera sur le podium V1F


André Lambert (Fougères) nouveau record de Bretagne en V4 (+70 ans, quand même !) 3h36'10''


Sadok Blili 3h06


Bruno Charles, nouveau record

Nous attendrons le podium longtemps


Mais ça valait le coup

JA Melesse : Champions de France Marathon vétérans par équipe

Le temps d'une dernière photo souvenir


Le retour sera un véritable bonheur. "Bravo" et "Merci" seront dans toutes les bouches. Les discours émouvants (n'est-ce pas Charlie, Thierry, Francky, Johnny...) parachèveront ce magnifique week-end.
La JA est fière de ce beau week-end. Les résultats sont là, mais la plus belle réussite, ce sont les sourires de tous.
A bientôt

merci à Bénédicte, Charlie et Bruno pour les photos